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Forces de la violence

Commentaire d'oeuvre : Forces de la violence. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Février 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  531 Mots (3 Pages)  •  809 Vues

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Les situations de violence sont éprouvantes pour les équipes. À la peur, voire à la sidération succède un sentiment d’impuissance et de colère. La répétition de paroles blessantes et d’attitudes agressives peuvent entamer la motivation de l’aide-soignante, engendrer démobilisation et méfiance.

SOIGNER, C’EST COMMUNIQUER L’un des savoir-faire de l’aide-soignante est de « créer et développer une relation de confi ance et d’aide avec le patient et/ou son entourage » [1]. Certains profes- sionnels pensent que communiquer et créer une rela- tion de confi ance ne s’apprennent pas mais dépendent du caractère de chacun ou de capacités innées. Il n’en est rien. La compétence relationnelle s’acquiert au même titre que la compétence technique. Z

Mais la communication est parfois diffi cile, d’une part, parce que le patient est souvent une personne inquiète ou angoissée, démunie ou agressive, et d’autre part, parce que la relation est tributaire du contexte : la pathologie du patient, la charge de travail, le niveau d’en- traide au sein de l’équipe

Les éléments de la communication inter- personnelle qui font partie du processus sont notamment : le lieu, le moment, la distance entre les personnes, la position physique, la tenue vesti-

mentaire (blouse blanche ou en civil…), les termes choisis (techniques, familiers, alambiqués…), la voix (le ton, le débit, le rythme, le volume, l’ac- cent…), sans oublier la communication

Seule la personne qui ressent une émotion peut la qualifi er de détresse1, tristesse, inquiétude ou angoisse. Les nuances sont multiples et les ressen- tis associés infi nis. L’émotion est l’expression d’une tension intérieure. Ce stress déclenche un déséquilibre physiologique et psychique. Le rôle de l’aide-soignante est d’accompagner le patient, avec des techniques de relation d’aide dans les limites de sa fonction [1]. L’accompagnement peut être défi ni comme la capacité de : • se décentrer de soi pour accueillir la personne dans sa singularité, sans a priori et sans vouloir la gué- rir à tout prix ; • renoncer à vouloir donner une bonne image de soignant qui apporte “la bonne” réponse ; • proposer une présence et une écoute qui inci- tent la personne à trouver en elle une réfl exion et des solutions.

Un mode de communication inadapté ou non person- nalisé ou toute expression d’un jugement négatif peut engendrer de l’agressivité (tel que toucher un patient agité sans l’en avertir). D’autres facteurs peuvent être déclencheurs d’un comportement d’agressivité ou de violence1. La douleur

physique, le sentiment d’insécurité, l’incompréhension, la peur, l’angoisse, le manque de respect de l’intimité, la fatigue, l’inconfort, l’attente, l’addiction (tabac, alcool, psychotrope, médicament), la perte d’autonomie (par exemple, lorsqu’un patient est attaché dans son lit, sur un fauteuil), la dépendance affective ou physique, l’atteinte à l’identité de la personne, de sa culture ou de sa religion

Les situations de violence sont éprouvantes pour les équipes. À la peur, voire à la sidération succède un sentiment d’impuissance et de colère. La répétition de paroles blessantes et d’attitudes agressives peuvent entamer la motivation de l’aide-soignante, engendrer

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