L’enfance : la construction de l’identité sexuée
Cours : L’enfance : la construction de l’identité sexuée. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Adrie Dah • 17 Avril 2018 • Cours • 9 135 Mots (37 Pages) • 959 Vues
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L’enfance : la construction de l’identité sexuée
Aude MICHEL « Les troubles de l’identité sexuelle »
« Avoir le sentiment d’appartenir à un sexe ou à l’autre, guide toute l’existence de l’individu, lui indique sa façon d’être au monde et éclaire le comportement d’autrui »
Différenciation de notions
On fait la différence entre les notions de sexe, de genre, de sexualité et de sexuation qui bien qu’étant proche au niveau linguistique leur sens sont différents.
L’anatomie assigne à chacun individu un sexe mâle ou femelle, nous naissons tous petit garçon ou petite fille. Dans la plupart des cas, l’identité sexuée correspond à ce sexe anatomique. L’enfant va se savoir très tôt petit garçon ou petite fille, grâce en partie aux représentations de ses parents, de la masculinité et de la féminité.
Cette identité sexuée est de nature essentiellement psychique, c’est-à-dire que c’est de l’ordre de la conscience et que le sujet doit l’éprouver de soi en tant que tel. L’identité sexuée de chaque individu se construit en renonçant, d’une part, à l’autre sexe et la complétude imaginaire de la vie sexuelle et d’autre part en aménagent des positions qualifiés de masculines ou de féminines, qui coexistent en chacun de nous et qui s’ordonneront en fonction du sexe que l’individu aura à assumer et en fonction de la personnalité de chacun.
Lorsqu’on parle de troubles de l’identité sexuée, c’est que l’individu ne se ressent pas subjectivement comme appartenant à son sexe anatomique. Effectivement en dépit d’une anatomie parfaitement déterminée et reconnue la personne transsexuelle à la conviction de ne pas appartenir au genre de son sexe mais d’appartenir au genre du sexe qu’il n’a pas.
Aspects terminologiques
Le genre
Jean MONNET : hermaphrodites
Dans les années 50, il introduit se concept de genre à partir de ses travaux de recherche sur les enfants souffrant de diverses ambigüités des organes génitaux surtout sur les enfants hermaphrodites.
Une personne hermaphrodite est caractérisée par la présence d’un tissu ovarien et d’un tissu testiculaire. Cette double présence de tissus féminins et masculins provoque cette ambiguïté et se forme pendant le développement du fœtus. A la naissance le bébé aura des structures masculines et féminines tels que des ovaires et un utérus accompagné d’un pénis et d’une prostate. C’est une anomalie très rare qui concernerait un cas sur 100 milles. MONNET constate que les enfants hermaphrodites se sentent appartenir au sexe dans lequel les parents les ont éduqués. Selon lui c’est donc l’empreinte psychologique qui prime sur le biologique dans la constitution du sentiment d’appartenance sexuelle. Il va donc distinguer le genre qui relève du psychologique et du social, du sexe qui lui se rapporte au biologique.
STOLLER : identité de genre
Il introduit la notion de « identité de genre » désignant le vécu identitaire exprimé par les personnes en termes d’appartenance au masculin ou au féminin. Ce concept dépend selon lui des changements de la représentation de la société sur ce qu’est le masculin et le féminin. Au travers du mot « genre » STOLLER met en évidence le mélange de masculinité et de féminité qui existe en chaque individu, l’être humain est plus complexe que la simple division binaire homme ou femme. Un individu de sexe masculin peut donc se sentir plus ou moins féminin sans éprouver le sentiment fondamentale d’être une femme et inversement. Il rejoint le concept de « bisexualité » développé par Freud qui concerne tous les sujets et qui découle des identifications croisées du complexe d’Œdipe. L’enfant va s’identifié au parent du même sexe mais aussi au parent du sexe opposé. D’ordinaire, le sexe et l’identité de genre coïncide mais il peut y avoir des discordances de la forme mineure de doute voir d’oscillation d’un individu dans son identité de genre à la souffrance forte de la personne transsexuelle.
Identité sexuée
CHILAND
Elle privilégie le terme d’identité sexuée au terme d’identité de genre qui est selon elle un aspect négatif puisqu’il définirait un mauvais et un bon genre.
Structuration de l’identité sexuée
Comment ça se passe pour que les individus aient le sentiment d’appartenir à un sexe ou à un autre psychiquement, indépendamment de la réalité biologique ? Pour FREUD l’inscription du sujet dans son identité sexuée est liée à la manière dont l’enfant traverse les complexes d’Œdipe et de castration.
Le complexe d’Œdipe
Il amène l’enfant à s’identifier au parent de même sexe, ce qui va l’inscrire subjectivement dans un positionnement masculin ou féminin. L’enfant va alors ressentir d’une part un désir de mort pour le parent du même sexe, qui devient son rival, et il va ressentir un désir pour le parent du sexe opposé. L’Œdipe masculin à une grande différence avec l’Œdipe féminin, il conserve le même objet d’investissement de son amour c’est-à-dire la mère, il se complexifie pour la petite fille qui doit changer d’objet d’amour le père prenant la place de la mère.
Le complexe de castration
Il se constitue chez le garçon « après qu’il a appris par la vue d’organe génitaux féminins que le membre si valoriser par lui n’est pas nécessairement réunit au corps. Il se souvient des menaces qu’il s’est attiré par la manipulation de son membre, il commence à leur accorder foi et tombent alors sous l’influence de l’angoisse de castration qui devient le moteur puissant de son développement ultérieur. »
Pour la petite fille le complexe de castration est également présent, « il est inoculé par la vue des organes génitaux de l’autre sexe, elle remarque aussitôt la différence et déclare qu’elle voudrait aussi avoir quelque chose comme cela et succomber à ce que FREUD nomme l’envie du pénis qui laisse des traces dans son développement. »
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