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L.A. de Remords posthume, Charles Baudelaire

Commentaire de texte : L.A. de Remords posthume, Charles Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Avril 2018  •  Commentaire de texte  •  2 035 Mots (9 Pages)  •  2 449 Vues

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« Remords posthume », Charles Baudelaire, « Les Fleurs du Mal », 1857/1861

Eléments d’introduction :

Charles Baudelaire est un écrivain du 19ème siècle dont l'ouvrage le plus célèbre est un recueil de poèmes : Les Fleurs du Mal. Le poème Remords posthume apparaît dans la première section « Spleen et Idéal » (poème XXXIII). Dans cette section, Baudelaire oscille entre échapper à sa condition de vie humaine et la mélancolie. D’une part il évoque l’ennuie absolue, existentiel, et essaie de tirer « l’éternel du transitoire ». De l’autre, il évoque son aspiration à la perfection, à un monde idéal où toute contrainte est effacée. Il évoque ainsi deux grands sujets : l’art, avec tout d’abord l’art comme rêve et allégorie de l’imagination, mais également l’aspect froid et inaccessible de la beauté de l’art, et l’amour : avec tout d’abord la femme en tant qu’objet de plaisir, attirante, puis la femme provoquant un sentiment de déchéance, et stérile pour le poète avide d’inspiration, d’infini, ... Ainsi, trois femmes ont compté pour Baudelaire. Tout d’abord, Mme Sabatier, pour laquelle il éprouva un amour idéaliste, passion. Ensuite, Marie Daubrun qu’il considère comme sa sœur spirituelle. Enfin Jeanne Duval pour laquelle il éprouve une attirance sexuelle. Remords posthumes est un sonnet dédié à cette dernière. Charles Baudelaire est un poète avide d’infini. Le poème « Remords Posthume » est un sonnet de 32 alexandrins, parut le 1er juin 1855. Baudelaire y reprend le thème de la femme sensuelle, thème rebattu en littérature, mais également celui du carpe diem (« cueille le jour présent et sois le moins confiant possible en l’avenir »). Cependant, il détourne ce carpe diem et reproche à la femme d’avoir trop profité de la vie de son vivant

Eléments d’analyse :

- Originalité du mélange discours/récit (=marquer, réveiller le lecteur…)

o Traditionnel

• respect de tradition

• tercets s’opposent aux quatrains

o Punition qui fera subir la mort à la femme

o Vision de la morte dans le tombeau

• Beauté + noblesse célébrées par le poète

• Emploi alexandrin = propos d’une allure noble voire sentencieux//spleen

• Forme du poème = sonnet = attaché depuis le 16ème s. à l’expression du lyrisme poétique

o Original

• Mélange discours/récit = poème original

• Sonnet = carpe diem moderne → modification de la conception du sonnet classique : poème = 2 phrases

• 1 de 13 vers et 1 autre de 1 vers !

• ETERNITE POST-MORTEM

• Verbes au futur de l’indic = futur de certitude

• 2eme phrase texte = chute

• Marqueurs de temps « quand » « lorsque » + allures apocalyptique du poème avec narration au futur (rare) « lorsque tu dormiras… » « Tu n’auras… »

• FATALITE du destin

• Forme dialoguée capture imagination lecteur + force des images

• tension beauté/noirceur spleen/idéal avec « ma belle ténébreuse »

o apostrophe qui mêle noirceur des enfers avec beauté évoquée par l’adjectif

• Image de la mort originale car liée à la femme

• ravage du temps qui passe : proposition subordonnée circonstancielle de temps « Lorsque tu dormiras… »

• Baudelaire tutoie la femme

o lien, connivence, proximité + l’appel « ma belle ténébreuse » = chevelure Jeanne Duval

- Mort à la fois belle et noble (hideuse / inéluctable)

o Belle et noble

• MUSICALITE MORT :

• Allitérations en « p » = écho de la pierre

o dimension oppressante du tombeau

• Sonorités durent en « k » (en dentales) = effet de martèlement

• Musicalité de la mort renforcée avec allitérations sen « r » et en « k » = dureté de la mort

• Mort participe toute entière au poème

• prosopopée au discours direct

o effet de voix d’outre tombe fantastique : B le consacre au tombeau

• tombeau = « confident » de son « rêve infini »

o mort comme salvatrice + libératrice : tombeau devient celui qui aime le poète maudit

• Marque de temps « durant »

• B poursuit cette méditation pendant les nuits où il ne peut pas dormir « Pendant les lentes nuits d’où le sommeil s’envole »

o Hideuse et inéluctable

• Pluie + ombre = paysage du spleen avec champ lexical du caveau pluvieux + annonce de la mort avec emploi du futur à valeur de certitude + prophétique « tu dormiras » « rongera »

• obsession de la mort et de la fatalité = diérèse « pluvi/euse »

o lente décomposition + gradation « dormiras » à « rongera »

• Négation « tu n’auras que… » = restriction du pouvoir d’avoir + opposition bien matériels du monde vivant « alcôves » « manoir » et la profondeur du tombeau (= termes métonymiques)

• caractère imposant + dominateur du tombeau « monument construit en marbre noir » (périphrase)

• Mort = forme de REPOS, de PAIX

• 1ère punition infligée : sommeil « au fond d’1 monument »

• Image du gouffre avec pléonasme « fosse creuse »

o insiste sur profondeur des entrailles de la terre

o chp lx

...

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