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La conscience cas

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Par   •  1 Février 2016  •  Cours  •  1 684 Mots (7 Pages)  •  1 136 Vues

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Conscience / inconscient

  1. La conscience, le sujet
  1. Définition / Caractérisation

Le mot conscience  2 registres de sens :

  • Registre moral : on le retrouve ds des expressions du type « j’ai la conscience tranquille »,  « j’ai la conscience en paix », « juger en son âme et conscience ». Dans ce registre, la cse est la capacité de juger du bien et du mal, et d’évaluer ses actions en fonction de ses valeurs.
  • Registre psychologique : c’est la capacité de se rendre compte de ce qui se passe en soi et hors de soi.

Ex : S’évanouir et reprendre conscience = reprendre conscience avec le monde.

Ex : Ne pas avoir conscience de ses actes  relève des 2 registres.

Précision : ds le registre psychologique on peut distinguer deux formes de conscience :

  • La cse immédiate, càd, capacité de percevoir et de réagir au monde qui nous entoure. (automatismes)
  • La cse réfléchie, càd, la capacité de se percevoir entrain de percevoir et de réagir, dit autrement, c’est la capacité de se rendre présent au monde et à soi-même.

Cette capacité de retourner son attention sur soi, c’est ce que l’on appelle la conscience de soi. Elle se traduit, elle se manifeste par la capacité de dire « je » ou « moi ». La cse de soi exprime l’existence du sujet, elle permet de prendre de la distance, du recul par rapport à soi.

Remarque : cette expérience de la cse de soi se constitue progressivement chez l’enfant, notamment avec la maitrise du langage et la construction de l’identité individuelle et ce à partir de l’âge de 18 mois.

Le mot sujet peut prendre différents sens :

  • Contexte grammatical : le sujet désigne l’agent qui fait l’action.
  • Contexte politique : le sujet est celui qui est soumis à la loi/ au roi.
  • Contexte logique : le sujet c’est le fondement/ le substrat () auquel on prête des attributs.

En philo, la notion se nourri de ces trois sens.

Le sujet (définition philosophique) c’est celui qui a conscience de ce qu’il vit, de ce qu’il est, de ce qu’il fait :

  • Ce qu’il vit : la réalité extérieure qu’il perçoit à travers ses sens, la réalité intérieure qu’il perçoit par la pensée. Cette réalité intérieure peut être perçue comme présent, passé, futur.

Cette réalité intérieure ou extérieure est toujours perçue dans le cadre d’une relation : un sujet qui perçoit un objet perçu.

La relation sujet-objet est le cœur même de la conscience de soi.

  • Ce qu’il fait : le sujet est l’auteur de ses actes. Cela suppose qu’il ait conscience des raisons et des conséquences de ses actes. Donc il peut orienter sont action à partir de choix et de valeurs fondamentales. Ces valeurs fondamentales : bien/mal, vrai/faux, juste/injuste, utile/inutile…

Conséquence : parce qu’il est conscient de ce qu’il fait, le sujet peut juger la valeur de sa conduite et donc en répondre, en cela il est une personne morale (voir p.118), responsable de ses actes.

  • Ce qu’il est : le sujet se perçoit comme identité singulière, identité car il reste le même au travers de ses différentes étapes psychologiques dans le temps (voir p.49).

En ce sens et conformément à l’étymologie latine du mot, sujet = sub/jectum  dessous/placé. Le sujet est le support permanent, unique de toutes ces représentations.

Le sujet est doté d’une personnalité qui lui est propre (voir p.118).

Conséquence générale : Parce qu’il est conscient de ce qu’il vit, de ce qu’il fait et de ce qu’il est, le sujet disposerait d’un pouvoir sur lui-même. Pouvoir de choisir sa conduite, pouvoir de se connaître, pouvoir d’assurer ses choix.

Nous verrons que cette affirmation sera remise en cause par la théorie psychanalytique.

  1. Problématisation : quelle est la nature de la conscience ?

L’expérience intime de la conscience suffit-elle à dire ce qu’est la conscience ?

(Voir texte n°1 p.42).

Pascale s’interroge sur la nature du moi à travers une réflexion sur l’amour et ses objets en se posant cette question « qu’est ce que nous aimons au juste quand nous disons aimer quelqu’un ? ».

Thèse : Ce que l’on aime dans une personne ce ne sont que des qualités passagères (physiques ou intellectuelles) qu’elle peut perdre sans pour autant cesser d’être la même personne. L’objet de l’amour est donc insaisissable ou indéfinissable voir illusoire s’il porte sur le moi, la personne qui ne peut se réduire ni à un ensemble de qualités ni à une réalité abstraite.

Pour Pascal, ce qui fait réellement le moi de la personne càd ce qui assure son unité, sa permanence à travers les changements tant psychologiques que physique qui s’opère dans toute sa vie et proprement insaisissable, dit autrement le fondement à partir duquel existe le sujet, le substrat est insaisissable.

La thèse de Pascal s’inscrit dans une tradition philosophique et religieuse qui dénonce les illusions de la conscience c’est à dire la vanité ou l’inanité (absence de sens) du sujet qui n’est qu’illusion sur soi.

  1. L’inconscient
  1. Définition / Caractérisation

Le terme peut être utilisé soit comme adjectif soit comme substantif :

a) l’adjectif : il peut désigner du point de vue psychologique tout ce qui échappe à la conscience (le sommeil, les reflexes, l’activité psychologique…). Du point de vu moral, il désigne l’attitude, le comportement irresponsable.

b) le substantif : il désigne un domaine, une force obscure qui a son origine dans le psychisme de l’individu.

L’idée qu’il existe des forces obscures, cachées, à l’œuvre dans le psychisme est très ancienne. Ce n’est qu’à l’époque moderne en occident qu’on va peut à peut se débarrasser de ces superstitions.

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