Synthèse Personnelle Tpe

L’année de 1ère rime avec travaux personnels encadrés (TPE), première épreuve anticipée du baccalauréat, donc premier enjeu important.

La première étape importante, le choix du groupe. Choix qui avait déjà été fait dès le premier jour de cours, le jour où Yasmine, Nour et moi-même nous sommes retrouvées dans la même classe. C’était comme une évidence car je m’entends bien avec elles, de plus je sais qu’elles sont sérieuses et que, il faut l’avouer, c’est beaucoup plus facile de se réunir lorsque nous sommes déjà amies. Nous avons d’ailleurs passées par la suite de nombreuses soirées et nuits à travailler ces TPE, ces TPE qui nous ont ennuyés, excités, passionnés, exaltés, agacés.

Après avoir choisi notre groupe, il faut choisir le sujet. Choix loin d’être facile, un choix qui va nous guider dans un travail acharné de quatre mois. C’est peut-être l’étape qui nous a posé le plus de problème. En effet, étant toutes les trois entêtées, nous avons souvent changé de sujet, avant d’arriver à notre sujet final. Un choix que je ne regrette absolument pas. La sexualité des jeunes tunisiens. Alors pourquoi ce sujet ? C’est simple, c’est un sujet qui nous concerne tous, et un sujet qui dans notre pays n’est pas souvent abordé. On n’en parle pas assez, et on est souvent mal renseigné. L’élément déclencheur du choix de ce sujet c’est la sortie du livre de Mme Nedra Ben Smail : « vierges, la nouvelle sexualité des tunisiennes » ; connaissant personnellement l’auteure de cet ouvrage, j’ai pensé qu’elle pourrait nous apporter énormément dans nos recherches, ce qui a été le cas.

Durant les premières séances, nous nous sommes lancés dans des recherches, souvent vaines, car c’est un sujet très peu abordé. Notre bibliographie est d’ailleurs pauvre, contrairement à notre sitographie car il n’y a quasiment pas, pour ne pas dire pas du tout, d’ouvrages sur le sujet. Mais pourquoi ? C’est ce qui nous a menés à notre problématique : le sexe est-il un sujet tabou en Tunisie ? Au début, nous nous étions lancés sur une sorte de dossier documentaire comme production, mais très vite, cette idée ne m’a pas semblée judicieuse car très peu originale, et très peu attrayante.

C’est là que m’est venue l’idée de créer un magazine sur la sexualité, avec toutes sortes de rubriques, comme par exemple des questions de lecteurs basés sur des questions que se posent nos proches. Avec ce fil conducteur en tête, tout semblait déjà plus clair. Nous nous sommes donc répartis les tâches. Chacune devait écrire des articles, se documenter sur différents sujets, et tous les samedi soir nous mettions le fruit de nos travaux et de nos recherches en commun. Puis après un brain storming, nous avons décidés d’un commun accord que de faire nos propres sondages pouvait être intéressant. Mais il ne fallait pas se restreindre à notre lycée, nous sommes donc allé devant un lycée tunisien. C’est à ce moment que je me suis rendue compte que nous vivions dans une bulle, là bas on nous a accueillis agressivement, on nous a insulté, et rares sont ceux qui ont voulus nous répondre. J’ai ressenti une sorte de frustration sexuelle de la part de ces jeunes, le sexe est un sujet qui gêne, dont il ne faut pas parler.

Après cette expérience riche en émotion,

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