Le Langage Trahit Il La Pensé ?
Compte Rendu : Le Langage Trahit Il La Pensé ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar julievergs • 29 Novembre 2013 • 661 Mots (3 Pages) • 1 429 Vues
Le langage est traditionnellement considéré comme un instrument privilégié qui permet, à l'oral comme à l'écrit, mais également à travers le langage mathématique ou le langage des gestes, de traduire la pensée. En grec, le logos signifie d'ailleurs à la fois pensée rationnelle et langage. Nous verrons donc dans un premier temps comment le langage est finalement un grand allié fidèle de la pensée, quelles sont les limites de la confiance que la pensée peut accorder au langage et enfin, ce qui permet à la pensée de garder confiance en le langage.
I. Le langage, allié fidèle de la pensée
A. Une affinité d’essence entre le langage et la pensée
Comme l’écrit Aristote, l’homme se distingue du reste des êtres en cela qu’il est doué de logos. Il faut voir ce don comme la capacité à la fois de pouvoir « parler » et de concevoir des idées abstraites, propres à l’homme. La finalité du langage est, de ce point de vue, de permettre la mise en commun des pensées de chacun, qui ne peut se faire directement de conscience à conscience. Il y a ainsi une affinité d’essence entre le langage et la pensée, qui suggère que la pensée ne peut que faire confiance au langage.
B. Le langage comme lieu même de la pensée
On peut aller plus loin en affirmant que le langage et la pensée sont même inséparables l’un de l’autre. il ne trahit pas la pensée, le langage est bien plutôt l’élément sans lequel elle ne pourrait pas exister. La pensée existerait indépendamment des mots et serait parfois trop riche pour qu’ils puissent la traduire de façon juste. Notre pensée n’est vraiment pleinement en acte que lorsqu’elle arrive à s’incarner dans des mots précis.
C. Le langage est toujours le témoin fidèle de la pensée
Enfin, nous pouvons dire que mêmes les moments où le langage semble trahir notre pensée sont bien plutôt à voir comme des révélations de notre véritable pensée. Quand nous disons, par exemple, que les mots ont dépassé notre pensée, n’est-ce pas faire preuve de mauvaise foi ? L’exemple de ces actes manqués que sont les lapsus peut aussi être interprété comme le dévoilement d’une dimension inconsciente, car refoulée notre pensée . Ainsi, les occasions où la pensée semble « trahie » par le langage témoignent plutôt d’un manque de sincérité de notre part ou d’un manque de connaissance d’une part de nos pensées. Le langage nous oblige alors à être plus sincère envers nous-mêmes ou à mieux nous connaître.
II. Limites de la confiance que la pensée peut accorder au langage
A. Le langage contient en lui des facteurs de malentendus
Pour que le langage remplisse fidèlement son rôle de médiateur entre deux consciences, il faudrait que les mots que nous utilisons aient bien pour tous la même signification. Or, un des caractères du langage humain est qu’il implique nécessairement une part d’interprétation. Les mots sont « équivoques », au sens où, pour un même
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