Le guide du burn out
Guide pratique : Le guide du burn out. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Juste Sandra • 28 Septembre 2017 • Guide pratique • 13 351 Mots (54 Pages) • 1 072 Vues
Le guide du Burn out
Introduction
Les burnies comme les appelle Anne Everard, ont peur de ne pas être aimé, mais ce n’est pas la seule peur. Ils s’épuisent à la tâche par peur de manquer, d’affection, de soutien, de ressources, d’argent, de confort, de sécurité. Sitôt cette peur à l’œuvre, certains sont prêts à brûler toutes leurs réserves d’énergie physique et psychique pour obtenir ce qu’ils croient indispensable à leur survie. Ils se consument véritablement de l’intérieur.
Soumis à l’impératif de croissance de notre système économique basé sur l’hyperproduction et l’hyperconsommation, nous passons notre temps à mettre l’accent sur les défauts que nous pourrions réparer et sur les vides que nous pourrions combler. Ce n’est jamais assez. Aveuglés par l’idéologie du progrès et de la croissance, nous sommes en quête de performance et d’excellence, nous cherchons sans cesse à nous dépasser et nous voulons acquérir toujours plus de compétences. Nous sommes convaincus que notre bonheur repose sur l’accumulation de biens matériels et sur la satisfaction de besoins artificiels, voir superflus. Nous nous imposons des rythmes de vie peu respectueux de nos besoins essentiels. Des besoins que nous ne parvenons même plus à identifier, tant nous sommes déconnectés de l’essence de nous-mêmes.
Désormais le B.O survient aussi chez les adolescents, les enfants. L’effondrement est à la fois physique et psychique. Le B.O est une crise de vie, l’occasion de faire un choix, celui de lâcher prise, d’arrêter la course folle dans laquelle on est engagé et d’enfin se poser, reposer. Le choix de comprendre que cet épuisement est un appel à la vie en nous. Le choix de croire que l’on peut exister sans devoir renoncer à la paix, à la détente, à l’amour qui sont essentiels pour rester pleinement vivant. Le choix de s’accepter tel que l’on est, de s’aimer comme on est., de prendre soin de sa nature profonde et sensible. Le choix d’être patient, car il faut du temps pour que les réserves d’énergies se reconstituent, pour que de nouveaux désirs surgissent et pour que de nouvelles orientations se dessinent à l’horizon.
Quand le Burn out est la
« Ce qui ne me tue pas me rend plus fort » NIETZCHE.
C’est quoi le Burn Out ? une personne qui en est victime se vide de l’intérieur, même si cela ne se voit pas de l’extérieur. Il se manifeste lorsque notre tête prend le contrôle de notre vie et que notre corps estime que l’on est trop éloigné de ce qui est juste pour nous. Le corps fait alors sauter les plombs. IL y a une déconnexion entre la tête et le corps.
FREUDENBERGER Herbert a été le 1er à décrire le B.O en 1976. Le BO peut être la conséquence de pressions externes (travail, famille, événement inattendu) et de pressions internes (ambition, perfectionnisme, sens du devoir..). Des changements s’opèrent en nous, comme des modifications de comportement :
- Je ne travaille plus (du mal à me concentrer) ;
- Je mange, je bois, je fume davantage ;
- J’ai des mouvements d’humeur (irascible, pleure pour n’importe quoi, démotivée, ressens plus rien),
- J’ai des problèmes de santé (fatigue, douleur, maladies)
Comment se manifeste le burn out ?
Les débuts peuvent prendre des différentes formes :
- Être incapable de se lever un matin,
- Ne plus comprendre ce qui est dit lors d’une réunion
- Se sentir subitement comme paralysé, assis dans sa voiture, le regard vide
- Avoir de plus en plus mal au bras jusqu’à ne plus pouvoir bouger
- Avoir le dos bloqué
- Être sujet à des migraines
En bref, on ne peut plus fonctionner normalement, et on ressent une très grande fatigue. Les batteries sont à plats, ils en ont fait de trop. Ils se sont brûlés les ailes au soleil et c’est la chute.
Le B.O fait penser à un barrage, qui soumis à une haute pression, saute.
Ce que vous devez faire sans tarder
- Effectuer un check-up médical
Tous les médecins ne sont pas informés du BO, vous avez besoin d’une prise en charge médicale et que l’on fasse preuve de bienveillance à votre égard.
Tout arrêter pour vous reposer
Les burnies sont hyper actifs, enthousiastes, battants, idéalistes et perfectionniste. S’arrêter est contre leur nature. Il faut TOUT ARRETER !!
Au début la tête a dit trop longtemps : il faut il faut il faut.. elle n’a pas écouté le corps qui disait STOP, pas si vite !
- Grande fatigue
- Hypersensibilité
- Perte de capacités intellectuelles (difficultés de concentration, perte de mémoire)
Notre instinct de survie font que nous voulons malgré tout y arriver. Nous ne nous avouons pas vaincu. Nous aurions tendance à vouloir nous relever, repartir, continuer, recommencer, encore et encore.. Et bien NON, chaque tentative vous éloignera de la guérison.
CE QU’IL FAUT RETENIR
- Faire un B.O, c’est littéralement brûler de l’intérieur, se consumer
- Le B.O peut prendre différentes formes
- Le point commun à tous les burnies : une immense fatigue physique, émotionnelle et mentale
- A faire sans tarder : un check up médical et une période de repos.
Les causes du B.O
IL faudra par la suite réfléchir à la cause de votre B.O. Il s’agit d’une pathologie psychique, il est donc important de comprendre les raisons de votre effondrement pour apporter ultérieurement les changements nécessaires dans votre vie et repartir du bon pied. Parfois le B.O résulte d’un changement récent, mais il peut également s’être installé lentement au fil des ans.
Michel DELBROUCK : surtout chez les personnes qui poursuit des idéaux élevés dans sa vie personnelle, familiale, professionnelle
LEGERON : touche les personnes surinvesties au travail.
Les causes sont multifactorielles :
- En vous
- Liées à votre travail
- Votre vie privée
- Votre environnement sociétal
DANS LA VIE PROFESSIONNELLE
Le monde du travail a profondément été modifié depuis la révolution industrielle, et encore plus depuis l’ère de l’informatique, tout s’est accéléré. Depuis la crise bancaire et l’augmentation des dettes publiques, même les services publics réduisent leurs effectifs. Il faut faire plus avec moins.
Avant la débâcle, le candidat au B.O est une aubaine pour les entreprises. Excellent professionnel, il brûle d’un feu céleste et se nourrit de l’air qui fait les champions. Il se mesure aux défis, tire des plans sur les comètes qu’il habite. Les « victimes’ » sont des personnes talentueuses et enthousiastes. La qualité et l’intensité de leur dévouement et investissement professionnel ne font aucun doute.
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