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L'histoire de la vie de Freud

Étude de cas : L'histoire de la vie de Freud. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Septembre 2014  •  Étude de cas  •  2 079 Mots (9 Pages)  •  1 140 Vues

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Sigmund Freud (prononciation allemande : [ˈziːkmʊnt ˈfʁɔʏt ] ; prononciation française [fʁøːd ] ou [fʁœjd ]) né Sigismund Schlomo Freud le 6 mai 18561 à Freiberg, Moravie (Autriche, aujourd'hui Příbor, en République tchèque), et mort le 23 septembre 1939 à Londres (Royaume-Uni), est un médecin neurologue autrichien, fondateur de la psychanalyse.

Médecin viennois, Freud rencontre plusieurs personnalités importantes pour le développement de la psychanalyse, dont il est le principal théoricien .Son amitié avec Wilhelm Fliess, sa collaboration avec Josef Breuer, l'influence de Jean-Martin Charcot (médecin français) et des théories sur l'hypnose de l'École de la Salpêtrière (Paris) vont le conduire à repenser les processus et instances psychiques, et en premier lieu les concepts d'inconscient, de rêve et de névrose puis à proposer une technique de thérapie, la cure psychanalytique.

Freud regroupe une génération de psychothérapeutes qui, peu à peu, élaborent la psychanalyse, d'abord en Autriche, en Suisse, à Berlin, puis à Paris, Londres et aux États-Unis. En dépit des scissions internes et des critiques émanant de certains psychiatres, notamment, et malgré les années de guerre, la psychanalyse s'installe comme une nouvelle discipline des sciences humaines dès 1920. En 1938, Freud, menacé par le régime nazi, quitte alors Vienne pour s'exiler à Londres, où il meurt d'un cancer de la mâchoire en 1939.

La « psycho-analyse », dont le terme apparaît en 1896, repose sur plusieurs hypothèses et concepts élaborés ou repris par Freud. La technique de la cure, dès 1898 sous la forme de la méthode cathartique, avec Josef Breuer, puis le développement de la cure type, est le principal apport de la psychanalyse. L'hypothèse de l'inconscient approfondit la représentation du psychisme. Des concepts, comme ceux de refoulement, de censure, de narcissisme, de Moi et d'idéal du Moi, ou davantage métapsychologiques comme les pulsions, la première topique et la seconde topique, le complexe d'Œdipe ou l'angoisse de castration, entre autres, vont, peu à peu, développer et complexifier la théorie psychanalytique, à la fois « science de l'inconscient », selon Paul-Laurent Assoun et savoir sur les processus psychiques et thérapeutiques.

L'histoire de la vie de Freud (prononciation allemande : [ˈsiːkmʊnt ˈfʁɔʏt] ; prononciation française [fʁøːd] ou [fʁœjd]2) est celle de la psychanalyseFreud 1. Elle a fait l'objet de centaines d'articles et de quelques dizaines de biographies dont la plus connue est celle de Ernest Jones (La vie et l'œuvre de Sigmund Freud, 1953 à 1958), proche contemporain de Freud, qui est devenue une référence bien que critiquée pour ses aspects hagiographiques. Le premier biographe fut cependant Fritz Wittels, qui publie en 1924 Freud. L'homme, la doctrine, l'école. L'écrivain Stefan Zweig a aussi écrit une biographie (La Guérison par l'esprit, 1932) de son ami Freud3. Le médecin de Freud, Max Schur, devenu psychanalyste, a analysé son rapport à la mort, dans la clinique et la théorie puis face à la maladie qui devait l'emporter en 1939 (La Mort dans la vie et l'œuvre de Freud, 1972).

De nombreux contemporains ou disciples lui ont également consacré une biographie, souvent hagiographique, tels Lou Andreas-Salomé, Thomas Mann, Siegfried Bernfield, Ola Andersson, Kurt Robert Eissler, Carl Schorske. Didier Anzieu a publié une biographie (L'auto-analyse de Freud et la découverte de la psychanalyse, 1998) très détaillée de l'auto-analyse de Freud et du processus créatif qui en a découlé. Marthe Robert est l'auteure d'une biographie littéraire (La Révolution psychanalytique, 2002). Peter Gay a écrit Freud une vie (1991). Henri F. Ellenberger a consacré une partie de son livre au devenir de certains des patients de Breuer et de Freud dans Histoire de la découverte de l'inconscient (1970). Ellenberger est le premier à avoir insisté sur les légendes associées à l'histoire de la psychanalyse (il parle de « la légende freudienne »), arguant même qu'il faudrait, selon lui, développer une « étude scientifique des légendes »4.

Freud en 1926

Les derniers ouvrages critiques édités ont pour auteurs : Mikkel Borch-Jacobsen et Sonu Shamdasani (Le Dossier Freud. Enquête sur l'histoire de la psychanalyse, 2006), Jacques Bénesteau (Mensonges freudiens. Histoire d'une désinformation séculaire, 2002) ou encore le philosophe Michel Onfray (Le crépuscule d'une idole, 2010). Alain de Mijolla a publié un écrit sur Freud et la France (Freud et la France, 1885-1945, 2010) qui analyse les relations complexes entre Freud et les intellectuels français (analystes et médecins, mais aussi écrivains, journalistes, poètes ou philosophes) jusqu'en 1945.

Enfance et études (1856–1882)[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Sigmund5 Freud naît le 6 mai 1856 à Freiberg en Moravie, dans l'Empire d'Autriche. L'histoire de sa famille, originaire de GalicieB 1, est peu connueD 1. Troisième fils de Kalamon Jakob Freud, modeste négociant, certainement marchand de laineD 2, et d'Amalia Nathanson (1836-1931), il est le premier enfant de son dernier mariageNotes 1. Sigmund est l'aîné de sa fratrie, composée de cinq sœurs (Anna, Rosa, Mitzi, Dolfi et Paula) et d'un frère, AlexanderB 2.

La maison natale de Freud, à Příbor

Selon Henri F. Ellenberger, « la vie de Freud offre l'exemple d'une ascension sociale progressive depuis la classe moyenne inférieure jusqu'à la plus haute bourgeoisie »D 3. Sa famille suit ainsi la tendance à l'assimilation qui est celle de la plupart des Juifs de VienneD 4, en effet le jeune Sigmund n'est pas élevé dans le strict respect de l'orthodoxie juive. Bien que circoncis à la naissance, son éducation n'est pas traditionaliste et est ouverte à la philosophie des Lumières. Il parle l'allemand, le yiddish et semble connaître l'espagnol à travers un dialecte mêlé d'hébreu alors couramment employé dans la communauté séfarade de Vienne, bien qu'il fût lui-même ashkénazeD 5.

Il passe à Freiberg ses trois premières années puis les Freud s'installent à Leipzig pour s'établir définitivement, en février 1860, dans le

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