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Les Multinationales Du Crime

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Par   •  12 Juin 2013  •  1 920 Mots (8 Pages)  •  839 Vues

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LES MULTINATIONALES DU CRIME

Intro :

Problème de notre époque : nous constatons que les frontières entre la zone blanche de l’économie légale, la zone grise de la corruption et de l’évasion fiscale, et la zone noire de l’économie criminelle, ont tendance à s’estomper : car depuis ces 40 dernières années on a assisté à une convergence d’intérêts entre des groupes mafieux, des milieux issus de l’entreprise et de la finance et des gouvernements ainsi que des hommes politiques. Cette convergence d’intérêt s’est faite autour d’un objectif : accumuler les profits les plus importants, le plus rapidement possible pour différente organisation et pour les individus se constituer voire augmenter leur patrimoine personnel.

Ce processus de convergence a été facilité par :

• La dérèglementation des marchés financiers

• Le développement de toutes les technologies liées à la télécommunication (numérisation des données)

• Expansion des paradis fiscaux (états qui font commerce de leur souveraineté) et des centres off-shore (par ex : La CITY de Londres).

Un certains nombre de spécialistes travaillent sur la criminalité et font une distinction entre deux types de criminalités (Winfried Hassemer):

• Criminalité organisée: c’est la capacité à terroriser, corrompre, paralyser les appareils d’état aussi essentiels que la justice, la police, le gouvernement. capacité à acquérir et augmenter son capital financier de façon illégale.

• Criminalité économique : Elle, ne dispose pas de tels pouvoirs. Ses agents, banques, entreprises, ont acquis leur capital en général de façon licite et lorsque des obstacles se dressent sur le chemin des profits, ses mêmes agents n’hésitent pas à recourir à des moyens illégaux. C’est le cas de deux grand fabricants de tabac américains qui au cours d’une enquête ont été accusés d’avoir organiser la contre bande de leurs cigarettes à l’échelle du territoire de l’union, en s’appuyant sur les réseaux de la criminalité organisée. (pour payer moins de taxes sur les cigarettes).

Cette distinction n’est pas facile à établir. Pour tenter d’y voir plus clair, on va travailler sur certaines multinationales du crime, qui sont de taille mondiale.

On va d’abord traiter le cas de Cosanostra.

Première Partie : L’infiltration mafieuses de l’économie légale

La criminalité organisée en Italie est consubstantielle à la création de l’état Italien. Mais pas banal en terme de volume économique : en 2007, le segment du crime organisé en Italie représentait le segment le plus important, entre 127 et 140 milliards de Dollars, soit 7% du PIB Italien. (Volume d’affaires en augmentation par rapport à l’année précédente).

Le phénomène mafieux est tellement ancien, surtout suivi de très près chaque année par des associations de commerçants et d’entreprises érigeant des rapports. Comme l’expliquait un de ces rapports en 2007, la gamme très large des activités illicites du crime organisé permet à ces groupes d’être présents dans tous les secteurs de l’activité économique légale de la péninsule italienne. Parmi les activités lucratives que pratique les grandes mafias on trouve : l’extorsion, le racket, le chantage, le trafic de drogue (récent, à l’époque non), le trafic d’êtres humains (avec les mouvements de migrants illicites, on va leurs faire transporter de la drogue, des armes, les détourner vers la prostitution, les rendre dépendants au réseau par la drogue : clientèle captive, à la fois consommateurs et producteurs. On va aussi leurs supprimer le passeport et les faire travailler dans des ateliers clandestins).

Une mafia en général conteste la souveraineté d’un état en prélevant son propre impôt.

Les 3 plus grandes entreprises italiennes (Imprégilo, Condotte Spa, Italcementi) payaient un tribu à différentes mafias.

Les rapports ont établis que la seule activité d’extorsion établie par les mafias avaient obligés 165 000 entreprises et 50 000 hôtels à fermer leurs portes en 3 ans. Le secrétaire d’état en charge des affaires intérieures, Marco Minniti, était emmené à faire le constat que la croissance du crime organisé dans le pays est inquiétante. Malgré les déclarations et l’ampleur des chiffres, nombres de mannagistes et d’économistes persistent à vouloir ignorer le crime organisé dans ces analyses : car cela perturbe leur référentiel théorique.

Toutefois certains auteurs, qu’on peut qualifier de Libertariens aux Etats Unis (en France : les ultra libéraux), ont tentés de banaliser la dimension économique des activités mafieuses : ces économistes (Hayek par exemple), vont migrer aux USA pendant la seconde guerre mondiale. Ces économistes vont apporter une conception très différente du rôle économique : l’état intervient trop et mal dans l’économie  Il faut donc laisser s’exprimer librement les offres du marché (offre et demande doivent fixer les prix -> l’état doit assurer la compétitivité des banques etc.). Ces Libertariens estiment que personne ne doit dire aux hommes quel doit être leur comportement aussi bien au niveau perso que pro (notamment l’état).

Cependant ce raisonnement ne tient pas la route. La Responsabilité Sociale des Entreprises est un concept extrêmement important mais très difficile à mettre en œuvre pour de grandes entreprises cotées : la pression de l’actionnariat sur les résultats et les résultats financiers les obligent à vouloir s’émanciper des contraintes légales sur le droit du travail par exemple ou l’environnement etc… Ce faisant, à l’heure actuelle, les grandes entreprises parlant de RSE se voient contredite par des associations extrêmement puissantes opérant comme des contre pouvoir.

Pour les Mafias, on remarque que la balance penche du côté des externalités négatives : par exemple le trafic de drogue : celui ci génère des externalités sociétale négatives  expansion de pandémies comme le SIDA, les violences commises par l’intermédiaire de la consommation de drogues et de la mise en dépendance de personnes dans les réseaux de prostitution.

Lorsque on étudie les externalités négatives, on s’aperçoit qu’elles

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