Le burn out

La thématique de mon travail se base sur le concept du Burn-out évoqué durant la conférence du 27 Avril 2022, à travers les travaux de Marc Loriol. Il ne correspond pas à un simple surmenage ni à une dépression même s’il peut y conduire. Nous le retrouvons d’abord dans certains types de métiers, tels les soignants spécialisés dans les cliniques. Les soignants sont très militants et donc très motivés à aider les malades. Mais le taux de réussite est néanmoins très faible malgré la motivation des soignants qui, à la suite de multiples échecs, se remettent alors en question.

Le Burn-out est décrit comme un processus à plusieurs dimensions, voir comme une sorte de processus dans le temps. Il y a donc autant de Burn-out que d’époques, de pays ou encore de métiers etc.

Nous pouvons le voir à travers l’exemple de l’accompagnement des personnes âgés dans les petits hôpitaux où le travail est très intense. Il y a toujours beaucoup de difficultés car les moyens d’empêcher la mort est inexistante et passe donc au-dessus des capacités des aides-soignants. On arrive alors à un épuisement émotionnel, malgré la quantité d’efforts fournis auprès des malades, qui prend emprise sur l’individu. Cette dernière emporte alors le soignant dans une dimension où il ne supporte plus les patients, son travail mais aussi les émotions négatives qui sont le résultat de ses échecs accumulés au fil du temps.

Ainsi, pour se protéger, les soignants peuvent être amenés à développer des attitudes cyniques ou dépersonnalisant qui est le fait de ne plus voir les patients comme des semblables mais tels des objets insignifiants au point de les traiter de manière violente. Mais en agissant de la sorte, ils deviennent mauvais dans leur domaine et perdent ainsi tout estime de soi.

D’après les analyses de Marc Loriol, les dimensions énumérées expliqueraient que ce processus peut mener vers plusieurs choses. Il peut conduire à des accommodements individuels cad une reconversion professionnelle où la tache émotionnelle est moins lourde ou prendre du recul, en se mettant en retrait et essayer ne pas porter le poids de « sauver tout le monde ». On retrouve aussi des accommodements plus collectifs, comme se mettre en grève et demander plus de moyens, recrutements. Dès lors, plusieurs accommodements peuvent aider les individus à sortir la tête de l’eau et surmonter cet emprisonnement. Cependant si on ne le surmonte pas, cette perte de confiance professionnelle peut se traduire par des remises en question sur tous les aspects de la vie et donc sombrer dans une dépression sévère.

L’article que j’ai choisis d’analyser évoque également la souffrance des soignants. Le Burn-out ou le syndrome d’épuisement professionnel des soignants (SEPS)^[1] analyse l’état psychique ou physique indescriptible par un autre terme pathologique. La popularité du mot montre à quel point beaucoup de professionnels sont concernés. En effet, plus de 40% des infirmières de pays occidentaux souffrent d’un haut niveau d’épuisement professionnelle qu’importe le milieu de travail ou la spécialité. Les médecins également en font partie, quitte à succomber à la souffrance en mettant fin à leur vie.

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