Psychologie, rétablissement et réadaptation
Dissertation : Psychologie, rétablissement et réadaptation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar champ28 • 4 Décembre 2017 • Dissertation • 2 327 Mots (10 Pages) • 822 Vues
NOTION 1: LA DÉFINITION
- Problème de définition:
- L’évolution et le modèle de biopsychosocial
- Les études
- La naissance des premiers modèles de vulnérabilité (ouverture prochain paragraphe)
La santé mentale est quelque chose qui est interprété de plusieurs façons et ça ne devrait pas être le cas. Les gens utilisent le terme de problème de santé mentale indirectement comme synonyme de tout état mental plus ou moins perturbé. Ce que nous devons savoir, c'est qu’on ne se rend pas compte que cela renvoie à des réalités cliniques très différentes et peuvent mélanger la vraie définition du problème. Toutefois, il est difficile de créer une définition trop restrictive et on préfère plutôt déterminer un ensemble de composantes dites essentielles à une bonne santé mentale. La difficulté à préciser le trouble mental a contribué au développement de différents modèles explicatifs. Ceci a permis de mettre l'accent sur l'importance des facteurs sociaux et psychologiques, puis d'envisager le trouble mental comme une maladie dont l'étiologie est essentiellement de nature biologique.
Depuis la seconde moitié du XXe siècle, la conception de la genèse, de l'évolution et de la prise en charge des troubles mentaux a considérablement évolué. C'est vers la fin des années soixante-dix que le modèle de biopsychosocial est apparu. Il se définit comme un cadre théorique qui propose une explication intégratrice et multifactorielle des différents processus en œuvre dans les comportements de santé ou dans le déclenchement des maladies. Pour prendre compte du processus, les principaux facteurs observés sont biologiques, psychologiques et sociaux. Ils sont d'ailleurs appréhendés à différents niveaux comme des processus interdépendants.
Curieusement, les chercheurs ont découvert qu'environ un individu sur cinq souffrira d'un trouble de santé mentale pouvant être diagnostiqué cliniquement. Ces études sont basés sur les épidémiologiques internationales ou nord-américaines. Ce résultat démontre un impressionnant pourcentage de 20% de la population. Dans ceux-ci, les mêmes études révèlent qu'à chaque année près de 3% des Canadiens vont souffrir d'un trouble mental grave. Le 17% d'entre eux vont avoir un trouble mental qualifié de léger à modéré.
On peut donc comprendre que les probabilités de développer un trouble mental est élevé chez l'individu. Tout dépendamment l'état d'âme de la personne, il peut être vulnérable si les pressions qui s'exercent sur lui excèdent son seuil de tolérance au stress. Cependant, nous devons savoir que la potentialité stressante d'un événement n'est pas une donnée fixe ou prédéterminée. Elle doit être évaluée selon la vulnérabilité patente ou latente de l'individu, de la nature et de la perception de la situation et de l'appréciation qu'a la personne de ses capacités à y faire face. C'est pourquoi on peut utiliser le paradigme vulnérabilité-stress pour intégrer les modèles explicatifs biologiques et environnementaux des troubles mentaux. Ainsi, sont apparus les premiers modèles théoriques de vulnérabilité vers la fin des années 1970. Le petit point négatif à cela, c'est qu'ils ne ciblaient pas un trouble mental en particulier, le résultat était plutôt vague. Cependant, ils ont ouvert la voie à de nouvelles perspectives de compréhension d'un trouble mental grave comme la schizophrénie.
NOTION 2: LA PSYCHOPATHOLOGIE ET LA VULNÉRABILITÉ
- Différence entre le risque et la vulnérabilité
- Vulnérabilité et personnalité
- Facteur de risque
Les termes ‘’risque’’ et ‘’vulnérabilité’’ sont souvent utilisés comme synonymes. Quant au risque, il est défini comme la probabilité qu’une maladie ou qu’un trouble se développe au cours d’une période donnée ou avant un certain âge. Il peut aussi être relié à un décès d’une personne. Par ailleurs, la notion de vulnérabilité est liée au vocabulaire de la psychopathologie. Celle-ci constitue à un processus qui implique la personne biopsychosociale et à son environnement à multiples composantes. De plus, elle implique des interactions et des réactions entraînant des changements permanents à la vie de l’individu. La vulnérabilité est définie comme une certaine forme de fragilité, à une moindre capacité de résistance ainsi qu'à une plus grande sensibilité à l'adversité. C’est avec la vulnérabilité qu’on peut définir la capacité de force mentale d’une personne.
Suite à cela, les notions de la personnalité et de la vulnérabilité ne doivent pas être assimilées l'une à l'autre quelles que soient les composantes de la personnalité envisagées. Même si elles partagent le fait d'être présentes avant le début de la maladie, la personnalité peut être enracinée dans la vulnérabilité spécifique, mais aussi être indépendante d'elle. Il est aussi possible que la personnalité n'intervienne que comme variable modératrice dans le déclenchement et/ou l'évolution du trouble. Nous ne pouvons pas agir sur la vulnérabilité génétique d'une personne. Par ailleurs, nous pouvons utiliser des moyens psychologiques pour agir sur la vulnérabilité découlant d'apprentissages dysfonctionnels. La vulnérabilité est un trait stable inné ou acquis par apprentissage. Différents modèles de psychopathologie disent que la vulnérabilité ne s’exprime pas en l’absence de stress. Il apparaîtrait plutôt comme un terrain fragilisé par l’action des facteurs de risques présents ou ayant agi précédemment. Par contre, dans la majorité des cas, ce n’est pas une vulnérabilité spécifique qui est liée au problème, mais d’une susceptibilité générale à l’égard d’un éventail de manifestations psychopathologiques et au risque courant.
Dans la vie de tous les jours, nous faisons face à un grand nombre de risques. Leurs facteurs sont très divers. C’est pourquoi lorsque vient le temps de qualifier une personne à risque, on doit tenir compte des comportements, des habitudes de vie ainsi qu’à l’exposition de l'adversité et aux dangers environnementaux. Certains auteurs incluent parmi les facteurs de
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