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Selfie mon beau selfie

Synthèse : Selfie mon beau selfie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Octobre 2020  •  Synthèse  •  1 941 Mots (8 Pages)  •  678 Vues

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  • Observatoire de la vie numérique des ados
  • Le « Selfie », portrait de soi narcissique
    ou
    nouvel outil de construction identitaire ?

  • Le narcissisme du selfie
  • En quoi le selfie serait narcissique et de quelle manière ?
  •  En quoi peut-on dire qu’il dépasse cette notion, et qu’est-ce qui pourrait le qualifier plus justement ?
  •  Pour toutes ces raisons, on peut parler de narcissisme, mais selon quelle définition, et à quel niveau ?
  • « Selfie » a été élu « mot de l’année 2013 »

 le mot « Selfie » a été élu « mot de l’année 2013 » par le dictionnaire d’Oxford.

  • définition

« Une photographie qu’une personne a pris d’elle-même, généralement au moyen d’un smartphone ou une webcam et téléchargée sur un média social.”

Selfie rime-t-il avec selfish ?

  • Il faut bien reconnaître que la forme du néologisme elle-même apporte de l’eau au moulin.
  • Ce diminutif de « self-portrait »  semble désigner l’essence même du « Soi », assorti, qui plus est, d’un suffixe de Familiarité  induit la représentation d’une société individualiste, où pullulent des « self » en attente de reconnaissance.
  •  Le Selfie, ce serait ce « Moi- tout court » qui se mire dans les nombreux miroirs tendus par les réseaux sociaux.

  • Faire son auto-portrait est désormais une pratique ordinaire.

un « portrait de soi » devait jadis être commandité à un peintre, la réalisation d’un « auto-portrait » étant le privilège des artistes.  Alors qu’il était préalablement réservé à une caste aristocratique , il se démocratise avec la photographie.

emblématiques d’un autre moment clé de cette histoire : la photo dite « d’identité » fixe les normes de représentation du Moi social.

  • Plus tard encore, apparaissent les blogs, les pages Myspace, et avec eux, une injonction à l’auto-portrait numérique, qui deviendra la règle du jeu édictée par les réseaux sociaux

Enfin, dernière étape technique dans cette évolution du portrait de soi : la camera-avant sur mobile

  • Le « Selfie », traduit l’état instable de l’adolescence.

 L’image de soi jetable et renouvelable est plus apte que les mots à traduire cet état instable de grand débutant,

Comme les vêtements, les selfies doivent permettre d’être soi-même tout en ressemblant à ceux/celles qu’on admire

comme l’écrit  la psychiatre Evelyne  Kerstemberg.

  • cet âge caractérisé par « une dysharmonie évolutive », où « l’enfant est en possession d’un organisme d’adulte dont il ne sait pas très bien quoi faire »,
  •   l’identité s’éprouve à travers des identifications successives

  • Selfies: codes ?
  • Le rapport au groupe : la conformation à des codes de représentation, mais aussi dans le rythme des publications

  •  les « twinies », où les jeunes filles tout particulièrement, se prennent en photo joue contre joue ,exigés par la pose,
  • de saisissantes ressemblances qui disent à la fois la standardisation des codes de représentation photographiques et celles des apparences vestimentaires
  • Un deuxième code à l’œuvre montrant la photo en train de se faire. Avec l’usage du miroir,a fonctionnalité camera-reverse,
  •  Le duckface est un signe  symbolique, et une sorte de contrôle sur la présentation du corps ,symbole de l’effet du sexisme et inauthenticité .
  •  l’humour!
  • Situations extremes, poses insolites, haut building,sommets sauts,,,,,,  temoins de defis et prise de risque
  • Selfie:Pas aussi narcissique que ça!!

Le philosophe Christopher Lasch  sur base analytique étudie le narcissisme de la société contemporaine. Pour lui la personnalité n’est pas agrandie, mais au contraire sur le point de s’effondrer »

Le selfie serait bien une incarnation du mythe de Narcisse, culte de célébrité, le portable et les réseaux sociaux seraient le miroir.

Là où le selfie dépasserait les narcissisme c’est qu’il est destiné à être partagé : acte de communication.

L’adolescent et son bricolage identitaire tient plus de « Pygmalion » que de Narcisse

  • Question de l’image.

 l’engouement pour la photographie est significatif d’une expressivité/remplacement d’échanges verbaux, oraux,écrits.

  • Une étude américaine de 2013 montrait que les nouveaux médias sociaux semblaient pouvoir constituer un environnement à la fois positif et négatif pour l’estime de soi.

41% utilisaient les médias sociaux pour « avoir l’air plus cool

75% des ado(42% garçons) disaient aimer poster les selfies.

Cependant, 45% étaient inquiètes de poster des photos jugées moches.hantise réelle des images dévalorisantes

28% modifient leur photo avant de les poster (9% garçons).

les ado rapportent « soumission »à la performance des « likes»,

  • snapchat
  • Les images fugitives«images fantômes»  de Snapchat ont aujourd’hui la faveur des adolescents, avec en moyenne 80 snapchats/j.elles ne restent visibles que pendant une durée d’une 1 à 10 secondes.
  •  a valeur libératrice, voire réparatrice sans traces, sans incidence, et sans conséquences.
  •  Photos de grimaces, de visages défaits, grimés, gribouillés, langues tirées, dentifrices sur les lèvres ou shampoing sur les cheveux,  
  •  le «phénomène Snapchat»  semble être un geste  d’une pensée synchronisée»,

  •  On ne partage rien de particulier, sauf une intensité volatile, et qui échappe au sens
  •  D’après le pédopsychiatre P. Gutton « faire son adolescence, c’est parvenir à intégrer ses ressentis et ses éprouvés qui surviennent, et construire une identité, devenir une personne, un sujet».

  • La standardisation de ces images de soi n’interdit pas l’expression singulière : elle lui donne un cadre, dont le caractère « contenant » est fort bienvenu dans la période tumultueuse de l’adolescence, où le corps, en pleine explosion pubertaire, change de jour en jour et suscite autant de transformations psychiques.
  •  Cette fonction contenante, qui borde les limites du « moi » et garantit le sentiment d’identité, importe plus que le contenu de ces images, comme le propose le psychanalyste Serge Tisseron. Elle est particulièrement précieuse à l’adolescence, où la peau, enveloppe contenante naturelle, trahit le tumulte pubertaire : elle rougit au moindre émoi, se couvre de boutons et de pilosité … Les auto-portraits numériques offrent la possibilité de se glisser dans « une seconde peau », qui présente les avantages d’être provisoire, contrôlée et partagée – à la manière d’un vêtement.
  • Ne nous laissons donc pas tromper par les portraits d’adolescents connectés en narcisses que semblent dresser ces images. Les selfies sont pour les adolescents des outils, parmi bien d’autres, au service d’un inévitable remaniement psychique, qui s’opère en relation et au diapason avec leurs pairs.

En quoi les selfies s’apparentent-ils à l’autoportrait ?

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