Préparation de l'oral DPP

                                                      Oral DPP Stéphanie

Bonjour,

Je me présente Mme ****Stéphanie en situation d’emploi au sein d’un hôpital psychiatrique. Je vais rapidement resituer mes stages effectués durant les trois années de formation, j’ai pu réaliser mes stages dans des champs d’intervention différents de celui où je travaille :  

• En 1 ère année j’ai été sur un PAQI (pôle d’accompagnement à la qualification et à l’insertion) qui est un dispositif de l’Education Nationale accueillant des décrocheurs scolaires sans qualification de 16 à 20 ans.
• Puis mon deuxième stage s’est déroulé en Protection de l’Enfance au sein d’un Centre Parental avec des futures mères ou mères avec au moins un enfant de moins de 3 ans.
• Puis mon dernier stage que j’ai choisi de faire en SESSAD (service d’éducation spécialisée et de soin à domicile).

Ces trois stages m’ont permis d’observer et d’appréhender des pratiques autres que sur mon terrain professionnel et propre à chacun. Cependant, une pratique commune à mes trois stages  a émergé comme fil conducteur à travers des situations socio-éducatives : la notion de relation d’aide induisant mon positionnement comme tiers.

En effet, diplômée AMP  j’étais sensibilisée à cette notion avant d’entrer en formation d’ES mais de manière superficielle .Pour moi, la construction de la relation aller de soi du fait du partage du quotidien et du temps passé ensemble. J’avais conscience que le cœur de mon métier était basé sur la notion de relation mais sans jamais me questionner sur le fait qu’instaurer une relation ne va pas de soi.

En fonction, des situations, j’ai dû m’adapter et me ré- ajuster en prenant en compte ce que l’Autre avec un A majuscule c'est-à-dire la personne accompagnée me donnait à voir de son histoire, et la place qu’elle me donnait.

Dans mes situations socio-éducatives, je me suis positionnée comme éducatrice spécialisée étant tout aussi sujet dans ma relation à l’Autre, que les personnes accompagnées. En tant que professionnelle, je pense que l’ES est un travailleur du quotidien intervenant auprès des personnes et dont l’une des compétences est d’instaurer la relation et créer du lien.

Pour cela, je me suis inspirée de la notion de la relation d’aide de Carl Rogers psychologue américain : pour  lui l’aidant est essentiellement tourné vers l’Autre et son vécu. Le relation d’aide repose sur : l’ écoute, la présence à l’autre, l’authenticité, le respect, empathie, la congruence .Que ce soit avec Manon, Océane ou Enzo , je suis dans une attitude d’écoute empreinte de bienveillance , cette attitude ou ma façon d’être à l’autre a facilité la rencontre mais cela ne fait pas tout.

J’ai envie de dire qu’il faut une certaine alchimie entre les personnes pour qu’il y ai rencontre et que la relation s’instaure. Cela ne repose pas que sur la décision ou la volonté d’une personne.

J’ai fait le constat au cours de mes stages que pour instauration la relation il faut passer par une phase de découverte ou d’apprivoisement de l’Autre.  La phase d’apprivoisement peut parfois être plus longue suivant la périodicité des rencontres comme sur un SESSAD.Dans cette phase de découverte de l’Autre la notion du temps est importante, ne pas bousculer et ne pas précipiter : laisser l’autre venir. J’ai veillé  à créer un espace  où la proximité entre eux et moi à favoriser le respect, les échanges, les confidences.

La relation d’aide s’est instaurée de par mon écoute attentive et mon attitude empathique c’est à dire compréhensive et sans jugement.  Malgré l’empathie dont j’ai fait preuve, j’ai su gardé la prise de recul nécessaire par-rapport aux situations car là où il y a relation, il a du risque d’être affecté, touché et perdre le sens de notre action et raisonnement.

J’ai su mettre suffisamment en confiance Manon, Océane et Enzo qui ont vécu tous les trois une histoire compliquée les menant à ne plus avoir confiance en l’adulte pour leur permettre d’exprimer leurs affects.

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