Arabes de France, Malcom X
Fiche : Arabes de France, Malcom X. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 8 Avril 2013 • Fiche • 1 857 Mots (8 Pages) • 851 Vues
Arabes de France, Malcom X vous parle !
Malcom_X Je propose à votre attention ce pastiche de Malcom X. Vous allez me dire qu’il est excessif. Certes, mais en grossissant le trait, on arrive à voir ce qu’il y a d’invisible dans les rapports entre les « Arabes » (ou les Noirs) et les Français en France (voire au-delà).
Certains, qui ne réalisent pas l’importance de cet homme dans l’histoire mondiale, qui n’ont probablement pas lu son Autobiographie ou ses discours, peuvent me sortir tous les clichés sur le personnage que les officines du FBI ont commencé à fabriquer du vivant même de Malcom X : il serait un symbole de haine et de ségrégation raciale, éliminé par la haine qu’il prêchait.
Ce n’est évidemment pas vrai. La vie de Malcom a connu une évolution rapide et surprenante. Ce qui est certain, c’est qu’au moment de son assassinat, nous retrouvons un homme libéré des doctrines farfelues d’Elijah Mohammad, un homme qui se préparait à être le porte-drapeau de l’émancipation des Noirs américains, avec de nouvelles méthodes : universalisme « islamisant », internationalisation de la cause noire, connexion avec les combats des peuples opprimés, etc. D’autres Américains, vivant dans d’autres conditions, n’ont pas souhaité cette évolution, ce qui a directement mené à l’élimination du « Noir le plus en colère d’Amérique ».
Comme vous pouvez l’imaginer, j’ai remplacé les mots « Noirs » et « Blancs » par « Arabes » et « Français » et j’ai réarrangé les noms de lieux et les références culturelles et historiques. L’effet obtenu est plus qu’intéressant !
Le problème du racisme anti-arabe
« L’Arabe de France constitue un cas honteux d’oppression d’une minorité. Pourquoi s’imagine-t-il que son cas relève de la seule compétence de la France ? (…) [Un jour], il comprendra que le problème de l’Arabe doit être soulevé au parlement européen et aux Nations Unies. » (p. 161)
Malcolm_X____dvdLa honte et les petits boulots :
« A mon avis, huit sur dix des Arabes de Paris s’adonnaient en fait à des travaux rudes et sous-payés qu’ils dissimulaient sous des périphrases comme « je travaille dans une banque » ou « je suis dans les assurances », comme s’il s’agissait de Martin Bouygues ou de Serge Dassault, et non de gardiens d’immeubles et de caissiers qui se tenaient très droit pour avoir l’air plus digne. Certaines femmes arabes parlent un langage tellement affecté qu’il en était incompréhensible. » (p. 66)
Esclavage civilisé :
« Dieu sait combien d’Arabes réduits en esclavage civilisé rejoignent les bouches du métro chaque matin pour aller épuiser leur corps dans un hangar du centre ou de la banlieue parisienne. Encore aujourd’hui, je suis abasourdi quand je pense au nombre d’Arabes qui supportent sans fléchir cette indignité, à cause de l’intoxication idéologique dont ils ont été victimes. »
L’intégration
« Il ne leur est jamais venu à l’esprit [à cette famille française] que j’étais capable de comprendre, que je n’étais pas un toutou, mais un être humain. Ils ne m'attribuaient ni la sensibilité, ni l'intelligence, ni les capacités intellectuelles qu’ils auraient trouvées chez un jeune Français. Les Français ont toujours considéré les Arabes comme étant parfois avec eux, mais jamais desleurs. Ils avaient l’air de m’ouvrir les portes, tout en me les fermant. Au fond, ils ne me voyaient jamais, moi. »
« C’est précisément ce genre de condescendance que j’essaye aujourd’hui de démasquer à l’intention des Arabes et des Maghrébins avides d’ « intégration » dans la société française et qui, pour la plupart, soutiennent leurs amis français « libéraux », les prétendus « bons Français ». Ils sont « gentils » ? Et après ? Souvenez-vous qu’ils ne vous voient, pour ainsi dire, jamais comme ils se voient eux-mêmes, comme ils voient les leurs. Le Français sera avec l’Arabe pour le meilleur, peut-être, mais pas pour le pire. Au fond, il est persuadé jusqu’à la moelle des os qu’il vaut mieux que n’importe quel Arabe. » (p. 54)
« En sixième, je fus élu président de la classe. J’en fus le premier étonné. Mais maintenant je comprends pourquoi : j’étais un des meilleurs élèves du lycée, un phénomène unique, quelque chose comme un caniche rose. Et j’en étais fier ; je ne peux pas dire le contraire. A ce moment là, j’étais à peine conscient de mon identité arabe et maghrébine; j’essayais, par tous les moyens, d’être français. C’est pourquoi je passe maintenant mon temps à dire à l’Arabe vivant en France qu’il perd son temps à vouloir « s’intégrer ». Je suis bien placé pour en parler, car Dieu sait si je m’y suis essayé. » (p. 59)
malcom_x_2L’amour avec une Française
« J’ai l’impression que les jeunes Français croyaient qu’étant Arabe, j’en savais naturellement plus long qu’eux sur l’amour et la sexualité ; que je savais d’instinct ce qu’il fallait faire ou dire devant leurs petites amies à eux. Je n’avais jamais raconté à personne que j’avais le béguin pour les Françaises, et que certaines en pinçaient pour moi. Elles me le faisaient comprendre à leur façon. Mais chaque fois que nous nous trouvions ensemble à nous faire des confidences, ou que nous avions des rapports qui auraient pu devenir intimes, un mur se dressait entre nous. » (p. 58)
La distinction des Arabes « parvenus »
[Les Arabes] que je découvris au 8ème arrondissement de Paris, apparemment des Arabes « bien », instruits, importants, avec de belles situations, vivaient dans de belles maisons confortables et tranquilles (…). Ils avaient la démarche orgueilleuse. Ils se rendaient au travail, au coiffeur, en visite, avec beaucoup de dignité. C’était
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