Qui Suis-je le mieux placé pour me connaître ?
Mémoire : Qui Suis-je le mieux placé pour me connaître ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maxboboy • 7 Octobre 2014 • 2 194 Mots (9 Pages) • 913 Vues
Sujet : << Suis-je le mieux placé pour me connaître? >>
Nous savons que l'Homme d'aujourd'hui est un animal doté d'une conscience et d'une intelligence supérieures. Nous savons que nous avons un corps, une conscience, une intelligence... Nous pensons savoir qui et ce que nous sommes : nous savons que nous avons une place dans la société, dans notre famille, dans un groupe ; nous savons que nous avons de l'importance ( sachant que tout est relatif, évidemment ). Mais peut-t-on considérer que nous en avons suffisamment conscience? En premier lieu, nous connaissons-nous? Si oui, sommes-nous ceux qui nous connaissons, en fait, le mieux? Pouvons-nous considérer que nous comprenons suffisamment bien ce que nous percevons, ou que nous croyons percevoir? Et pouvons nous-mêmes considérer que l'<< autre >> puisse nous connaître mieux que nous-mêmes sachant que, n'étant pas à notre place, il ne peut voir et comprendre ce qui fait notre différence, notre << étrangeté >>? Nous allons y répondre en un plan en deux parties. Dans une première partie, nous allons voir que nous nous connaissons. Dans une deuxième partie, nous expliquerons que certes, nous nous connaissons, mais que nous ne sommes pas les mieux placés pour nous connaître nous-mêmes.
Commençons par le fait que nous nous connaissons...
En premier lieu, nous nous connaissons parce que nous sommes des êtres dotés de conscience et d'intelligence, mais aussi de curiosité et de volonté d'apprendre, de savoir toujours plus que ce que nous savons déjà, et de mieux nous connaître. Nous sommes constamment à la recherche de nous-mêmes, bien qu'une fois pleinement entré dans la vie sociale et professionnelle, une fois stable dans notre vie d'adulte, nous n'avons pas forcément le temps de nous consacrer à cette recherche de nous-mêmes, et donc, croyant savoir qui nous sommes ( ou étant simplement lassés ), nous n'essayons plus d'en savoir plus que nécessaire à notre vie biologique. Mais évidemment, ça ne nous empêche pas de savoir au moins notre place dans la société, d'avoir conscience de justement avoir conscience de notre conscience et de notre intelligence, du temps et de l'espace, et de tout ce qui nous rend l'être humain actuel que nous sommes : modernes, symbolistes, intelligents, et ayant suffisamment de temps pour s'occuper de ses émotions, de ses progrès, de ses besoin intellectuels, et de son confort et de son luxe.
Ensuite, nous donnons du sens aux choses et aux gens. Qu'il s'agit de croyances ou de simples classifications, nous leur donnons sens et symboles, significations et rangs, et donc, nous leur donnons un rôle. Et comme nous savons faire partie des << gens >> ( sans, ici, faire partie des << autres >> ), nous nous donnons aussi non un rôle, mais des rôles : nous nous donnons, par cet égocentrisme si naturel et si typique à notre humanité, plus d'importance que nous donnons à l'<< autre >>, et ce, malgré le fait que notre conscience ( en tout ( légitime ) égoïsme : tout ce que nous faisons est par égoïsme ( ce n'est pas une critique, mais juste l'établissement d'un fait ) ) aurait normalement tendance à attribuer cette importance à l'<< autre >>. Et donc, par cette importance que nous nous donnons, par ces rôles que nous nous forçons à au moins considérer, nous nous connaissons nous-mêmes : nous sommes, après tout, égocentriques ( et ce, malgré notre conscience et notre besoin de l'<< autre >> ). Et qui dit << égocentrisme >> dit que nous nous faisons notre propre priorité, que ce soit par rapport à l'existence même des autres ou par rapport à la recherche que nous faisons sur l'Homme... Nous sommes ainsi nous-mêmes le centre de notre attention et de nos recherches.
Enfin, si nous considérons que la vérité ( ou du moins, la nôtre ) est telle que nous la concevons, alors nous pouvons aussi considérer que nous sommes le seul qui puisse nous expliquer, comprendre et assimiler l'importance-même de ce qui nous différencie de l'<< autre >> et qui, ainsi, nous rend étrange, voir anormal. Et sachant que nous sommes seul avec nous-mêmes, qu'il y a des limites à ce que l'<< autre >> peut atteindre et comprendre en nous, nous sommes le seul à avoir conscience de l'intégrité et de la réalité de ce qui façonne notre état psychologique, notre personnalité, et notre comportement. Ainsi donc, même si, en quelque sorte, nous nous échappons à nous-mêmes ( parce qu'il nous faut avouer et accepter qu'il nous est impossible de nous comprendre entièrement, car nous avons des limites, et ce, même en notre imagination ( qui nous parait pourtant merveilleuse du fait qu'elle nous semble sans limites : il n'empêche qu'elle en a vraiment ) ), il y aura toujours quelque chose en nous que nous serons le seul à pouvoir juger, appréhender, expliquer, comprendre...
Ainsi, nous pouvons dire que oui, bien évidemment que nous avons conscience de nous ! Certainement pas entièrement, peut-être pas suffisamment, mais sans aucun doute, une partie de nous nous est accessible, compréhensible et donc rassurante, réconfortante. Nous nous connaissons, ou du moins, nous connaissons une partie de qui et de ce que nous sommes : après tout, prétendre nous connaître entièrement serait bien trop prétentieux.
Mais, en dépit de la connaissance de nous-mêmes que nous avons, nous ne pouvons prétendre être le mieux placé pour nous connaître.
Tout d'abord, notre jugement de nous-même est loin d'être objectif, puisque étant au centre de notre propre attention, le simple fait de clamer tous nos défauts reviendraient à les nier : nous ne sommes que subjectifs avec notre propre personne. Nous nous mentons en affirmant ce que nous sommes, en le sachant ; nous prétendons accepter et assumer tout ce qui pourrait être critiqué par l'<< autre >>, mais il n'en est rien puisqu'en le faisant en premier lieu, nous le mettons de côté, afin de ne pas montrer
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