Le développement psychique d'un individu

                                          Le développement psychique d'un individu.


Le développement psychisme d'un individu se construit progressivement depuis la vie prénatale, c'est-à-dire avant la naissance de l'enfant jusqu'à l'âge adulte (mais pas de la même manière pour tous). Cette construction dépend de l'histoire de chacun. ... Le but est de distinguer les grands moments évolutifs qui aboutissent à des modifications structurelles fondamentales du psychisme sans oublier que l'Homme se développe tout au long de sa vie.
On va débuter par la première phase ou l'enfant est encore un fœtus, et la période périnatale de quelques semaines avant et de quelques jours après la naissance. Donc, pour commencer la vie intra-utérine se déroule dans un espace physique et psychique ; Le tronc cérébral et le mésencéphale (région du cerveau où se situe les émotions) commence déjà à se développer, le fœtus est donc apte à détecter les manifestations de son environnement maternel et de vivre des émotions profondes. Si cette dernière est angoissante, alors les synapses transmettront la peur, l'agitation ou le stress ; Cependant si la maman est heureuse, il y a là une transmission de calme, de joie, et résultat l'enfant aura le sentiment d'être désiré. Par cette harmonie, l'affectivité de la mère se transmet au fœtus. De plus, le vécu de la maman contribue à former les perceptions que se fera l'enfant de lui-même, et de son environnement extérieur. Pour finir, dans la vie prénatale, l'embryon fait déjà son apprentissage à la vie extérieure et cet apprentissage sera appris du vécu et des émotions de la mère.
Au moment de l'accouchement cela peut avoir un impact psychique sur le nouveau-né, la séparation de la mère et de l'enfant est vécue comme un traumatisme par l'enfant, qui manifestera sa souffrance par le cri primal, premier cri poussé par l'enfant et résultant de la séparation douloureuse avec la mère. Cette douleur est due à l'enlèvement du sentiment de bien-être et de sécurité que ressentait le fœtus, rajoutant aussi la douleur physique concrétisant cette séparation. On en conclu donc que ce cri primal exprime deux sentiments contradictoires du bébé ; Celle de la régression, l'enfant aura le désir de retrouver la sécurité prénatale qu'il a perdue. Puis, celle de la progression, l'enfant aura là, l'envie de grandir en dépassant son insécurité. Au-delà de la douleur physique, l'enfant peut aussi avoir un traumatisme psychologique, en effet lorsque le bébé est né dans des conditions difficiles, la maman peut transmettre involontairement son stress a l'enfant pendant l'accouchement et les jours suivants. La naissance étant une des premières épreuves ouvrant les portes sur l'autonomie. Il s'agit d'une épreuve, car c'est un événement unique et irréversible, ce qui peut être source de crainte puis d'angoisse. Il s'agit tout de même du premier pas vers l'autonomie, car l'enfant devient un organisme autonome (sur le plan physiologique ce qui devra devenir également sur le plan psychologique).
La période qui s'étend de la naissance à ses 3 ans va être qualifiée de prégénitale. Elle comporte un stade oral qui va durer jusqu'à la fin de la première année, le stade anal et enfin un stade urétral. Au cours du 1er mois, l'enfant distingue les contrastes, il est sensible aux sons et reconnaît l'odeur maternelle et paternelle puis il va commencer à " accrocher" et fixer son regard. Ses mouvements quant à eux sont le plus souvent des réflexes et involontaires comme :
La marche automatique, ici, si l'enfant est soutenue debout, il détendra ses jambes et enchaînera une série de pas. Le réflexe d'agrippement est également assez présent, l'enfant est capable de tenir, mais en même temps n'arrive pas à lâcher ce qu'il attrape volontairement. Pour finir, le réflexe de succion prend une place à part, participant à la mise en place de la tétée qui met en jeu toutes les capacités du nouveau-né sur le plan postural, moteur et communicatif.
Durant les premiers mois, le nouveau-né ne peut survivre seul physiologiquement et psychologiquement qu'en dépendant de l'environnement où il vit. Physiologiquement, il ne peut pas se nourrir seul et a donc besoin d'être nourris, soigné, lavé... Ce que font les parents. Psychologiquement, l'enfant va ressentir le besoin affectif de reconnaissance et de stimulation, qui se manifeste au contact corporel avec la mère et tous ceux qui s'occupent de lui. Entre 0 et 1 mois, l'enfant va confondre le sein maternel avec la réalité, nous pouvons décrire ça comme si le bébé ne faisait qu'un avec le sein de sa mère, phase appelée "d'autistique normale".
