Commentaire tactique classe contre classe

La tactique "classe contre classe"

        Cet article, date de mai 1928, est paru dans les Cahiers du bolchevisme, l’organe du parti communiste français en 1924 (jusqu’en 1999).

Dans Notre  tactique classe contre classe justifiée par les faits, l’auteur André Ferrat définit et défend la nouvelle politique et la nouvelle tactique  électorale adoptée par le parti communiste français (PCF) , dont Ferrat y est membre , imposée par l’adhésion à la IIIe Internationale en 1920. Cet texte d’André Ferrat s’adresse aux lecteurs ,les partisans du Parti et toutes les personnes en général, puisqu’i présente les bases et les objectifs de cette nouvelle tactique, la tactique « classe contre classe ». Il finit par exposer les dangers qu’entraînent cette nouvelle tactique politique.  

        En 1928 ( date de parution de article ), Lénine n’est plus le dirigeant de l’URSS ( dictature du prolétariat ) mais Staline depuis 1924. L’IC ( Internationale communistes ) décide d’imposer une politique dure et sectaire , dite «  classe contre classe », qui consiste à refuser les alliances avec les partis comme les socialistes.

En France, le parti communiste français obtient 11% des suffrages aux législatives de 1928  mais n’a que quatorze sièges à l’Assemblée. Raymond Poincaré  est le président du conseil et il mène la politique de l’Union Nationale , ce qui ne plaît pas aux communistes puisque l’État est  majoritairement dirigée par la droite.

        André Ferrat de son vrai nom Morel est né en 1902 et est mort en 1988. C’est un important militant communiste du SFIC ,qui deviendra plus tard le PCF .

        C’est pourquoi on peut se poser la question suivante :

        Dans quelles mesures le texte d’André Ferrat expose-t-il la tactique classe contre classe adoptée par le  parti communiste français ?

        Nous commencerons par analyser l’idée principale de cette nouvelle tactique,  le combat contre l’opportunisme bourgeois défendue par les socialistes de la SFIO. Enfin, nous verrons le PCF seul parti révolutionnaire en France et les dangers qu'entrevoit l’auteur à la fin du texte sur cette tactique « classe contre classe » .

        André Ferrat commence en nous indiquant (l.1-5) les conditions de l’élaboration de cette tactique «  classe contre classe».Il nous indique qu’au cours d’une longue discussion du parti  ( «  Dans  une large discussion de plusieurs mois » (l.2-3)) avant la conférence nationale de février 1929 que l’ensemble du PCF  crée en 1921 ( soutenue par André Ferrat) élabore une nouvelle nouvelle tactique électoral (la tactique classe contre classe ) qui consiste à une opposition à l’Union nationale (un gouvernement constitué des principaux partis voire de la majorité des partis politique) et aux socialistes , incarné par la SFIO , qui ont refusé le parti unique .Ce refus du parti  unique fait écho au  congrès exceptionnel de la SFIO à Tours en 1920 , où  il est question de savoir s’il adhère à la III internationale . La SFIO se divise entre l’adhésion ou non mais la SFIO n’y adhère pas .C’est pourquoi  des militants , comme Ferrat , créent le SFIC qui deviendra le Parti Communiste Français  en 1921 afin d’adhérer à la III internationale. C’est aussi une raison de  pourquoi cette tactique s’oppose à la SFIO .

        Pour André Ferrat, le principal ennemi est la SFIO. C’est pourquoi (l.6-8) il nous explique que cette tactique  «  classe contre classe » se base  sur une idée de partie révolutionnaire mais aussi principalement sur une lutte contre l’opportunisme bourgeois ( désigne dans le mouvement socialiste  les tendances à la collaboration de classe ) et l’électoralisme ( tendance d’un parti à subordonner sa politique à la recherche des succès électoraux) de la SFIO .

André Ferrat définit alors la SFIO comme "la petite bourgeoisie qui trouve son instrument d’unification dans l’Union nationale."(l.9-10) et nous indique que la bourgeoisie  ( qui fait référence à la SFIO ) à perdu « son indépendance » dans le sens ou il s’allie avec d’autres partis politiques ( afin de servir ses propres intérêts ) .Pour Ferrat , le Parti socialiste est un parti de gauche de la bourgeoise  soutenant l’Union nationale (l.11-12) .C’est à dire qu’il soutient  le  gouvernement de l’Union nationale qui  ne représente « que » l’intérêt des classes dites supérieures ( la bourgeoisie ) avec le soutien des socialistes qui participent à ce gouvernement avec la SFIO.

Ferrat explique aussi à travers cette citation «  les chefs réformistes allant de plus en plus à droite» (ligne 12) ,que les dirigeants de la SFIO , dit les chefs réformistes , sont eux à causes des alliances politiques de droite C’est à dire en opposition aux mouvements ouvriers qui sont de gauche .C’est à dire que la SFIO est un parti de gauche qui  propose une politique de droite à  cause des alliances et ne répond donc plus aux attentes des mouvements ouvriers , qui sont eux de gauches.Ceci nous montre pourquoi le PCF décide d’adopter une nouvelle stratégie électoral , la tactique classe contre classe , afin de représenter ces mouvements ouvriers .

Pour André Ferrat , l’application électoral de la tactique classe contre classe est le signal qui montre aux membres du parti communistes et aux ouvriers les taches nouvelles du parti et les conditions nouvelles de lutte ( l.16-18).

"La tactique classe contre classe avait pour but d’opérer une rupture démonstrative avec les partis de gauche de la bourgeoisie" (l.19 à 20). Cette phrase représente parfaitement cette politique adoptée par le parti communiste français qui est  une rupture, une opposition avec les partis de gauche de la bourgeoisie , représenté par la SFIO. André Ferrat écrit que le parti communiste doit dépasser le préjugé politique "les rouges contre les blancs"(l20-21) puisque pour lui cette classification politique est de vide de contenu ( vide de sens ) social.Le rouge caractérisant le socialisme ( dur et non réformiste ) et fait aussi écho au drapeau rouge de l’URSS (symbole du communisme et de la révolution bolchevique mené par Lénine en 1917).La tactique « classe contre classe » est dans le but de montrer que le parti communiste est l’unique parti prolétarien (l.24)  en France , c’est à dire le seul partie qui représente les ouvriers avec la figure du prolétaire .Ce concept du prolétaire vient du marxisme et de l’URSS soutenu par Lénine puis par Staline qui symbolise l’ouvrier , et plus précisément le paysan .Mais elle a pour but principal que le parti communiste soit sur de nouveaux rails et s’oppose à la SFIO dans le sens ou il rompt avec «  la politique des accords circonstanciels et des compromissions de toutes sortes avec la bourgeoisie «  (ligne 26-27).C’est à dire ne pas participé à « ces jeux d’alliances » afin de préserver ses idéaux et de ne pas devoir y déroger afin de participer au gouvernement.C’est ce qui est aussi reprocher à la SFIO  qui est caractérisé  opportunisme bourgeois puisqu’il fait des alliances avec tous les partis afin d’être élu , jusqu’à en oublier ces idées socialistes. Le parti communiste souhaite se détourner des pratiques opportunistes ( tous faire pour être au gouvernement quitte a faire des alliances ) mais au contraire ce tourner vers la lutte de masse directe.Le Parti communiste veut remplacer le système de combinaisons électorales (  les alliances entre les différents partis afin d’avoir une majorité électoral ) par un travail de front unique de la base du Parti avec la masse des ouvriers socialistes , socialisants (sympathisant avec le socialismes) et des sans partis ( ligne 28-31).

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