Remords posthumes, Baudelaire
Mémoire : Remords posthumes, Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sasadubois • 22 Février 2020 • Mémoire • 1 380 Mots (6 Pages) • 1 048 Vues
Remord posthumes, mon analyse linéaire
L’adjectif qualificatif « posthume » signifie : qui a lieux après la mort de quelqu’un. On parle par exemple d’oeuvre posthume lorsque celle-ci est publiée après la mort de son artiste. Ce n’est pas le cas ici puisque le poème « remord posthume » et un poème de Charles Baudelaire, figurant dans la section « spleen et idéal » de l’oeuvre considérée comme l’oeuvre de sa vie : « Les Fleurs du Mal » publiée définitivement après quelques obstacles en 1857 lorsque le poète avait 36 ans. Charles Baudelaire né en 1821 a Paris et il y mourra 46 ans plus tard en 1867. C’est un auteur orphelin de père et qui entretenait une relation fusionnelle avec sa mère, jusqu’au remariage de celle-ci, avec le commandant Aupick, homme strict et autoritaire. Celui-ci souhaite pour son beau fils une carrière brillante, mais Baudelaire procrastine. Le commandant l’envoie alors en bateau vers les Indes, comme une sorte d’exil. Il rencontre alors une femme dont il tombera amoureux et a qui il dédiera le premier cycle des Fleurs du Mal : Jeanne Duval, représentation de l’exotisme a ces yeux. Le poète rentrera quelques temps plus tard a Paris et à sa majorité (21 ans) en 1842, il héritera de la fortune de son père défunt. Il se met alors a boire, fumer, se droguer a l’opium, « consomme les femmes »… C’est un homme tourmenté et torturé qui fera alors 2 tentatives de suicides, vaines. Il tente en 1857 de publier les « Fleurs du Mal » mais cette œuvre est alors censurée. Après un procès pour infamie a cause de ses poèmes jugés immoraux, offensants, ce sont en fait des sujets contraires aux bons mœurs. Au même moment, le poète Gustave Flaubert est lui aussi en procès pour « Madame de Bovary ». Baudelaire réussi enfin quelques mois plus tard et après la suppression de 6 poèmes, a publier les Fleurs du Mal, c’est l’oeuvre de sa vie. Comme précisé précédemment, « remord posthume » est un poème figurant dans la première section des Fleurs du Mal. C’est un sonnet dont les deux premiers quatrains s’identifient une dimension sombre et ténébreuse avec un champ lexical de la mort ainsi qu’une femme évoquée, et dont les deux tercets correspondent a une thème rappelant aussi la mort, avec l’intervention du poète et le personnification du « tombeau » que l’on pourrait qualifier d’ami du poète mais d’ennemis de cette femme.
Nous nous demanderons qu’elle est le rôle de la mort dans ce poème.
Dès le premier vers, on voit l’apparition d’une femme « ma belle ténébreuse » (v.1) qui se confond avec une allégorie de la mort. Cette femme n’est autre que Jeanne Duval,maîtresse de Baudelaire, et qui l’a beaucoup fait souffrir. Le mélange amour/mort est présent tout au long de la première strophe comme en témoigne l’oxymore « alcôve et manoir ». Ici, le « caveau » (v.2) est décrit comme un lit puisque la femme décrite y dors et puisque le poète fait référence a une « alcôve » (v.3). Puis pour illustrer la mort, Baudelaire place le champ lexical de celle ci : « dormira », « ténébreuse » (v.1), «marbre noir » (v.2), « caveau pluvieux », « fosse creuse » (v.4). De plus, le poète intervient, dans le premier vers « ma belle » a l’aide de l’article possessif « ma ». Par ailleurs, on voit une allitération en -m tout au long de la strophe : « dormira », « ma », « monument », « manoir » cela représente le rêve qu’on voit ici sous un jour mortuaire, c’est une harmonie imitative. Enfin, le poète fait jouer le dernier vers de la strophe par une allitération en -k, qui représente les coups tapant sur le cercueil, c’est également une harmonie imitative: «qu ‘un », « caveau », « qu’une », « creuse ». Par ailleurs, les rimes féminines en « oir » font référence a la femme évoquée dans le poème, et les rimes embrassées accentues l’enfermement évoqué par la tombe mortuaire décrite dans cette strophe : « monument construit en marbre noir », « caveau » (v.2 et 4).
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