Dans Quels Objectifs Et Comment Actionner Politique Budgétaire Et Politique Monétaire, déterminantes Pour La Politique économiques D'un état ?
Documents Gratuits : Dans Quels Objectifs Et Comment Actionner Politique Budgétaire Et Politique Monétaire, déterminantes Pour La Politique économiques D'un état ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar delphking06 • 2 Février 2014 • 1 534 Mots (7 Pages) • 1 617 Vues
Introduction : La politique économique est l’ensemble des moyens mis en œuvre par l’état pour atteindre des objectifs concernant la situation économique. Dans les économies ultralibérales, il n’y a pas de politique économique, de même que dans les économies collectivistes puisque l’Etat décide de tout. La politique économique suppose donc une économie de marché dans laquelle l’Etat entend « corriger » même de manière infime, l’évolution spontanée de l’économie, ce qui implique indirectement que la régulation par les marchés est imparfaite et rencontre des limites.
Pour tenter d’atteindre ses objectifs, le politique économique dispose d’instruments qui permettent d’atteindre les objectifs finaux de la politique économique. La politique budgétaire et la politique monétaire en font partie.
Nous verrons donc dans un premier temps quels sont les objectifs des politiques budgétaires et monétaires et les moyens mis en œuvre en fonction des choix idéologiques qui sont faits avant de voir comment peuvent être actionner ses politiques en fonction de la situation conjoncturelle du pays.
I Des objectifs communs, des moyens mis en œuvre qui divergent
A. Les objectifs de la politique économique, le recours à des instruments : politique budgétaire, politique monétaire
× Les objectifs de la politique économique : En 1959, l’américain R Musgrave résume les objectifs de l’intervention économique de l’Etat en mettant en évidence 3 fonction s :
- une fonction de réallocation des ressources : politiques structurelles visant à agir sur le long terme : éducation, santé, construction d’infrastructure, aménagement du territoire
- une fonction de redistribution des ressources : pour corriger l’allocation des ressources faite part le marché et jugée inefficace : revenus de transfert, salaires minimum, chômage….
- une fonction de régulation : plus largement sous le nom de politique conjoncturelle qui concerne la régulation de l’activité économique sur du court terme, ex : mise en place des contrats aidés pour soutenir l’emploi, hausse des taux directeurs pour enrayer l’inflation….
× Les instruments de la politique économique : Pour atteindre les objectifs de sa politique économique, l’état dispose d’instruments dont les 2 principaux sont la politique budgétaire et la politique monétaire.
En effet, en définissant son budget, l’Etat exerce une influence directe sur l’offre et sur la demande, l’action de l’Etat vise alors à la réalisation du « carré magique » (plein emploi, stabilité des prix, équilibre extérieur et croissance). Ainsi il peut prendre des mesures relatives aux recettes (modification des taux et de l’assiette d’imposition par ex), il peut agir sur les dépenses (soutien aux entreprises, augmentation des investissements…).
L’objet de la politique monétaire est quand à elle de faire en sorte que la quantité de monnaie dans l’économie soit la plus adéquate possible.
Cependant les interprétations sur l’utilisation de ses politiques diffèrent selon l’idéologie des économistes qui les analysent
B. Interprétation libérale contre interprétation keynésienne
× La théorie libérale :
- pour la politique budgétaire : Les néoclassique font reposer la réalisation des objectifs du « carré magique » sur l’initiative individuelle, l’état se contentant d’édicter les règles du jeu et de se poser en arbitre, voir de corriger la myopie du marché ou financer certaines dépenses sociale. Les dépenses doivent rester les plus faibles possibles : c’est le principe de neutralité budgétaire. En allant plus loin, la dépense publique, source de déficit budgétaire entrainera une hausse des impôts (augmentation des recettes pour financer l’augmentation des dépenses). Selon la courbe de Laffer, il peut en résulter un mécanisme dissuasif qui décourage les ménages à travailler et les entreprises d’investir
- pour la politique monétaire : elle s’insère souvent dans une politique de lutte contre l’inflation. Les autorités doivent alors contrôler la masse monétaire en circulation pour réduire l’inflation (théorie monétariste de M FRIEDMAN)
× La théorie keynesienne :
- pour la politique budgétaire : Les économistes keynésiens ont vigoureusement contesté l’approche libérale. Pour eux le libre jeu du marché ne conduit pas nécessairement à l’équilibre, ni au plein emploi. Dans ce cas l’intervention de l’Etat grâce à son budget peut être nécessaire pour relancer l’activité économique. Au niveau structurel, l’Etat doit être garant de la mise en place d’infrastructures et d’aménagement du territoire propice au développement économique. Il a également une fonction de redistribution qui vise à limiter les inégalités. La dette publique est donc justifiée. Comme les entreprises, l’Etat peut s’endetter pour financer des investissements qui engendreront une croissance future. Keynes soutient enfin que cette politique entraine un effet multiplicateur : un investissement génère des revenus supplémentaires qui seront de nouveau consommés.
- pour la politique monétaire:
...