Analyse de situation professionnelle
Dissertation : Analyse de situation professionnelle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar flavie3147 • 17 Novembre 2015 • Dissertation • 1 685 Mots (7 Pages) • 1 794 Vues
SITUATION DE DEPART
CONTEXTE :
Je suis actuellement en stage de semestre 3 à l’institut de formation en soins infirmiers, où une situation que j’ai vécue m’a interpellée. J’ai effectué ce stage dans une Maison d’Accueil Spécialisée (MAS) et un Institut Médico-Educatif (IME), situé dans une zone rurale.
Les Maisons d'accueil spécialisées sont des établissements qui peuvent accueillir, des personnes polyhandicapées ou ayant acquis un handicap sur une base de handicap mentale mais peuvent aussi accueillir des patients atteints de syndrome autistique.
La MAS où j’effectue mon stage accueille 40 résidents, elle est divisée en 4 secteurs : les fougères (couleur des murs vert), les bleuets (bleu), les coquelicots (rouge), et les jonquilles (jaune). Les résidents sont pour la plupart internes et mais il y a aussi des semis internes (dorment de 1 à 3 nuits par semaines) et des externes.
Les Instituts Médico-Educatifs sont des établissements de soins qui accueillent des enfants et adolescents atteints de handicap mental. Il s’y retrouve une prédominance de pathologies intellectuelles liées à des troubles neuropsychiatriques (troubles de la personnalité, moteurs et sensoriels, de la communication). Il y a 30 résidents à l’IME divisée en 2 secteurs : les arcs en ciel (mur jaune), les soleils (mur orange) de plus il y a un externat.
Il y a selon les plages horaires de 1 à 2 infirmières pour les 70 résidents.
Je me trouve au début de ma deuxième semaine de stage, je m’apprête à prendre en charge une patiente de plus. Après avoir pris connaissance de son dossier je m’apprête à l’aider à faire sa toilette.
INTENTIONNEL :
Mon soin est une toilette qui s’effectue sur une patiente déficiente mentale âgée de 41 ans elle présente l’anomalie génétique du chromosome 14 en anneau. Le syndrome du chromosome 14 en anneau est caractérisé par un déficit intellectuel, des anomalies de la pigmentation cutanée et rétinienne, des crises d'épilepsie, et des traits dysmorphiques incluant occiput plat, épicanthus, fentes palpébrales anti-mongoloïdes, arête du nez plate, narines antéversées, cou court, et grandes oreilles bas implantées. Une cinquantaine de cas a été décrite à ce jour. De plus la résidente depuis le décès de sa jumelle ayant la même pathologie, présente des troubles de l’humeur et une peur face aux soignants qu’elle ne connait pas et une aphasie partielle ( elle sait dire oui, non quelques prénoms et crier). Au préalable l’aide-soignante me prévient qu’il est possible que j’ai des difficultés pour réussir à la convaincre de prendre la douche avec moi et qu’en cas de besoin je pouvais l’appeler pour qu’elle m’aide. Mon intention est donc de réussir à aider la patiente à faire sa toilette sans encombre.
PROCEDURAL :
Je rentre dans la chambre de celle-ci lui explique que je vais l’aider à effectuer sa toilette (stimulation, les actes sont effectué par elle-même) et tout d’abord qu’il faut qu’elle aille au toilette pendant que je prépare le matériel (gel douche, shampoing, serviette et gants). A mon étonnement elle s’exécute et va aux toilettes. Une fois le matériel préparé je vais la chercher aux toilettes et lui propose de se diriger vers la douche, celle-ci refuse en adoptant une posture de replis et en disant « non » en agitant ses mains. Je me sens très déstabilisé par ce refus et bafouille quelques mots en lui disant qu’il est nécessaire de se laver. Se poursuit un refus bruyant avec cris en se tapant les jambes, celle -ci étant toujours installée sur les toilettes. Je décide donc d’appeler l’aide-soignante qui m’avait proposé son aide auparavant. Elle rentre dans la chambre et lui dit avec un grand sourire ainsi qu’une main bienveillante sur l’épaule, qu’il faut qu’elle se douche avec moi aujourd’hui. La patiente toujours réfractaire se met à nouveau à crier. Je vois dans le regard de l’aide-soignante une sensation de malaise, elle lui dit alors qu’il faut qu’elle arrête son caprice sinon Josée la cadre du service viendra lui tapée sur les doigts. Par peur la résidente se déshabille et va en direction de la douche. Je lui passe le gant et le gel douche et l’aide-soignante sort de la salle de bain. La résidente se savonne et se rince mais ne veut pas se laver les cheveux je décide de ne pas insister et lui passe la serviette pour qu’elle s’essuie. Suite à ceci elle s’habille et nous sortons ensemble de la chambre.
Je décide de raconter à l’infirmière la situation que je venais de vivre, tout en lui décrivant les émotions que m’avais renvoyé ce refus de soin. Elle m’explique alors, avoir eu elle aussi, au début de sa carrière été confrontée à ce genre de situation. Elle m’explique avoir mal vécu les refus, et ne pas avoir su de suite comment prendre en charge ce genre de situation. De plus elle m’incite à adopter une communication adaptée à la patiente afin d’anticiper son refus, en utilisant une négociation comme celle que l’on pourrait avoir avec un enfant.
Le lendemain je décide donc d’avoir une approche différente afin que la patiente accepte le soin, je lui propose en utilisant l’humour que ce serait marrant si aujourd’hui je lui faisais la toilette. La patiente grand sourire me dit oui et me fait des chatouilles sur le ventre. La toilette se déroula sans encombre elle accepta même de se laver les cheveux ce jour. A partir de la une relation de confiance se créa entre la résidente et moi.
DECLARATIF :
La situation, nous renvoie aussi à la loi du 11 février 2005 sur l’égalité des droits et des chances et la citoyenneté des personnes handicapées ainsi que la loi du 4 mars 2002, sur les droits des malades. La patiente, selon ces lois doit avoir une prise en charge de qualité comme tous les autres patients.
...