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Stéréotypes, préjugés Et Discrimination

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Par   •  24 Décembre 2012  •  1 608 Mots (7 Pages)  •  2 276 Vues

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Psychologie Sociale

Stéréotypes, préjugés et discrimination

Jean-Baptiste Légal. Sylvain Delouvée. « Stéréotypes, préjugés et discrimination » Dunod.Paris 2008.

ANTONINI Yoann, FAUX Jean-Claude

Première apparition et définition:

Le terme de « stéréotype » remonte au XVIIIe siècle. Il se forme des mots grecs stereos (solide) et tùpos (caractère). Le stéréotype était alors un procédé permettant de transformer des pages en caractères mobiles en une planche solide d'un seul bloc. Ce qui permettait des impressions rapides et peu couteuses.

On peut alors s'apercevoir que dès le début de son histoire, la notion de stéréotype désigne quelque chose qui est rigide, répété, constant et figé.

Le concept de « stéréotypes » est introduit pour la première fois par Lippmann en 1922, qui le décrit alors comme « des images dans nos têtes, des catégories descriptives simplifiées par lesquelles nous cherchons à situer autrui ou des groupes d'individus ».

Pour lui ils ont plusieurs caractéristiques:

• Ce sont des idées consensuelles, socialement partagées

• Ils résistent à la preuve du contraire

• Ce sont des généralisations excessives

• Ils sont faux ou mal fondés

Depuis une nouvelle définition à fait son apparition, elle date de 1981 et nous la devons à Ashmore et Del Boca pour qui on peut définir un stéréotype comme un « ensemble de croyances à propos d'un groupe social ».

Différence entre les stéréotypes, les préjugés et la discrimination:

Si les stéréotypes ont une valeur de connaissances (aussi simplificatrices et déformantes soit-elles), les préjugés ont eux une dimension dite « affectives »

Pour les auteurs Gergen, Gergen et Juras (1981) le préjugé est « une prédisposition à réagir défavorablement à l'encontre d'une personne sur la base de son appartenance à une classe ou à une catégorie de personnes ».

Là où un stéréotype peut avoir un contenu positif (les touristes sont gentils), le préjugé (je n'aime pas les touristes) est en grande majorité négatif.

Quant au terme « discrimination » il correspond à un comportement négatif injustifié, produit à l'encontre des membres d'un groupe.

Ex: Refuser l'entrée en boîte de nuit à une personne du fait de son apparence physique, de son sexe ou de sa couleur de peau en est la parfaite illustration.

I) De quoi se composent t-ils ? (liens entre stéréotypes et préjugés)

Le préjugé est lui un jugement « a priori » , une opinion, une idée préconçue relative à une catégorie sociale ou à un groupe de personnes. Il s’agit essentiellement d’une idée ou d’une attitude négative que l’on adopterait en vers un groupe, ou les membres qui composeraient ce groupe.

Allport (1954) évoque le fait que cette ou ces attitudes reposent sur une « exagération erronée et rigide »

Les préjugés font partie de notre vocabulaire courant, ils s’expriment à travers divers termes/néologismes qui ne sont autres que le reflet linguistique de divers préjugés selon la catégorie qui est visée.

Exemple :

-Racisme (préjugés basés sur l’ethnie)

-Antisémitisme (préjugés contre les juifs)

-Sexisme (préjugés basés sur le sexe)

Si les stéréotypes (comme dit précédemment) ont une valeur de connaissance, les préjugés sont eux caractérisés par leur charge affective. Le préjugé est ainsi fortement teinté du point de vue affectif et émotionnel.

Les préjugés sont composés de trois dimensions :

• Dimension motivationnelle : Elle correspond à la tendance à agir d’une certaines manière à l’égard d’un groupe.

• Dimension affective : Tant à l’attirance qu’à la répulsion.

• Dimension cognitive : Elle se réfère aux croyances et aux stéréotypes à l’égard du groupe.

Il est important de noter, que les préjugés supposent obligatoirement l’existence de stéréotypes. L’inverse étant possible, puisque on peut avoir des stéréotypes qui ne se traduisent pas en préjugés.

Les stéréotypes dans leur contenu, peuvent être à la fois négatifs et positifs. Le stéréotype de la femme mannequin si il renvoie à du positif par l’intermédiaire de la beauté physique ou de l’élégance. Peut être négatif dès lors que l’on parle de sa superficialité.

Ces stéréotypes, sont des connaissances socialement partagées d’après Leyens, Yzerbit et Schadron, 1996), mais il est cependant important d’en faire une distinction entre leur connaissance et le fait de les approuver (Devine et Elliot, 1995). Par exemple, si l’on n’adhère pas au fait que « les blondes soit des idiotes » ou que les « juifs sont radins ». Il est cependant clair que l’on a connaissance de l’existence de ces stéréotypes. Et que l’on peut les diffuser sans forcément y croire (avec des blagues, entre amis etc…) L’on peut faire le lien avec un autre chapitre de la Psychologie Sociale qu’est « La rumeur ».

2) Les stéréotypes et la discrimination (études de phénomènes de groupe):

Bien souvent stéréotypes et discrimination sont associés, il en va de soit puisque selon

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