Perception

L’attitude la plus facile au commun des mortels est de juger l’autre sans se donner le temps de le comprendre.

On juge hâtivement. Cela nous rassure sur le champ, au lieu de se prendre la tête pour demander des explications, chercher, avant de trouver des réponses plausibles.

L’être humain a ce besoin irrépressible de cataloguer (les gens comme les situations). Il ne peut pas attendre jusqu’à avoir une nette connaissance ou compréhension avant de faire sortir ce doigt accusateur.

Juger c’est ne pas comprendre. Quand on ne connait pas l’autre, on remplit le vide par les préjugés.

On juge nos profs qu’ils sont autoritaires, notre collègue qu’il est profiteur et sournois, notre ami ou notre conjoint qu’il est égoïste et non attentionné, on juge cette fille des voisins qui se maquille et s’habille élégamment qu’elle est une fille facile, on juge ce client mal habillé qu’il ne peut rien apporter à notre société …

Les Marocains sont des « bons à rien »(fainéants, critiqueurs..), les Amazighs trop « radins », les Fassis trop « arrogants », les musulmans trop « arriérés »(pour ne pas dire terroristes), les athées trop « ouverts », les femmes trop « compliquées », les hommes trop « je m’en foutistes »…la liste ne risque pas d’être clôturée…

Combien de relations et de collaborations ont été vouées à l’échec par ce vicieux jugement qui ne cesse de faire des ravages !

Le jugement est une sorte de perception. La perception n’est pas la réalité. On ne la voit pas comme elle est, mais comme on voudrait la voir.

Une perception est stable (dure longtemps), sélective (on voit les choses auxquelles on a été préparés de voir), et complétive (tendance à compléter les cases vides)

Les causes ?

1/ La non compréhension et la non-communication

2/ L’égo s’avère être le déclencheur par excellence de cette capacité de juger ou préjuger

3/ Le cumul des expériences mal déroulées au passé

4/ L’émotivité et l’impulsion

5/ L’absence d’une conscientisation et d’une remise en question

Les stéréotypes

Un préjugé quand il devient collectif, devient « Stéréotype » : idées préconçues et non fondées au sujet d’un groupe ou d’une population, sur la base de la race, ethnie, nationalité, religion, région, âge, sexe, profession, minorités…

La clé ?

Juger le comportement mais pas la personne

Pistes:

1/ Prise de conscience de notre tendance à juger

2/ Faire un état des lieux sur ce qu’on y gagne et ce qu’on y perd

Rappelez-vous, la carte n’est pas le territoire

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