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Suis-je Le Mieux Placé Pour Savoir Qui Je Suis ?

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Par   •  9 Mai 2014  •  1 990 Mots (8 Pages)  •  2 690 Vues

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«Suis-je le mieux placé pour savoir qui je suis?»

Tout homme possède une conscience, et c'est en partie elle qui nous distingue des autres être vivant. La connaissance de soi est ce que cherche chaque être humain, et ses actes et ses pensées sont ce qui le définissent. Nous agissons en fonction de nos propres raisons qui sont fixées dans notre conscience, nous pensons tous, savoir distinguer le bien du mal, ce qui est bon pour nous et au contraire ce qui nous est nocif. Par conséquent qui mieux que nous pourrait nous connaître réellement, mais au fond, suis-je vraiment le mieux placé pour savoir qui je suis?

Autrement dit, personne d'autre que moi ne peut savoir autant bien qui je suis, dans la mesure où je suis seul maître de mon corps et de mon esprit, ou bien n'y aurait-il pas des gens mieux placés, plus objectif pour savoir qui je suis? De plus, suis-je vraiment une seule et même personne à travers différentes situations?

Dans un premier temps nous allons défendre la thèse selon laquelle l'individu lui-même serait le mieux placé pour savoir qui il est vraiment, dans la mesure où celui-ci est en lien direct avec lui-même.

Tout d'abord, il faut dire que je suis conscient d’être un sujet, je possède différentes sortes de conscience qui fondent mon identité. En effet, l'être humain possède plusieurs consciences qui le définissent, sa conscience morale comme nous l'avons dit précédemment, c'est celle qui va nous permettre de distinguer le bien du mal, et par conséquent bien juger autrui mais aussi et surtout soi-même. Il y a aussi la conscience psychologique, le fait que l’on puisse se représenter le monde et soi-même; la conscience objet, c’est à dire la manière que nous avons de nous rapporter aux choses extérieurs, en résumé notre perception, et enfin la conscience d'être un sujet, c'est à dire la conscience de soi, le fait de dire «je». Autrement appelé le cogito:« je pense, je suis » de Descartes, une certitude absolu, on est certain d'exister et d'avoir une conscience de soi qui enveloppe tous les domaines; les goûts, les désirs; la raison; les sentiments. Je suis seul à sentir ce que je ressens, à savoir précisément ce qui m'arrive, seul à avoir une conscience de moi qui est immédiate.

Ensuite, Personne n'a la possibilité de pénétrer dans mon esprit et de connaître mes pensées mis à part moi, en effet, je suis le seul, personne n'a la capacité de «rentrer dans mon esprit», donc personne ne peut me connaître autant bien que moi-même. Par exemple, lorsque nous commettons une erreur tout à fait involontaire, que nous n'avions pas préméditée à l’avance, les autres ne savent pas forcément que c'était involontaire, et par conséquent délivrent un mauvais jugement, mal fondé, sur nous, et se trompent donc sur qui nous sommes vraiment. Personne d’autre que moi n’est capable de connaître mes sentiments, mes souffrance, ou mes intentions, même si ils peuvent en avoir une vague idée, ils ne connaîtront jamais avec exactitude ce que je ressens.

Enfin, je suis le seul à avoir vécu ma vie depuis que je suis né, je suis le seul à avoir toujours été avec moi-même, c'est ce que nous appelons la continuité de la mémoire, ou autrement dit aussi, l'identité personnelle. En effet je suis le seul à avoir vécu entièrement mon histoire, et tous les souvenirs qui sont dans ma mémoire composent ce que je suis aujourd'hui, je suis le résultat de mon passé qui se trouve dans ma mémoire. Tous les événements de mon enfance, ce que j'ai vécu, seul moi peut en avoir l'intégralité, et étant donné que ce sont eux qui définissent ce que nous sommes, je suis donc le mieux placé pour savoir qui je suis. Par exemple il peut y avoir un événement de mon enfance qui m’a beaucoup marqué, et que personne d’autre que moi ne soit au courant de ce que j’ai vécu, et des traces qui cela a laissé dans ma mémoire, et qui peuvent encore affecter la personne que je suis. Comme être victime de pédophilie par exemple, cela marque une personne, et l'influence tout au long de sa vie dans certains comportements envers autrui. Personne n'a été à ma place pour expérimenter le monde tel que je l'ai fait, et le fait encore, et mon identité se trouve dans tout ceci.

Il est donc vrai que beaucoup de raisons nous portent à croire que nous sommes évidemment les mieux placés pour savoir qui nous sommes, étant donné que nous avons une connaissance directe de notre vie, de nos pensées, grâce à notre conscience. Mais sommes-nous assez objectifs pour savoir juger de notre personne? Ou bien les autres ne sont-ils pas mieux placés, dans la mesure où ils ont la possibilité de prendre plus de recul afin de savoir qui nous sommes.

Dans une seconde partie nous allons voir que les autres sont peut-être mieux placés pour savoir qui je suis, car ils ont une vision beaucoup plus objective de moi.

Tout d’abord, je suis trop «intime» avec moi-même, ma vision peut parfois être faussée car trop subjective, je suis le seul à me percevoir réellement comme un sujet conscient, alors que les autres ont une vision extérieur, et ils peuvent donc prendre plus de recul pour mieux juger de qui je suis. Par exemple, prenons une personne mégalomane, cette personne détient une vision déformée, et exagérée d'elle même, dans la mesure où elle se surestime, en effet la mégalomanie consiste en la surestimation de ses capacités, elle se traduit par un désir immodéré de puissance, et un amour exclusif de soi, donc une personne victime de mégalomanie, car en psychologie elle est classée dans les psychoses délirante chronique, ne pourrait pas vraiment savoir d'une façon juste qui elle est vraiment. Les autres, surtout notre entourage, seraient mieux placés pour juger de notre personnes.

Ensuite, avant de dire « je » on m’a d’abord dit « tu », et c’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai pu dire « je ». En effet pour que je me reconnaisse comme un sujet il faut que je me compare aux différentes choses du monde qui m’entoure, et notamment aux autres. Ma

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