Le Langage De Bergson
Rapports de Stage : Le Langage De Bergson. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 20 Avril 2012 • 1 521 Mots (7 Pages) • 2 137 Vues
Bergson est un philosophe français spiritualiste du xx° siècle. Pour lui, la réalité est irréductible au corps et à la matière. Ce texte que nous allons étudier illustre très bien la pensée philosophique de l'auteur. il concerne entre autres l'aspect du langage nomenclaturel, soit qu'à chaque mot correspond une chose et inversement. Bergson critique la langue, il montre ainsi que le langage est un obstacle à la connaissance. Mais le langage ne sert-il pas justement à la communication? Il semblerait alors que le est à la fois un outil et une barrière à la connaissance de soi. Ce texte dénonce donc le rôle du langage mais aussi l'effet simplificateur de ce dernier, qui s'interpose comme un écran à la fois entre nous et nous mêmes et entre nous et le monde. Dans ce texte Bergson s'interroge sur le sens des mots qui ne sont pour lui que des étiquettes qui nous servent à désigner les choses du monde. Nous allons suivre au fil du texte l'argumentation de l'auteur afin de comprendre sa façon de voir le choses. Pour cela dans une première partie, correspondant au premier paragraphe su texte nous verrons le point de départ de la vision de Bergson. Ensuite nous verrons que selon l'auteur le langage nous empêche de nous connaitre nous mêmes. Et pour finir nous étudierons le contât de l'échec ainsi que l'ineffable.
Tout d'abord, l'essence même des choses nous est inconnue, simplement car nous ne la percevons pas. C'est la constatation que fait Bergson: "nous ne voyons pas les choses mêmes". Nous voyons des "étiquettes collées sur elles". Ceci est le point de départ de la réflexion de Bergson. Nous ne considérons les choses que dans la mesure où nous pouvons les utiliser. Notre but consiste plus à agir sur les choses qu'à les contempler pour ce qu'elles sont, ce qui explique cette vision relative que nous pouvons avoir sur les choses("étiquetés collées sur elles"). Le langage n'aurait selon Bergson qu'une fonction de classement de nomenclature. Par exemple si on nous donne un objet d'allure rectangulaire composé de feuilles avec des écritures dessus et une couverture, on se dit alors que cet objet est un "livre" et nous le classerons dans la catégorie livre sans même y réfléchir sans prêter attention à ses caractéristiques. Bergson met en évidence ici la tendance du langage au nomenclaturisme, à la généralité en ce qui concerne les choses, les objets, les mots.
Une des difficultés du langage tient à une de ses propriétés, soit la polysémie, c'est à dire que les mots ont une polyvalité de sens et cela vaut pour le mot langage lui même. Au sens plus large, langage correspond à un moyen de communication entre un récepteur et un émetteur pour se transmettre un message. Le langage est donc générique - "les mots désignent de genres" -. Il ne dévoile donc pas l'aspect unique de chaque chose, mais les ressemblances que cette choses a avec le groupe auquel elle appartient. Par exemple, le mot "table" renvoie à une "planche" supportée par quatre "pieds". Rien ici ne revoie à une table en particulier. On ne voit que sa "fonction la plus commune et son aspect banal". Les mots nous cachent alors l'aspect particulier des choses , ces particularités "se dissimulent déjà derrière les besoins". Le langage s'est donc créer pour satisfaire aux nécessitées de compréhension et de connaissance. Il est vraie que si chaque chose portait un nom spécifique étant donné qu'aucune chose n'est vraiment identique à une autre , alors il y aurait une multitudes de noms propres, un pour chaque feuille, pour chaque fruit, pour chaque pierre, que l'on ne se comprendrait plus. Le langage perdrait alors une de ses fonctions principales, soit la communication qui s'avérerait être presque impossible.
Ensuite, ce qu'il y a d'original dans cette thèse c'est à vraie dire l'une des principales vertus du langage est rejetée ici par Bergson puisque le langage est habituellement considérée comme un moyen d'expression est vu ici comme un obstacle. Ce texte dénonce donc le rôle du langage, puisqu'il est un obstacle pour ce qui est de plus "intime, personnel" à savoir "nos propres états d'âmes", nos sentiments. La simplicité d'un mot s'oppose à la complexité du sentiment auquel il correspond. Pour Bergson chaque sentiment est alors unique, avec "milles facettes" et "milles nuances". De tous les sentiments qui existent, des quatre qui sont énoncés l'amour, la haine, la joie et la tristesse, nous nous autorisons à dire qu'ils diffèrent selon le moment, les circonstances, les humeurs… Et pourtant nous leurs attribuons toujours le même mot, les mêmes "étiquettes". Selon Bergson, nous n'avons pas de mot pour qualifier
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