Attention et Emotion
Cours : Attention et Emotion. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Aurélie D • 14 Octobre 2015 • Cours • 1 675 Mots (7 Pages) • 1 692 Vues
UE1 - TD 2 Claire Hofer
Attention et émotion
Les biais attentionnels dans l’anxiété.
Le trouble d’anxiété généralisée est caractérisé par l’expérience répétée d’une inquiétude chronique, incontrôlable et excessive envers une variété de thèmes différents. L’étude de Hayes et Hirsch (2007) montre que ces personnes traiteraient ces inquiétudes de manière différentes que des personnes « normales ». Les auteurs ont révélé un biais attentionnel envers la menace. Ces personnes font ainsi plus attention aux informations menaçantes de leur environnement. De plus, ces personnes montrent un autre biais, celui d’interprétation. Lorsqu’elles sont face à des stimuli émotionnellement ambigus, elles choisissent de manière préférentielle une interprétation menaçante.
Pour réduire ces biais, il faut étudier les processus cognitifs mis en place lors de l’apparition de ces inquiétudes. Ceci permettrait ainsi de diminuer l’anxiété.
Une hypothèse dit que les sujets ayant un trouble généralisé de l’anxiété garderaient plus en mémoire les informations menaçantes plutôt que les autres. Cette hypothèse n’a pas vraiment été validée. Mais une seconde hypothèse dit que L’anxiété prendrait une partie des ressources de mémoire de travail, ce qui diminue les capacités de mémoire de travail restantes, défavorisant ainsi l’individu anxieux. Cette hypothèse là a été validée.
La susceptibilité à l’anxiété viendrait d’une opération de traitement sélectif. Celui-ci, de manière générale se définit par une tendance systématique à traiter de manière préférentielle une certaine classe d’informations.
Un biais attentionnel est définit comme une tendance systématique à porter son attention sur une classe particulière de stimuli spécifiques dans son environnement.
Trois tâches sont utilisées pour mesurer ces biais attentionnels :
- Le Stroop émotionnel :
Les mots peuvent être menaçant ou non.
Par exemple : MALADIE ou SATISFAIT.
Les sujets anxieux sont plus lents pour dénommer la couleur du mot menaçant que du mot non menaçant. Cette différence ne se retrouve pas chez les non anxieux.
Une explication serait que les individus anxieux auraient du mal à se détacher de leur anxiété pour se concentrer sur la couleur du mot. Il se pourrait que l’individu porte très rapidement son attention sur les mots menaçants au détriment des mots non menaçant.
Il peut y a voir différentes explications possibles
- Tâche de la dot prob :
Dans cette tâche, deux mots sont présentés simultanément sur un écran, l’un à gauche du point central de l’écran, l’autre à droite.
Les mots disparaissent après 500 ms de présentation, puis une sonde remplace l’un des deux mots.
On demande aux participants d’indiquer le plus rapidement possible, tout en évitant les erreurs, la localisation de la sonde (à droite ou à gauche).
Lorsque le sujet présente un trouble d’anxiété généralisée, le temps qu’il met pour indiquer la position de la sonde est plus rapide lorsque la sonde remplace le mot menaçant. Les individus anxieux allouent préférentiellement leur attention à l’information menaçante comparativement à l’information non menaçante.
Cette tâche peut aussi être effectuée avec des photos de visages (menaçants ou joyeux).
Mais elle ne permet pas d’expliquer ce qui se passe dans la tête des sujets.
- La tâche attentionnelle indicée : la mesure de l’engagement et du désengagement.
L’hypothèse de l’engagement serait que les personnes anxieuses seraient plus rapides à détecter des informations menaçantes. De plus, Les personnes anxieuses pourraient aussi avoir une difficulté à se désengager des informations menaçantes.
Cette troisième tâche a été créée pour vérifier ces hypothèses.
Dans cette tâche, les sujets doivent détecter une sonde qui apparaît au même endroit ou l’endroit opposé d’une information neutre ou menaçante présentée précédemment. On demande aux participants d’indiquer le plus rapidement possible, tout en évitant les erreurs, la localisation de la sonde.
Elle peut être réalisée avec des mots ou des photos de visages (menaçants ou neutres).
Lorsqu’on s’intéresse aux essais durant lesquels des informations menaçantes sont présentées à l’opposé de l’information menaçante, les sujets anxieux sont significativement plus lents que les sujets contrôles à répondre. Par contre, ils ne sont pas plus rapides que les non anxieux lorsque la sonde positionnée au même endroit que l’information menaçante. Il semble donc qu’il y ait bien un problème de désengagement.
La mesure du contrôle attentionnel
Questionnaire ACS (Attentional Control Scale, Derryberry & Reed, 2002)
Il s’agit d’une mesure auto-rapportée, constituée de 20 items ayant une échelle de cotation à quatre points. La cotation se fait au moyen d’items inversés (n°1, 2, 3, 6, 7, 8, 11, 12, 15, 16 et 20) (par exemple, si j’ai répondu 1, je cote 4).
Le questionnaire mesure une capacité générale de contrôle attentionnel, soit :
- L’habileté à focaliser son attention
« Ma concentration est bonne même s’il y a de la musique autour de moi »
- L’habileté à déplacer son attention entre plusieurs taches
«Il est facile pour moi de lire ou d’écrire out en étant au téléphone »
- L’habileté au contrôle flexible des pensées.
« Je peux m’intéresser très rapidement à un nouveau sujet quand c’est nécessaires ».
Influence du contrôle attentionnel sur le bais attentionnel
Article de Derryberry & Reed (2002) :
A; quelle tâche attentionnelle a été utilisée pour mesurer les biais attentionnels ?
B ; Présenter les principaux résultats de cette étude.
C ; Pourquoi peut-on dire que la régulation des biais attentionnel n’est effective que pour des traitements contrôlés de l’information ?
D ; Selon les auteurs, quel système attentionnel permettrait cette régulation ?
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