Approches plurielles de la vieillesse
Cours : Approches plurielles de la vieillesse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar linda.boutina • 19 Novembre 2023 • Cours • 1 131 Mots (5 Pages) • 155 Vues
Approches plurielles de la vieillesse – Psychologie du vieillissement |
Psychologue – Est intervenue en EHPAD et auprès d’aidants familiaux – Formatrice
Mots qui me viennent au sujet du mot « vieillesse » : expérience – solitude – mort – histoire
Majoritairement, la vieillesse amène plutôt des images négatives
Les vieux : mot neutre au départ, mais connoté négativement
Les personnes âgées / les sujets âgés : à partir de quel âge est-on vieux ?
Senior : « monsieur » en espagnol – catégorie sportive de 19 à 34 ans
Comment c’est, devenir vieux, quand ce n’est pas très bien vu par la société dans laquelle on vit ?
Jeunisme : idéal des valeurs associées à la jeunesse
≠ âgisme : discrimination d’un groupe en raison de l’âge 🡪 est-ce que les vieux servent encore à quelque chose ? (question du bénévolat, pas rémunéré mais très utile à la société)
Face au vieillissement : fantasme et angoisses 🡪 déni et évitement
« On traitait mieux les vieux avant » : 1901 🡪 12% de plus de 60 ans / 2020 : 26%
- pas la même manière de les aborder
- pas de retraite + femmes majoritairement à la maison : on gardait davantage les vieux à la maison
- actuellement : idée de culpabilité
« On traite mieux les vieux ailleurs » : mais l’espérance de vie n’est pas la même partout
30% des plus de 75 ans sont dépendants 🡪 70% sont autonomes !
Vieillesse = état – notion arbitraire
Vieillissement = processus tout au long de la vie – Question de la conscience de son propre vieillissement
Au niveau psychologique : vieillissement = processus émaillé de crises
Fantasme d’éternité (on ne pense pas à la mort) puis crise du milieu de vie (rencontre avec sa propre mortalité : changements de son corps, évolution de la cellule familiale, prise de conscience du vieillissement des parents…)
- la manière dont on gère cette crise impacte la manière dont on gèrera les suivantes
Déni (performance, séduction…) / dépression (effondrement) / bilan de vie (changements ; qu’est-ce qui fait sens pour moi maintenant ?)
Crises de la vieillesse
- vieillissement du corps (cheveux blancs, rides, articulations, muscles, audition…) : le plus flagrant (Journal d’un corps – Daniel PENNAC) – Question de la prise de conscience et de ce que j’en fais (je cache ?)
- vieillissement social :
= changement de statut générationnel (devenir grand-parent 🡪 comment on investit ce rôle ?)
= passage à la retraite (= surmorbidité et surmortalité dans l’année qui suit, quel que soit l’âge auquel on s’arrête) – Le travail a une fonction d’organisation de la temporalité, une fonction rémunératrice symbolique et narcissique, une fonction sociale – Temps libre vs temps vide – Question d’organisation du couple
= crise (dépression / hyperactivité / issue créative)
= quelle vie sociale après 80 ans ? (loisires ne pouvant pas être maintenus / besoin d’aide à domicile / entrée en institution gériatrique…)
- vieillissement psychique (lien avec les ressources psychiques et l’entourage)
= question de la continuité dans l’identité
= est-ce que ce que j’ai fait dans ma vie est en accord avec mes valeurs idéales ?
= travail de deuil (multiplication des pertes de personnes, de capacités, d’habitudes…)
- le vieillissement et la famille : inversion des générations (pas si évident, surtout si les parents n’étaient pas bien-traitants) / places dans la fratrie (s’y conformer / « rattraper ») / régression fusionnelle (quand un membre de la famille devient plus fragile, la famille se replie sur elle-même, ou au contraire sort le membre défaillant de la cellule) / réactivation des bases inconscientes du couple (équilibre, promesses, trahisons…)
- le vieillissement et la mort : déni / sentiment de mort imminente (« je suis fini ») / acceptation
Vieillissement = risque de sentiment de vulnérabilité
Le côté tyrannique s’accentue : besoin de garder le contrôle de sa vie
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