Entre 0 et 1 mois, l'enfant va confondre le sein maternel avec la réalité, nous pouvons décrire ça comme si le bébé ne faisait qu'un avec le sein de sa mère, phase appelée "d'autistique normale". La communication par le contact avec son corps participe au début de sa prise de conscience par rapport à lui-même. Le besoin " de nourriture psychologique" est aussi vital que le besoin physique, psychologiquement l'enfant à ce besoin de caresse, caresses physiques. Les regards, les sourires, et tout ce qui pourrait stimuler les sens du nourrisson est nécessaires à son développement, cependant si l'enfant n'est pas bien accepté, il le remarquerait aussi bien que les marques de tendresse. Au cours du deuxièmes mois, l'enfant va aussi émettre des vocalises exprimant son plaisir (elles sont ses premières expressions langagières.). Et les parents vont commencer à reconnaitre la signification des pleurs du nourrisson (faim, fatigue...). À partir de 2 mois et demi le nourrisson commence à distinguer plus clairement "le moi" et le "non-moi", l'intérieur et l'extérieur. On peut en conclure qu'il y a un développement du sentiment d'exister qui va se conforter si l'entourage cultive le bébé par des signes de reconnaissance. On peut rajouter aussi que c'est par les frustrations que l'enfant va accéder à la pensée et a l'autonomie (à condition bien sûr qu'à chaque étape de l'évolution de l'enfant la mère ait pu donner sens et cohérence aux expériences sensorielles), la frustration va permettre d'accéder à la représentation mentale. Le bébé supporte la frustration s'il a l'assurance d'être satisfait ultérieurement, cependant si l'enfant n'a pas " l'expérience de frustration", plus tard sa capacité à attendre, gérer ses frustrations et ses émotions sera une grande difficulté. On sait donc que le nouveau-né a un vécu psychologique, dès ses premiers mois de vie le stade pré-objectal se développe, plus précisément de la naissance à la fin du deuxième mois, qui souvent est représenté par le nourrisson vivant avec sa mère.
N'oublions pas que dès sa naissance l'enfant explore son corps, ses mains le fascine, il va jouer avec, les regarder et les porter à sa bouche, pendant cette période l'enfant va adorer sucer ses doigts. Vers ses 3 mois, le bébé va commencer à tendre ses mains vers des objets, et va avoir la capacité de secouer un jouet pendant quelques secondes. Progressivement, il va apprendre à bouger ses doigts. Par la suite, l'enfant commencera à gazouiller, babiller et rire. L'enfant va entrer dans un cycle basé sur l'imitation de la communication, ces progrès vont s'amener par des comportements imitant : des sons et quelques gestes que reproduits l'enfant.
Vers 4 et 5 mois, les premières formes de connaissance et d'anticipation va faire apparaître la peur de l'inconnu et de l'inattendu, l'enfant va éprouver sa puissance et son impuissance face au monde qu'il continue de découvrir. Des progrès vont se constater en ce qui concerne les possibilités de communication, car en effet, c'est à cet âge, on observe facilement le sourire en réponse à la présence d'un visage, sachant que ça ne signifie pas que l'enfant est capable de reconnaître l'individu puisqu'il produit à cet âge ce sourire même devant un masque. Ce sera vers l'âge de 6-7 mois que ce comportement s'estompera, laissant l'enfant sourire de moins en moins au "inconnu". Les premières dents percent généralement vers l'âge de 6 mois même si peuvent apparaître plus tôt, dans d'autres cas, les premières dents ne sortent qu'à l'âge de 14 mois. Entre 2 et 5 mois, l'enfant va commencer par un état de dépendance envers sa mère qui va lui donner une illusion de toute-puissance, pour au fils des mois progressivement explorer son environnement et le monde extérieur qui va être plus investi dans sa vie, tout cela en restant à proximité de sa mère ce qu'on peut qualifier par la phase "symbiotique normale".
Aux environs de 6 mois, les principaux changements concernent en premier tant l'évolution motrice de l'enfant. Vers cet âge, on va aussi constater que les principaux signes d'évolution (dans la formation du Moi) au cours de cette période concernent les réactions de l'enfant face au miroir. En effet le bébé à la capacité de comparer les stimulations venant du monde extérieur et de celle venant de l'intérieur de son propre corps, ici un progrès est remarqué sur le plan cognitif, cette aptitude explique qu'il puisse tourner la tête vers sa mère "réelle" après l'avoir aperçu dans le miroir, cependant, il ne parvient pas pour autant à faire la différence entre l'image et le réel, pour lui il y a comme un dédoublement de sa mère. Le bébé se voyant lui aussi dans le miroir, croira voir un autre enfant qui fait les mêmes gestes que lui et porte les mêmes vêtements. C'est à partir de cette perception de lui-même que va commencer à s'élaborer la synthèse de son propre corps. Il commence à percevoir son corps comme "un tout", ce qui lui procure un sentiment de joie, cette expérience va donner une fascination de l'enfant pour sa propre image.
Du point de vue postural (c'est-à-dire ce qui concerne les positions du corps), on va constater que l'enfant va pouvoir passer de la position horizontale à la position assise verticale, et son évolution posturale va s'exercer en peu de temps car :

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