L’éthique du travail social : une réelle avancée ?
TD : L’éthique du travail social : une réelle avancée ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 1212121234 • 13 Octobre 2023 • TD • 3 218 Mots (13 Pages) • 129 Vues
Droit et Éthique
L’éthique du travail social : une réelle avancée ?
Initialement "ethos" en grec signifie coutume ou usage. A travers les évolutions cette étymologie s’est transformée pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Actuellement, en grec indo-européen "ethos", signifie éthique. Cette dernière, signifie d’après le centre national de ressources textuelles et lexicales, : “science qui traite des principes régulateurs de l’action et de la conduite morale”1. On dit qu’elle relève de l’immanence, puisque l’éthique est propre à soi, elle ne peut être sous l’influence d’une tierce personne. Ce concept concerne différentes notions et thématiques de la vie courante. Cependant, nous allons centrer notre réflexion sur la question suivante :L’éthique dans le travail social est-elle une réelle avancée ?
Afin de pouvoir répondre à cette question, nous allons dans un premier temps évoquer la dimension collective dans le travail social. Dans cette partie nous parlerons de la charte éthique lorsque l’on est éducateur spécialisé, puis nous allons mettre en avant ses limites. Ensuite, nous aborderons la dimension individuelle de l’éthique, en mettant en lumière les freins contenus dans deux concepts celle-ci. Pour finir, nous évoquerons les dangers dans l’individu à travers le “je”.
I) Une dimension collective dans le travail social
Le travail social réunit différentes personnes : l’équipe pluridisciplinaire. Chaque individu est différent, c’est pour cela que la charte de l’éthique d’un éducateur spécialisé a été mise en place. C’est ce que nous allons voir dans cette sous-partie.
A) La charte éthique lorsque l’on est éducateur spécialisé
En France, le métier d’éducateur spécialisé est régi par l’arrêté du 20 juin 2007 relatif au diplôme d’état d’éducateur spécialisé.
Le métier d’éducateur spécialisé est régi par des lois, des règles qui lui sont fondamentales et qui doivent être respectées. Cette charte a pour objectif de regrouper les principes moraux qui constituent l’essentiel de la conduite d’un éducateur spécialisé. On dit alors que la charte de l’éducateur spécialisé est le fondement de sa pratique parce qu'elle guide ses actions.
La charte éthique peut être appliquée aux éducateurs spécialisés ainsi qu’aux étudiants en cours de formation pour obtenir le diplôme d'État. Elle concerne également les professionnels étrangers de l’Espace économique européen et en dehors d'un même espace ayant un diplôme reconnu leur permettant de travailler en France (en tant qu’éducateur spécialisé). Il leur faut toutefois obtenir une attestation qui garantit l’équivalence de leur diplôme avec le diplôme français.
La charte précise les « conditions » que doit respecter l’éducateur spécialisé. Il doit mettre les acquis de sa formation au service du public visé afin que sa situation s’améliore. Le public peut être, toute personne en difficultés d’agir sur elles-mêmes et sur leur environnement. L’éducateur spécialisé ne travaille pas à distance mais près du public afin de l’accompagner. Le but de sa mission est également la transmission des savoirs et valeurs attendues par la société afin de permettre la vie en société. Un éducateur doit coopérer avec ses partenaires, solliciter son réseau afin d’améliorer la vie de la personne en difficulté.
Sa mission est d’évaluer le public sur un plan social et/ ou médico-social. L’éducateur spécialisé doit aussi orchestrer l’accompagnement du public afin de le rendre le plus autonome possible.
Il doit également veiller à protéger le public mineur, handicapé ou en difficulté sur un plan judiciaire et administratif.
De plus, la charte éthique se compose de plusieurs fondements. D’abord le respect des droits et des libertés de la personne en tenant des droits naturels de chacun tels que définis dans les déclarations, les conventions et chartes. Ensuite, le principe de non-discrimination et le respect de l’égalité envers chaque individu. Aussi, l’éducateur spécialisé doit garder à l’esprit que chaque individu a le droit à l’éducation ; il doit s’abstenir de juger les personnes auprès desquelles il intervient. Sa mission est désintéressée, il n’attend rien en retour, seule sa détermination et sa volonté d’aider doivent être sa priorité. De plus, l’éducateur doit obtenir le consentement libre et éclairé de la personne ou de son représentant légal pour agir. Il fait preuve de distanciation afin d’avoir le recul nécessaire pour analyser chaque situation et mettre en œuvre des actions en vue d’aider. Pour obtenir la confiance de l’intéressé et travailler dans un rapport de confiance, l’éducateur spécialisé est tenu au secret professionnel, à la confidentialité. Le secret professionnel peut néanmoins être levé sous certaines conditions: par autorisation de la loi en cas de danger, si la personne n’est pas en mesure de se protéger, pour empêcher un crime, en cas de détention ou envie d’acquérir une arme, pour mener à bien une mission à la protection de l’enfance ou d’action sociale les éducateurs spécialisés- le personnel des centres d’hébergement et de réinsertion sociale. Par ailleurs, la loi impose la révélation d’un secret professionnel en cas de mandat judiciaire, l’éducateur doit se rapprocher du président du conseil général en cas d’enquêtes auprès de mineurs-mineurs confiés à l’aide sociale à l’enfance et de leurs familles. En cas d’aggravation d’une situation, le maire et le président du conseil doivent être avertis pour prévenir la délinquance et décider d’une intervention avec les éducateurs spécialisés.
L’éducateur spécialisé est tenu de partager des informations avec les autres professionnels si et seulement s' ils travaillent autour du même objectif. C’est à lui d’évaluer l’utilité de la transmission des informations selon si elle est nécessaire, raisonnable et modérée et qu’il ait le consentement de la personne concernée.
L’éducateur spécialisé doit respecter les droits fondamentaux et s’assurer que les données concordent à ses missions pour les traiter. Il s’assure que la durée de conservation des données soit raisonnable.
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