APP Relationnel avec la famille d'un patient en fin de vie
Rapport de stage : APP Relationnel avec la famille d'un patient en fin de vie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Foxeyes • 21 Avril 2020 • Rapport de stage • 1 583 Mots (7 Pages) • 977 Vues
Analyse de pratique professionnel n°2 Semestre 3
Relationnel avec la famille d’un patient en fin de vie.
Introduction :
J’ai effectué mon premier stage de deuxième année dans un Centre Hospitalier, dans les services d’Urgences et d’Unité de Soins Continu (5 semaines dans chaque service).
La situation que je vais analyser ici m’est arrivé pendant ma deuxième partie de stage, en USC.
L’Unité de Soins Continu est un service qui accueille tout patients avec tous types de pathologies en phase aigüe qui nécessite une surveillance rapprochée, avec une ou des défaillance(s) vitales sévères.
Le thème de cette analyse de pratique professionnelle est le relationnel avec la famille d’une personne en fin de vie, et plus précisément, l’abord de la notion de décès avec la famille.
Premièrement, je vais vous décrire la situation objectivement. Puis je détaillerais mon questionnement et les problèmes que m’a posé cette situation. Enfin j’analyserais la situation à l’aide de recherches et d’échanges avec les professionnel(le)s du services.
Description de la situation :
Lors de mon 4ème jour de stage en USC, nous accueillons un patient octogénaire provenant des urgences d’un autre Centre Hospitalier pour accident vasculaire cérébrale hémorragique et dans un coma stade 3[1]. Le patient présente également un encombrement pulmonaire important dû à une pneumopathie. Il désature régulièrement (jusqu’à parfois 5 de SaO2) et est sous O2 à 6l/min aux lunettes.
Après observation de son dossier, je remarque que ce patient a déjà subi un AVC hémorragique, un AVC ischémique et plusieurs AIT.
J’apprend par le médecin que le patient ne s’en sortira probablement pas car la zone touchée par l’AVC est le ventricule droit du cerveau, et que ce n’est qu’une question de jour.
La famille est informée par le médecin de la gravité de l’état dans lequel est le patient et du risque de décès imminent. Les visites sont donc autorisées à n’importe quelle heure pour que la famille puisse veiller leur proche, contrairement à ce qui est normalement mis en place (horaire des visites normalement :15h-21h).
Les proches de ce patient sont évidemment très attristés et abattus, et sont régulièrement en pleurs dans la chambre lors qu’ils rendent visites au patient.
Des soins de confort sont réalisés quotidiennement tel que des antalgiques de palier 1 et des soins de nursing. Le patient décédera six jours après son arrivée dans le service.
Problèmes et questionnement :
Cette prise en charge m’a particulièrement posé problème car c’était la première fois que j’étais confronté à la prise en charge d’un patient en fin de vie.
Ce n’est pas tellement la prise en charge du patient en lui-même qui m’a posé problème. Je lui faisais la toilette avec l’infirmière, je réalisais des soins techniques sur lui (broncho-aspiration par exemple) sans aucune gène ou problème particuliers.
Mais c’est surtout la prise en charge de la famille et des proches qui m’a posé problème car je n’avais encore jamais été confronté à cela.
J’ai été amené à leur parler du patient, de comment il allait. Ceci fut très compliqué pour moi car je savais que l’état de santé du patient ne s’améliorait pas. Je n’avais pas de « bonne nouvelles » à leur apporter. J’esquivais souvent le sujet du décès imminent du patient en leur demandant comment ils allaient eux, eux qui étaient entrés en phase de deuil.
J’ai été chargé aussi de leur demander s’il voulait faire appel à un service d’aumônerie pour réaliser l’extrême onction et s’il pouvait apporter les vêtements en cas de décès. Cela fut encore plus compliqué car je devais aborder le sujet de la mort de manière direct. Je bégayais en leur parlant, fuyant leur regard rempli de larmes dès que je le pouvais.
Analyse de la situation :
Ce patient était donc considéré en fin de vie, mais qu'est-ce que la fin de vie ?
La Haute Autorité de Santé définit la fin de vie de la manière suivante : « Les situations de fin de vie concernent notamment les personnes qui ont une maladie grave, évolutive, en phase avancée, potentiellement mortelle ou lorsque le pronostic vital est engagé à court ou moyen terme, après un accident par exemple. »
Le Ministère des Solidarités et de la Santé rajoute que : « pour le corps médical, à ce stade, l’objectif n’est pas de guérir mais plutôt de préserver jusqu’à la fin la qualité de vie des personnes et de leur entourage face aux symptômes et aux conséquences d’une maladie évolutive, avancée et à l’issue irrémédiable. »
La fin de vie peut être confondu avec le soin palliatif, mais il demeure quelques nuances.
L’Organisation Mondiale de la Santé a formulé en 2002 une définition du soins palliatifs : « Les soins palliatifs cherchent à améliorer la qualité de vie des patients et de leur famille, face aux conséquences d’un maladie potentiellement mortelle par la prévention et le soulagement de la souffrance, identifiée précocement et évaluée avec précision ainsi que le traitement de la douleur et des autres problèmes physique, psychologique et spirituels qui sont liés. »
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