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Analyse des comportements sexuels en France

Dissertation : Analyse des comportements sexuels en France. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Février 2022  •  Dissertation  •  2 790 Mots (12 Pages)  •  445 Vues

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Claux Mhandra

Numéro étudiant : 20020457

L1 de psychologie

EC découverte de sociologie

Sophie Bobbé

Sujet 1 :

A partir d’un thème, exposez le regard des sociologues ou des anthropologues sur le sujet.

Sujet 2 :

Entre relativisme culturel et universalisme culturel, commentez cet extrait en l’illustrant par deux exemples de pratiques sociales illustrant d’une part une tendance à l’unification et d’autre part une tendance à la diversification :

« L’humanité est constamment aux prises avec deux processus contradictoires dont l’un tend à instaurer l’unification, tandis que l’autre vise à maintenir ou à rétablir la diversification » (Claude Lévi-Strauss, Race et histoire).

Sujet 1 : Les enquêtes sur la sexualité et leurs évolutions au cours des années

        Définir la sexualité est chose complexe car celle-ci ne cesse de se réinventer et ainsi de se créer une nouvelle image, et ce, que cela soit dû à une maladie, une libération sexuelle, une pratique sexuelle, une norme… Il s’agit d’un thème qui questionne et qui est sujet aux débats depuis des siècles. En effet, on a pu constater que déjà à l’Antiquité plusieurs grands noms si intéressaient ( Platon, Hippocrate ou encore Aristote … ) mais depuis le XXe siècles le regard porté sur la sexualité et ses genres ont évolué de façon importante. Comme nous le montre les différents études/enquêtes/articles menés, plus activement, depuis les années 1940 [1] et 1950 [2] jusqu’à aujourd’hui, le thème de la sexualité est devenu une forme d’intrigue passant par la santé, le jugement, la diversité et le genre. La sexualité n’est plus la même d’une décennie à l’autre, elle est en perpétuelle évolution.

Comme l’explique Michel Bozon [3] dans sa conférence [4], les premiers travaux sur la sexualité sont anthropologiques, ils datent des années 1920-30 [5]. M.Mead explique que l’étape de l’adolescence n’est pas nécessaire puisque la sexualité et le genre s’expriment différemment selon les cultures, bien qu’un modèle reste prédominant : celui de la femme soumise et de l’homme dominant. Ainsi, les données recueillies durant les années 1920-30 ont pu servir de bases et de points de comparaisons pour les enquêtes/études menées par des groupes de sociologues, médecins, chercheurs, professeurs …  Cependant, on constate une chose importante et non changeante, la sexualité n’est pas la même selon les pays, les régions, les cultures, les coutumes, les années ou le modèle familial.

On pourrait citer Didier Le Gall [6], qui après avoir comparé quatre questionnaires sur la sexualité et la prévention du SIDA en 2001 ( début de la comparaison 1990 ), dans quatre pays différents ( France, Royaume-uni, États-Unis et Finlande ) constate que la question sur la pornographie a des réponses qui diffèrent énormément d’un pays à l’autre. On comprend donc que ce n’est pas vu pareil en fonction des pays.

Aujourd’hui, l’enquête servant de référence est celle de 1972 ( l’enquêtes Simon )[7]. Elle donnera lieu à de très nombreuses publications [8], elle est également considérée comme la première enquête française sur la sexualité ( du moins une des plus importante ) car celle-ci se déroule après Mai 68, soit au début de la contraception, de la libération sexuelle, des intérêts et de l’optimisme concernant la sexualité . De plus, elle a la « volonté de savoir »[9], d’apprendre et de chercher afin de comprendre.

Suite à cette enquête, deux enquêtes vont ressortir :

  • L’enquête de 1992 [10], poussée par le SIDA, justifie que la sexualité soit abordé d’un point de vu préventif, c’est-à-dire qu’elle est envisagée comme un potentiel risque. Par exemple, dans le questionnaire de l’enquête, on va retrouver une question sur le nombre de partenaires sexuels, dans le but de pouvoir proposer des statistiques épidémiques. Hors, cette question n’était pas présente dans l’enquête Simon de 1972. On peut voir apparaître une différence entre les femmes et les hommes dans la pensée sexuelle : si on prend pour exemple le Viagra (considéré comme une pratique culturelle et non médicale), on remarque que les femmes pensent que les hommes qu’elles ont connues n’ont soit :
    - pas pris de Viagra
    - pris du Viagra qu’après leur 60 ans
    Hors les hommes en prennent, en général, deux fois plus après leurs 50 ans. Par ailleurs, les personnes prenant du Viagra viennent d’une classe supérieur (cadre supérieur, diplômé… ), soit environ 15% contre 1% pour les personnes non qualifiés. On constate donc qu’avec un changement de santé ou de pratiques qui commence à faire parler d’elles, les questions ne sont plus les mêmes d’une enquête à une autre.
  • L’enquête de 2006[11], avec la croissance des genres et des orientations, s’interroge sur la trajectoire sexuelle et affective. Le VHI a été normalisé, l’incertitude de la maladie est moindre, surtout depuis l’arrivé des rétro anti-viraux. La santé, du point de vue sexuel, est maintenant banalisée. Cependant la violence envers les femmes « apparait », de plus en plus de femmes ( surtout âgées, de plus de 50-60 ans ) déclarent avoir été agressées sexuellement. On observe un doublement des déclarations ( 8,4% à 17,3% ) concernant les violences faites par les pères, beau-pères et les conjoints ( bien que plus importante par les pères et beau-pères ). Suite à cette enquête, le féminisme va se « développer ». Une grande mobilisation contre la violence faite aux femmes se met en place. Ainsi, on en déduit que ce qui a été oublié par les personnes, soit les violences/agressions faites réapparaissent suite au mouvement sociaux menée par les violences faites aux femmes ( la question des agressions sexuelles a été posée dans l’enquête de 72 et 92 également mais peu de réponses ont été obtenu ). Quant aux orientations sexuelles, telles que l’homosexualité, elles sont plus facilement acceptées (notamment par les femmes et les plus jeunes) qu’il y a 10-20 ans. Les hommes ayant plus de 50 ans trouvent cela contre nature en général. Cela vaut également pour l’homoparentalité qui est plus acceptée par les femmes et les jeunes, mais aussi chez les couples lesbiens. Un changement social peut donc faire « changer » les points de vue, ainsi que la façon de penser.

Nous pouvons alors en conclure que la sexualité est un terme encore assez complexe à définir puisque selon les décennies elle est très changeante, ainsi une année elle sera plus axée sur santé, et une autre année plus axée sur le coté social. On constate que la sociologie ne va traiter les individus ou bien leur dire quoi faire en sexualité mais elle va faire apparaître des mouvements sociaux, des pratiques et des attitudes sociales.

Ainsi, la sexualité est due à la perception sociale que nous en avons, c’est-à-dire comment nous la voyons, comment nous la ressentons, comment nous la vivions. Les enquêtes sur la sexualité consistent donc à informer et dans un second temps à agir sur les comportements et le contexte.

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