APP Droit à l'information d'un patient dément
Rapport de stage : APP Droit à l'information d'un patient dément. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Foxeyes • 20 Avril 2020 • Rapport de stage • 1 112 Mots (5 Pages) • 725 Vues
ANALYSE DE PRATIQUE PROFESSIONNELLE
Droit à l’information d’un patient dément
Introduction :
J’ai effectué mon deuxième stage de deuxième année dans une Unité de Soins de Longue Durée (USLD).
Les Unité de Soins de Longue Durée sont spécifiquement réservées aux personnes fortement dépendantes dont l'état de santé demande une surveillance médicale constante, des soins permanents et un suivi médical spécifique. Les USLD dépendent des centres hospitaliers.
Le thème de cette analyse de pratique professionnelle est le droit à l’information d’un patient dément.
Premièrement, je vais vous décrire la situation objectivement. Puis je détaillerais mon questionnement et les problèmes que m’a posé cette situation. Enfin j’analyserais la situation à l’aide de recherches et d’échanges avec les professionnel(le)s du services.
Description :
Mr G est un homme de 94 ans entré le 05 décembre 2018 pour neoplasie de la prostate métastasé dans un contexte de chutes à domicile et de perte d’autonomie. Il est porteur d’une sonde double J afin d’irriguer la vessie avec une poche d’irrigation changé environ tous les 48h. Ce patient est atteint de troubles cognitifs modéré avec un MMSE à 15/30. Il a tendance à avoir un discours répétitif, a des troubles mnésiques antérograde mais comprend bien ce qui lui est expliqué sur le moment.
Ce patient est calme, coopérant, mais présente un syndrome anxiodépressif depuis son arrivée. Il n’est pas au courant du diagnostique de sa maladie sur demande de sa famille, et notamment de sa femme, qui est sa personne de confiance. Cette volonté de la famille m’a été communiqué oralement par l’équipe soignante et elle est respecté par tout le personnel.
La situation se déroule pendant ma 3ème semaine de stage, un mercredi, jour de douche pour ce patient. Je prépare le materiel, je vais voir le patient pour lui annoncer le soin à venir et demander son consentement. Il accepte et je l’aide à effectuer le transfert sur la chaise douche pour l’amener dans la salle de bain, en faisant suivre la poche pour collecter les urines et la poche d’irrigation. Je commence la douche.
Le patient me dit, avec la tête baissée vers sa sonde vesicale : « regardez tous ces tuyaux, qu’est-ce que j’ai [comme maladie] pour avoir tous ces tuyaux qui sortent de là ». Je répond à moitié à son questionnement, en disant que « ces tuyaux » et « ces poches » servent à nettoyer la vessie pour ne pas qu’il y ait de caillots qui se forment. Le patient s’exclame alors : « mais ce n’est pas normal d’avoir tout ça, je préférerais être mort que d’avoir tout ça ». Je réplique instantanément pour tenter de le rassurer en lui disant qu’il ne faut pas dire ça, que tous ce matériel est là pour l’aider, pour qu’il n’ait pas mal. Cette tentative ne porte pas ses fruits puisque qu’il termine la conversation sur cette phrase : « Je sais pertinemment que j’ai quelque chose mais personne ne veut me le dire ». Afin d’égayer ses pensées, je change de sujet en parlant de ses enfants et de sa femme en terminant la douche.
Questionnement et difficultés :
Cette situation m’a mis en difficulté du fait que je ne savais quoi répondre a ses questions. Je ne savais pas ce que je pouvais lui expliquer et ce que je ne pouvais pas. En effet, aucun document officiel signé par la famille ne détaille ce que l’on peut et ce que l’on ne peut pas lui dire. Ce désir de la famille m’a été communiqué par l’équipe soignante oralement.
Ce type de situation avec ce patient m’est arrivé plusieurs fois durant mon stage. Mon discours était la plupart du temps toujours le même mais il était rare que le patient se sente mieux après mes explications.
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