Dissertation: Suis-je le mieux placé pour savoir qui je suis ?
Dissertations Gratuits : Dissertation: Suis-je le mieux placé pour savoir qui je suis ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar justine260793 • 16 Avril 2013 • 2 092 Mots (9 Pages) • 13 950 Vues
Suis-je le mieux placé pour savoir qui je suis ?
Introduction :
« Connais-toi toi-même et sois sage : c’est la même chose » Platon.
Après avoir rendu visite à l'oracle de Delphes au sanctuaire où la pythie répondait aux questions des visiteurs, Socrate remarqua cette inscription placée sur le fronton du temple de Delphes. Cette devise delphique, désormais attribuée à Socrate, n'était pas un encouragement à une connaissance psychologique de soi, mais un rappel à l'ordre. Elle avait pour but de remémorer aux individus qu'ils ne sont que des mortels, qu'ils doivent connaître leurs propres limites et qu'ils ne sont pas des dieux. Le "connais-toi" socratique est une recherche de l'universel dans le but d'atteindre une règle de sagesse .A travers cette citation, Platon nous montre l’importance de se connaitre, de savoir qui l’on est soi-même. L’interrogation "Suis-je le mieux placé" présuppose deux choses. Tout d'abord, même s'il est difficile de se connaître soi-même, nous nous connaissons certainement mieux que personne. Ensuite, il ne faut pas négliger la possibilité que nous ne serions pas seuls à nous connaître vraiment, qu'il peut y avoir d'autres places, en dehors de nous-mêmes, celles tenues par autrui. Les autres, en tant que conscience, ne pourraient-ils pas, eux aussi, avoir accès à ce que nous sommes et donc nous connaître aussi bien si ce n'est mieux que nous ?Au cours de sa vie, l’homme éprouve au moins une fois la sensation de ne pas être compris des autres. Cette situation peut parfois aboutir à des cas extrêmes : isolement social voir même suicide. Même contre tous, l’individu éprouve toujours la sensation de se comprendre. Pourtant, il est possible qu’il fasse erreur sur ce qu’il pense être. Quand nous disons "je pense à moi", nous sommes à la fois le sujet conscient et le sujet de notre conscience. Nous sommes à la fois sujet et objet .Comment pouvons-nous alors avoir un jugement objectif sur nous-même? Nos comportements ne peuvent-ils pas s’expliquer par autre chose que nous-même ? Entre notre point de vue et celui de l’autre, quel est le meilleur ?
Force est de constater que nous nous connaissons mieux que personne, cependant essayer de se connaitre soi-même s’avère difficile, mais différentes mesures permettent d’aboutir à une meilleure connaissance de soi.
I/ Nous nous connaissons mieux que personne
A) Nous avons à tout moment la conscience de ce que l’on appelle notre moi
- Positions défendue par certains philosophes (Hume), nous avons un sentiment invincible de la connaissance de nous-mêmes que nous ne mettons que rarement en doute. Dès lors, nous nous connaissons mieux que personne. Seule notre conscience permet de nous connaitre. L’autre ne peut dans ce cas jamais me dépasser et jamais savoir mieux que moi ce que je suis. Nous pouvons mentir aux autres, mais cela est difficile de nous mentir à nous même : connaître ses erreurs, savoir lesquelles on a répété afin de les éviter à l’avenir, permet d’agir de mieux en mieux. On se juge pour parfaire sa conduite. À mesure que je me fréquente et me juge, je me corrige. Le but poursuivi est de parvenir à la plus parfaite maîtrise de soi possible par un examen critique. Si je décrète (encore une fois en plein accord avec moi-même) que je suis quelqu’un de bien, le jugement équivaut à un contrôle technique qui dirait que tout est OK, et voilà le sujet confirmé. Mais supposons que le verdict soit “coupable” : je peux voir ce qui convient d’être corrigé et tout faire pour m’améliorer... et je puis me “réparer”... ou me châtier, si je m’en veux introspection.
B) L’image que l’individu renvoie aux autres n’est qu’une illusion
- Nous pouvons affirmer que l'homme a au moins deux aspects bien distincts. Il y a ce que nous montrons à autrui, volontairement; ce qu'on veut lui transmettre. Et, nous pouvons également "jouer la comédie" auprès des autres. Et pourtant, lorsqu'on fait volontairement paraître quelque chose de nous, il semblerait que nous soyons les seuls à détenir la vérité, à pouvoir faire la différence entre le rôle que l'on se donne et la personne que l'on est. Si on prend l'exemple de l'acteur professionnel, il est capable d'endosser de nombreux rôles à la perfection et de nous tromper. On pourra le voir dans une multitude de rôles avec différents traits de caractère. Mais on ne pourra pas pour autant affirmer qui est la personne qui se cache derrière l'acteur. Si je ne partage pas mes pensées alors il est impossible pour quelqu'un d'extérieur de pouvoir me connaître. Je peux donc affirmer avec certitude que je suis le mieux placé pour connaître mes pensées. Nos pensées étant d'une certaine manière l'essence même de notre personne, il semble alors très évident que nous sommes les mieux placés pour savoir ce que nous sommes.
C) Conscience & libre arbitre
La recherche de la connaissance de soi a une condition : le sentiment de notre être. Descartes, dans son Discours sur la méthode, prouve que l'affirmation " Je pense, donc je suis " (c'est à dire le cogito, " premier principe " de la philosophie cartésienne) est " si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques [ne sont] pas capables de l'ébranler. " En effet, il est possible de douter de tout, même de l'existence effective de notre corps et du monde autour de nous, sauf de l'existence de notre pensée, de notre je. A partir du moment où nous nous rendons compte de l'irréfutabilité de l'existence de notre pensée indépendante, nous prenons conscience de notre " je. " Il nous est permis alors d'entamer la recherche de notre " moi ", c'est à dire de la nature de notre propre identité.
II/ Se connaitre soi-même, une tâche difficilement réalisable
A) Le manque d’objectivité
- Il paraît difficile par l’introspection d'avoir une connaissance objective de nous-mêmes : la connaissance que nous pouvons avoir de nous par ce moyen passe à travers le filtre de l'opinion que nous nous faisons de nous. Ainsi, nous pouvons être tentés d'exagérer,
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