L'étude du déterminisme psychologique
Analyse sectorielle : L'étude du déterminisme psychologique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 11 Mai 2014 • Analyse sectorielle • 1 093 Mots (5 Pages) • 1 009 Vues
La liberté de notre volonté est soumise à de graves objections:
Plusieurs systèmes ont dit que l'homme n'est pas libre, que tout se passe en lui suivant des lois bien déterminées. De là vient pour ces doctrines le nom de déterminisme. On confond souvent le fatalisme et le déterminisme. C'est une erreur. Le fatalisme suppose que tous les êtres dépendent d'une volonté supérieure, toute puissante, mais arbitraire et capricieuse. Tel était le fatum antique, le destin mahométan. Ce système aujourd'hui est à peu près tombé. Aussi ne le réfuterons-nous pas.
L'argument essentiel du déterminisme est l'inconciliabilité du libre arbitre et du principe de causalité. Tantôt les déterministes ont voulu faire voir cette prétendue contradiction sans sortir du monde intérieur: ils ont cherché alors à nos actions des lois fixes, mais toutes psychologiques. Tantôt ils ont fait voir qu'il y avait contradiction entre le principe de causalité tel qu'il est appliqué par les sciences, et de la liberté.
Nous étudierons aujourd'hui le déterminisme psychologique.
Voici une action: je sors. Pourquoi ai-je pris cette résolution? Parce que ma santé réclamait cet exercice, qu'une occupation m'appelait au dehors. Il y a donc une cause à mon action: c'en est le motif; le motif a donc entraîné l'action, elle n'est donc pas libre. La liberté n'est qu'une illusion.
Les déterministes résument leur raisonnement dans ce dilemme. Des deux choses l'une:
Ou bien l'acte que l'on prétend libre est déterminé par un motif, et il n'est pas libre par conséquent
Ou bien il est sans cause, et le principe de causalité est violé.
La seconde hypothèse étant contradictoire, nos actions sont guidées par nos motifs, qui dérivent de notre intelligence, des accidents de la vie, de notre caractère, de nos habitudes. Point de contingence; les motifs entraînent nécessairement l'action.
Mais, dit-on, il y a des cas où les motifs sont différents, même opposés; c'est le cas le plus fréquent. Comment plusieurs motifs peuvent-ils n'entraîner qu'une action?
C'est qu'entre ces divers motifs s'établit une sorte de lutte, de balancement, où le plus fort l'emporte et détermine l'action. Les déterministes résument leur doctrine dans cette comparaison: Une balance inclinant du côté où les poids sont les plus lourds; les poids représentent les motifs, et le fléau la volonté. (Flaubert)
Ainsi, qu'il y ait un motif ou plusieurs, tout se passe mécaniquement dans la volonté. Les motifs produits par notre constitution entraînent nécessairement les actions.
Telle est la doctrine déterministe de Stuart Mill et Leibniz par exemple.
Pour réfuter cette doctrine on a examiné la question de savoir s'il y avait des actions sans motif.
C'est l'opinion de Reid. "J'ai dans ma poche vingt guinées, dit-il. Si j'en prends une, pourquoi celle-ci plutôt que celle-là? Qui fait que quand je me mets en marche, je pars du pied droit plutôt que du pied gauche? Voilà des actions sans motif."
Supposons que j'aie en main un stylet très aigu placé au milieu d'une ligne; je dois le placer à l'un des deux points extrêmes de la ligne. Je le mets sur l'un d'eux. Pourquoi l'un plutôt que l'autre?
Cette liberté est ce que Reid nomme la liberté d'indifférence.
Mais sans discuter
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