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Fonctionnement de l’inconscient des parents lors du désir d’enfant

Dissertation : Fonctionnement de l’inconscient des parents lors du désir d’enfant. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Janvier 2022  •  Dissertation  •  2 750 Mots (11 Pages)  •  571 Vues

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Dans cette étude nous allons étudier d’abord d’un point de vue théorique puis ensuite pratique, le fonctionnement de l’inconscient. L’étude pratique se focalisera sur le fonctionnement dans le cadre des parents en devenir, lors d’une grossesse désirée ou en cours et les impacts que cela va avoir sur l’enfant à venir.

L’inconscient est un concept fondamental et fondateur de la pensée humaine. Ce concept existe depuis longtemps dans de nombreuses cultures humaines, souvent considéré comme numineux. Mais il a été théorisé et étudié de manière scientifique beaucoup plus récemment.

Ce travail est apparu dans le milieu médical où le célèbre neurologue Sigmund Freud, fondateur de la psychanalyse, a cherché à expliquer les comportements de ses patients atteints de névroses en les reliant à leurs vécus. Les meilleurs véhicules pour y parvenir sont l’étude des lapsus, des actes manqués mais surtout des rêves de ses patients. Le rêve constitue un des meilleurs chemins de traverse pour atteindre l’inconscient, vaste océan de pensées inhibées, parcouru de courants, les pulsions. Ces dernières créent une dynamique, constituent un moteur qui déterminent certaines de nos actions sans même que nous ayons vraiment conscience de leur origine…

…la conscience justement ! L’autre élément majeur que nous pourrions qualifier d’antagoniste ou tout au moins de complémentaire à celui de la conscience. Freud décrit tout cela dans ce qui a été nommée « la 1° topique freudienne » : inconscient, préconscient et conscient. Nous avons défini l’inconscient. La conscience est la part de notre psychisme qui collationne et interagit en prise directe avec le monde extérieur et qui nous donne aussi conscience de notre propre existence. Le préconscient constitue la « porte d’entrée », le « sas de contrôle » qui régit l’accès à la conscience.

Freud a ensuite poursuivi ses travaux et cette 1° topique a été complétée par une seconde topique intégrant de nouveaux concepts pour affiner l’analyse du psychisme humain (schéma du ça, moi et surmoi). Mais le concept d’inconscient a également été étudié par d’autres chercheurs et repris sous des angles d’analyse et de compréhension différenciés.

Ainsi d’autres théories ont été émises et nous pourrons en particulier citer celle de l’un des disciples de Sigmund Freud qui s’est ensuite détourné de lui et a pris son propre chemin, le médecin psychiatre Carl Gustav Jung. Comme l’analyse la psychologue Isabelle Taubes, Carl Gustav Jung propose une analyse de notre inconscient moins centrée sur les pulsions voire les obsessions sexuelles et inavouables que ne le fait Sigmund Freud. Carl Gustav Jung se tourne moins vers une analyse purement intérieure de notre psyché. Pour lui l’inconscient notre « je » se décompose en quatre composants que sont :

  • l’égo qui concentre notre pensée consciente, nos perceptions et nos émotions,
  • la persona, qui correspond au masque voire les masques que nous construisons et derrière le(s)quel(s) nous nous cachons pour nous fondre en société,
  • le soi qui se différencie de celui de Sigmund Freud car il serait notre « étincelle divine », notre part d’âme,
  • et enfin l’ombre qui comporte toutes les parties de notre personnalité que nous n’acceptons pas ou que nous rejetons, voire que nous combattons.

Carl Gustav Jung définit ainsi que notre inconscient se subdivise en deux, un inconscient individuel où nos névroses s’expriment et qui est peut-être assez proche de l’inconscient décrit par Sigmund Freud et d’un inconscient collectif. Ce dernier est la spécificité du travail de Carl Gustav Jung. Cet inconscient collectif s’est constitué au fil des millénaires et de toutes les générations qui nous ont précédées avec les éléments de mythologie, des symboles, de contextes culturels pour construire un univers imaginaire qui interagit avec notre psyché et intervient dans nos comportements. Cette théorie psychologique a été nommée psychologie analytique.

Après cette étude des deux principales théories décrivant l’inconscient, dans la deuxième partie de ce travail, nous allons étudier le fonctionnement de l’inconscient des parents lors des phases de procréation. C’est-à-dire en amont de la procréation elle-même, le désir d’enfant, puis tout au long de la grossesse et avant en aval de la procréation, après la naissance. Nous verrons que l’inconscient des parents a un rôle fondamental dans le devenir de l’enfant et a donc des impacts majeurs sur toute la vie de l’enfant alors qu’il vient à peine de venir au monde. Un certain nombre de choses sont « déjà jouées » à sa naissance.

Pour introduire cette partie de l’étude, prenons un peu de hauteur pour repositionner notre réflexion sur l’échelle de la vie. Rappelons que la vie pour se développer et se pérenniser ne disposent que de deux méthodes.

La première est « l’immortalité », c’est-à-dire la capacité pour un être vivant de ne jamais mourir de vieillesse (l’hydre, le tardigrade…) ou de rajeunir quand il devient trop vieux (la méduse turritopsis nutricula), ce qui lui permet de rester ainsi en vie indéfiniment tout au moins tant qu’un accident, une maladie ou un prédateur ne vient pas raccourcir cette éternité. Ce premier moyen n’est utilisé que par très peu d’espèces sur Terre et en l’occurrence pas par l’être humain ni aucun autre mammifère.

La deuxième méthode est de créer de nouveaux organismes « identiques », des « doubles de soi » plus jeunes qui viendront remplacer les êtres plus âgés. Cette méthode est la reproduction, qui a l’avantage de permettre aux espèces d’évoluer tout au long des éons et constitue donc la stratégie très largement majoritaire dans les mondes végétaux et animaux, dont l’être humain.

Cette introduction permet de rappeler que la reproduction est un acte profondément ancré en nous depuis des millions d’années ce qui n’est pas sans influer sur notre manière de l’aborder et de la penser y compris au sein de notre espèce. Procréer induit un acte conscient (la plupart du temps) pour les parents. Nous pouvons donc justement arguer que le besoin de reproduction et donc de désir d’enfant est un besoin « naturel », la réponse à un instinct de survie de l’espèce qui est ancré dans chaque être vivant, nous humains inclus. Néanmoins ce besoin naturel est également fortement empreint de désirs sous-jacents, inconscients. Cette alchimie complexe va être équilibrée de manière différente en fonction des individus et induire des conséquences que nous allons étudier sur l’enfant à venir.

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