Analyse de situation professionnelle

ANALYSE DE PRATIQUE PROFESSIONNELLE N°1

Amine ZERROUKI

IFSI CHU NICE Promo 2018/2021

INTRODUCTION

Etudiant en première année, mon premier stage est effectué dans un Etablissement d’Hébergement pour personnes âgées. Lors des deux premières semaines, j’accompagnais les aides-soignantes pour effectuer des toilettes dans une unité protégée composé d’une dizaine de résidents atteint de démence type Alzheimer. L’une d’elles m’a particulièrement remis en question dont voici le descriptif.

DESCRIPTION DE LA SITUATION

Au cours de mon premier jour de stage, j’étais de service du matin avec X, aide-soignante travaillant dans cet EHPAD depuis deux ans, il était 10h30 quand nous allions dans la chambre de Mme Y, âgée de 94 ans, pour lui effectuer la toilette au lit complète.

Cette personne a perdu son autonomie et n’est pas capable d’effectuer seule les actes de la vie quotidiennes, comme les soins d’hygiène et de confort nécessaires à son bien-être, notamment la toilette, à cause de sa pathologie qui est la désorientation spatio-temporelle qui a affecté le langage, ses facultés cognitives et motrices.

L’aide-soignante m’explique que la résidente ne communique qu’avec des gémissements. Du fait de la perte de mobilité, couplant la compression des tissus mous avec le support du lit sur lequel elle est allongé et ses saillies osseuses, ont crée chez elle une escarre qui a évolué rapidement au stade 4 au niveau du talon.

Dés l’entrée dans la chambre, l’odeur y est très forte, et je commence à assister l’aide-soignante afin d’effectuer la toilette au lit complète. La résidente porte un pansement au niveau de l’escarre du talon, l’aide-soignante me suggère que je sois du coté opposé à l’escarre pour ne pas être trop gêné. Je me décide quand même à rester de ce coté en lui disant que j’ai besoin d’apprendre et d’y faire face. Nous effectuons donc la toilette en prenant de précautions concernant cette escarre. Pendant notre soin, la résidente gémissait constamment.

La toilette ayant été terminé, l’infirmière de service entre dans la chambre pour effectuer un changement de pansement en ayant d’abord effectué les soins nécessaires en enlevant la fibrine éventuellement présente. L’infirmière commence à enlever le pansement et à la vue de l’escarre nécrosée, j’étais pris de nausées car c’était la première fois que j’en apercevais réellement.

L’infirmière enlève la fibrine puis applique un nouveau pansement pendant que la résidente était en train de gémir de manière constante. J’essai tout de même de rassurer la résidente en lui parlant et en lui expliquant les soins effectués, en lui tenant la main et en la regardant dans les yeux. Le soin terminé, nous avons protégés les points d’appui de la résidente pour que l’escarre soit résorbée.

ANALYSE DE LA SITUATION

Pendant toute la durée des soins, de la toilette et du changement du pansement, la résidente gémissait constamment, que cela soit avant d’entrer dans la chambre, pendant les actes mais aussi lorsque nous étions sortis.

L’aide-soignante et l’infirmière semblaient pouvoir décrypter le ton de celui-ci pour savoir à quel moment la résidente ressentait une douleur ou non et agissaient en conséquence en faisant plus attention. Néanmoins, je n’étais pas capable d’interpréter celui-ci pour savoir si c’était une douleur qu’elle ressentait ou non, j’étais constamment entrain de la rassurer et croyant qu’elle avait mal tout le long du soin.

...