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Dissertation « L’ancienne société bourgeoise, avec ses classes et ses conflits de classes, fait place à une association où le libre épanouissement de chacun est la condition du libre épanouissement de tous »

Dissertation : Dissertation « L’ancienne société bourgeoise, avec ses classes et ses conflits de classes, fait place à une association où le libre épanouissement de chacun est la condition du libre épanouissement de tous ». Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Février 2024  •  Dissertation  •  2 017 Mots (9 Pages)  •  181 Vues

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« L’ancienne société bourgeoise, avec ses classes et ses conflits de classes, fait place à une association où le libre épanouissement de chacun est la condition du libre épanouissement de tous » (Manifeste du Parti communiste, Philosophie, p. 426) Friedrich Engels et Karl Marx ont rédigé deux œuvres fondamentales qui ont permis une compréhension philosophique et économique différente de la société en créant le concept de lutte des classes opposant la bourgeoisie et le prolétariat, en intégrant l’idée que la société se caractérise par la confrontation entre oppresseurs et opprimés, ce qui a véritablement bouleversé la notion même de la structure sociale qui historiquement se particularisait par des intérêts divergents. En ce sens, cette œuvre énonce les solutions qui amèneraient à l’évolution de la société, une révolution permettant la domination de la classe prolétaire et une différente organisation des moyens de production. Le Manifeste du Parti communiste développe ces idées en mettant en avant la proposition d’une nouvelle structure sociale, communiste, qui permettrait ainsi de créer une nouvelle société où tout le monde serait égal, sans hiérarchies de classes, sans différences entre pauvres et riches. Ce concept constituant la philosophie de Marx et Engels pose la base d’une interprétation scientifique de l’histoire qui trouve une justification historique au communisme, lui donnant une légitimité politique et économique. De ce fait, le communisme s’avère la solution à ces problématiques d’oppositions hiérarchiques avec une idéologie qui tentera d’abolir la société bourgeoise en supprimant la propriété privée. Le but est d’avancer vers une société plus juste économiquement et politiquement où l’organisation du travail est unifiée, sociale et où le capital est collectif. Nous pouvons donc comprendre, en se référant à la page 417 du livre Philosophie, que « dès lors, si le capital est transformé en propriété commune, s’il appartient à tous les membres de la société, cela ne signifie pas que la propriété personnelle se transforme en propriété sociale. Seul change le caractère social de la propriété : elle perd son caractère de classe ». Comme évoqué dans l’énoncé, c’est un élément important de l’idéologie communiste : le communisme est défini comme un libre développement de chacun ; c’est la condition du libre développement de tous. L’abolition de la domination bourgeoise va donner au prolétariat cette possibilité de conquérir ainsi le pouvoir politique. Dans ce travail, je me pencherai plus en détail sur l’exploration des ramifications de cette conception théorique de Marx, en suivant de près ses modalités sociales et économiques. Je tenterai d’approfondir, en me positionnant, d’un point de vue marxiste, sur la dimension de l’épanouissement personnel liée au libre épanouissement collectif en essayant d’être cohérente par rapport à l’énoncé.

Comme annoncé auparavant, nous rappelons que la société bourgeoise a longtemps dominé le prolétariat. Les bourgeois possédaient les moyens de production et les richesses nécessaires dans l’optique d’un profit personnel. La bourgeoisie, dans le rôle de la classe dominante, a pu contrôler hiérarchiquement les travailleurs constituants la classe ouvrière. Selon la méthode marxiste qui est une méthode dialectique, les sociétés se développent en suivant un mouvement vers une constante évolution, vers une amélioration et perfection. D’après Marx toute l’histoire des sociétés repose sur ce mouvement et son analyse démontre la complexité des rapports entre les protagonistes de ces mêmes sociétés. Dans la société bourgeoise, comme d’ailleurs dans d’autres sociétés au cours de l’histoire, il s’agit d’avancer vers un nouveau visage social grâce à la lutte entres les différentes classes. Le but est de posséder et d’utiliser les moyens de production ; ce but est lié au fait que la possession des moyens de production donne accès au pouvoir, ce qui définit réellement qui est au service de qui dans la société. Les moyens de production que la bourgeoisie possède aujourd’hui, appartenaient auparavant à l’aristocratie. L’évolution de la société suivant cette logique, va continuer son chemin en mettant en scène un inversement de rôles. Une autre classe, la classe ouvrière, va lutter contre la classe dominante, la bourgeoisie, pour le contrôle des moyens de production. L’essentiel dans cette lutte est son caractère révolutionnaire. L’image de la société bourgeoise montre la stigmatisation des ouvriers concernant, par exemple, les salaires (… « le prix moyen du travail, c’est le minimum du salaire, c’est-à-dire la somme des moyens de subsistance nécessaires pour faire vivre l’ouvrier en tant qu’ouvrier. Donc, ce que le salarié s’approprie par son labeur est tout juste suffisant pour reproduire sa vie, et rien de plus »). Cela amène la constatation que la bourgeoisie n’avait pas seulement contribué à l’exploitation du prolétariat mais avait essayé de minimiser et réduire ainsi la qualité de vie de ce dernier. Les bourgeois ne cessent d’augmenter le capital et les ouvriers « ne vivent qu’autant que l’exige l’intérêt de la classe dominante ». Par conséquent et par le biais d’une lutte révolutionnaire, Marx évoque l’aboutissement de cette lutte vers une nouvelle société où un système différent est établi et qui repose sur la domination de la classe prolétaire. Lorsque le communisme s’installera, il n’y aura plus de classe dominées et dominantes. Seule la classe prolétaire organisera la production et ceci de manière à ne plus favoriser personne. Ce sera une dernière révolution nécessaire à l’épanouissement de l’homme ; économiquement ce sera une société où il y aura un vrai échange d’équivalences, où l’exploitation n’aura plus sa place, où il n’y aura plus de profit déséquilibré (pas uniquement dans le sens capitaliste). Le déséquilibre économique de la société capitaliste crée un déséquilibre social que la nouvelle société communiste ne tolérera plus.

En opposition à l’ancienne société bourgeoise et ses conflits de classes, se dessine cette nouvelle « association » qui est le communisme dont « le libre épanouissement de chacun est la condition de l’épanouissement collectif ». Réfléchissons à ce que signifie exactement l’idée du libre épanouissement personnel qui serait, selon Marx, étroitement lié à l’épanouissement de tous. En effet, Marx nous parle

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