Le progrès de l’humanité se réduit-il au progrès technique?
Synthèse : Le progrès de l’humanité se réduit-il au progrès technique?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jules Baco • 3 Mars 2020 • Synthèse • 1 251 Mots (6 Pages) • 1 183 Vues
Le progrès de l’humanité se réduit au progrès technique?
«Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité», cette phrase est prononcée par l’astronaute américain Neil Armstrong lorsqu’il pose le pied sur la Lune pour la première fois dans l’histoire de l’humanité. Cette phrase relie donc le progrès de l’humanité à un progrès technique, qui est la capacité à faire des voyages spatiaux. Il est vrai que l’évolution de l’humanité, s’est souvent caractérisé par d’importants progrès dans le domaine scientifique, donc technique, comme par exemple les voyages spatiaux mais aussi la révolution industrielle ou numérique.
Il est important de se rappeler que le progrès est un concept complexe mais que nous pouvons résumer par le fait d'aller de l'avant, de s'accroître, d'être meilleur ou d’évoluer. Pour une société ou pour l'humanité, le progrès est l'évolution dans le sens d'une amélioration, sa transformation progressive vers plus de connaissances et de bonheur. Cette notion s’est démocratisée au le XIXème siècle, avec un aspect essentiellement économique ou scientifique.
Alors, peut-on en déduire que le progrès de l’humanité se réduit au progrès technique ?
Nous verrons dans une première partie que le progrès de l’humanité peut se réduire au progrès technique, puis dans un deuxième temps, qu’il existe d’autres facteurs au progrès de l'humanité en dehors du progrès technique.
Tout d’abord, nous allons voir en quoi le progrès technique est indispensable au progrès de l’humanité, mais avant, il faut parler du système technique. En effet, les objets techniques n’existent pas de manière isolée, ils appartiennent à un système dont ils sont dépendants. Tous les objets atteignent leur sens technique lorsqu’ils sont placés dans le système technique qui leur correspond. Par exemple, pendant l’Antiquité, les Grecs connaissaient la force vapeur, mais ne l'exploitent pas car il n’y avait pas de système technique en place à l’époque qui puisse accompagner l’invention d’une machine à vapeur, comme par exemple des trains à vapeur, des chemins de fer etc.
Prenons l’exemple d’un inventeur, on peut penser qu’il crée et invente quand il le veut et comme il le veut. Ce n’est pas le cas, il ne peut avoir l’idée d’inventer que si elle est réalisable et si elle est fiable dans le système dans laquelle il se trouve. On est alors dépendant du système technique dans laquelle on se situe.
De cette idée, on peut déduire que ce n’est pas parce qu’il y a des inventeurs qu’il y a du progrès technique, mais c’est parce qu’il y a du progrès technique qu’il y a des inventeurs. L’homme est alors dépendant du progrès technique.
En reprenant notre concept de système technique, on s'aperçoit que ce qui alimente alors le système technique, est le fait qu’il y ait des déséquilibres internes au système technique. Ces déséquilibres sont en fait des inventions importantes qui ne rentrent plus dans le cadre du système, il y a alors un ajustement, les hommes créent de nouveaux objets pour compenser.
L’histoire des techniques se réduit alors à une succession d’ajustements, de rétablissement à cause de déséquilibres. Les humains sont alors au service du progrès technique, qui est une spirale sans fin que nous réparons…
Cette spirale nous laisse alors penser que le progrès technique est automatisé, il évolue tout seul et que la part d’initiative de l’homme est marginale. On peut alors avoir peur du progrès technique vu qu’il possède un cliquet d’irréversibilité et semble échapper aux décisions des hommes…
Mais cette spirale, ce système ou cette automatisation dépend en fait entièrement des hommes. C’est nous qui l’alimentons, qui ajustons, qui rétablissons ces déséquilibres, nous sommes en fait le maître de cet enjeu. La notion de technophobie est alors dénuée de sens, il est difficile d’avoir peur de quelque chose que l’on contrôle...
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