Méthodologie Psychologie Criminelle
Rapports de Stage : Méthodologie Psychologie Criminelle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar LaurePer • 1 Juin 2013 • 6 130 Mots (25 Pages) • 943 Vues
Master 1 – TD Méthodologie Clinique Criminologique.
Sous la direction de XXXXX
Dossier de Méthodologie Clinique Criminologique
Résumé : Le présent travail se base sur la présentation d’un article publié en 2009 dans le « International Journal of Law and Psychiatry ». Il relate une étude française sur la population carcérale de trois maisons centrales. Cette étude avait pour objectif de recueillir des données qualitatives sur le vécu subjectif quant au temps d’incarcération, auprès de patients souffrant de troubles mentaux et ceux n’en souffrant pas. Pointant les problématiques liés à la souffrance psychique et aux conditions d’enfermement, elle est à la fois dénonciatrice des effets ambivalents que posent le système carcéral, et engagé pour la création de lieux de soins adaptés. Mon présent travail, que j’ai voulu à l’image de cette étude, montre en quoi les prisons actuelles ne sont pas seulement inadaptées aux personnes en souffrance psychique mais également à d’autres sous-systèmes de population. Et en quoi le diagnostic des troubles mentaux en prison se révèle d’une importante complexité.
Abstract : This work is based on presentation of an article published in 2009 in "International Journal of Law and Psychiatry." It deals with a French study on the population of three “central prisons”. This study aimed to collect qualitative data on the subjective experience of incarceration as to time, with patients with mental disorders and those who did not suffer. Pointing issues related to mental suffering and conditions of confinement, it is both whistleblower ambivalent effects posed by the prison system, and committed to the creation of suitable care facilities. My present work, also wanted to show how the current prisons are not only unsuitable for people with mental health problems but also to other subsystems of population. And how the diagnosis of mental disorders in prison is a significant complexity.
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« Doing Time:
A Qualitative Study of Long-Term Incarceration and the Impact of Mental Illness »
Ce texte écrit par Suzanne Yang, Alane Kadouri, Anne Révah-Lévy, Edward P. Mulvey, and Bruno Falissard a été publié en 2009 dans le « International Journal of Law and Psychiatry ». Cet article retranscrit une étude – financée par les ministères de la Santé et de la Justice – menée en France auprès de la population carcérale de trois des six « maisons centrales » françaises.
Après avoir défini quelques notions fondamentales dont il est question dans l’article que j’ai choisi principalement de présenter, puis avoir évoqué en quoi l’une de ces notions fait appel à mon second article, nous verrons un résumé de l’article ainsi qu’une revue critique des aspects théoriques, méthodologiques et cliniques. Puis, nous verrons en quoi les problèmes de santé mentale au sein du système carcéral ne sont pas les seules préoccupations qu’il faut retenir (texte 3). Et en conclusion, comment palier à ces problématiques.
I. Quelques notions essentielles :
a. Organisation du système pénitentiaire français :
La prison moderne est née sous la Révolution : elle devient la base de la pénalité française. Elle est alors considérée comme un instrument de rédemption sociale et d’humanisation des peines . Or, dans les années 1840, devant la peur d’une criminalité croissante et de la récidive elle prend une orientation plus punitive.
En France, il existe à ce jour 191 établissements pénitenciers ( dont 106 maisons d'arrêt, 79 établissements pour peine : 6 maisons centrales, 24 centres de détention, 12 centres de semi-liberté et 37 centres pénitentiaire, et 6 établissements pénitentiaires pour mineurs). Ce sont des lieux dits « privatifs de liberté » gérés par l'administration pénitentiaire et rattachés au ministère de la Justice depuis 1911. Bien que depuis 2009 des accords aient été signés avec des entreprises privées, par la garde des sceaux de l’époque Rachida Dati, pour la gestion de 3 nouvelles prisons .
Religieuse, galerie de cellules à 1 lit (dite Ménagerie ), prison de Saint-Lazare, faubourg Saint-Denis. Paris, Xe arr., juin 1888. Photographie de Pierre Emonds (1831-1912). Paris, musée Carnavalet. © Musée Carnavalet/Roger-Viollet.
b. Population carcérale française :
Il y a moins d’un an, le journal Le Monde publiait une étude sur la population carcérale française. 64 584 prisonniers au 1er mai 2011. A l’heure où le pays engendre un pic historique de sa population carcérale et un taux de surpopulation carcérale de plus de 115%, il m’a semblé pertinent de choisir un article sur ce thème majeur et qui devrait être au centre des préoccupations électorales.
De plus, il ne va pas s’en dire que la population carcérale, membre à part entière de la population de notre pays, en est aussi une représentation.
c. Dépistage et traitement des troubles psychiatriques :
« […] partout en Europe se fait sentir la tentation de s'appuyer sur les institutions policières et pénitentiaires pour juguler les désordres engendrés par le chômage de masse, l'imposition du salariat précaire et le rétrécissement de la protection sociale. »
« Juguler les désordres ? », comment voir cette expression quand on observe que huit hommes incarcérés sur dix et plus de sept femmes détenues sur dix présentent au moins un trouble psychiatrique, la grande majorité en cumulant plusieurs . Cette statistique vient confirmer ce que le personnel pénitentiaire sait depuis des années : les prisons abritent une majorité de personnes souffrant de troubles psychiques. Quand on observe ces chiffres on peut se demander si la prison n’est pas devenue une alternative aux mesures de soins psychiques. Peut-être l’ouverture du premier hôpital-prison de France, à Lyon, vient-il en lieu et place d’une réparation à cette « souffrance psychiatrique carcérale » ? Et va-t-il amener d’autres perspectives ?
En
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