La démocratie Est Le Pire Des régimes à L'exception De Tous Les Autres
Rapports de Stage : La démocratie Est Le Pire Des régimes à L'exception De Tous Les Autres. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 6 Mars 2014 • 1 013 Mots (5 Pages) • 6 276 Vues
« La démocratie est le pire des régimes à l’exception de tous les autres » Winston Churchill.
À la suite des grands totalitarismes du XXème siècle et des abus rendu possible par les processus pourtant démocratique, Churchill se place dans un contexte comparatif privilégié pour, au regard de l’histoire, faire une apologie paradoxale et pessimiste, mais résolument tournée vers l’avenir, du régime démocratique déjà bien ancré dans les traditions politiques occidentales. Cette consécration en forme de critique est la marque d’un politicien rompu au jeu démocratique dont il est lui-même le produit, et fait preuve d’un certain fatalisme quand à la question ancestrale du régime politique parfait. Cependant l’examen de la fin, fréquemment tronquée, de cette affirmation permet de faire naitre une lueur d’espoir et amoindri la portée fataliste souvent prêtée à ces propos. Ainsi, Churchill affirme que « la démocratie est le pire des régimes à l’exception de tous les autres déjà essayé par le passé », il ne met donc pas un terme à la réflexion créatrice sur de nouvelles formes de régimes et n’exclut pas les formes, alors simples théories, qui n’ont jamais encore été essayées.
Au vu du contexte historique, il est aisé de penser que « tous les autres » désigne les régimes autoritaires et totalitaires du passé proche du premier ministre britannique, avec lesquels la comparaison penche nécessairement en faveur du régime démocratique. L’historien derrière l’homme politique englobe cependant nécessairement aussi les régimes antérieurs, le filtre de l’histoire permettant cependant de ne pas les intégrer dans le spectre des possibles alternatives à la démocratie.
L’acuité de son analyse se trouve donc essentiellement dans son caractère comparatif, ainsi l’homme d’état affirme qu’une analyse isolée de la démocratie ne lui est pas favorable, sa qualité apparaissant à la lumière des comparaisons avec les alternatives existantes et éprouvées.
La réelle question que Churchill, fin amateur de locution pleine d’esprit, dissimule derrière cette phrase devenue célèbre et celle de savoir si la démocratie bien que n’étant qu’un régime d’appoint, demeure l’option la plus satisfaisante à la question du régime parfait, alors voué à une réponse nécessairement imparfaite.
Cette interrogation propose donc d’analyser l’imperfection inhérente à la démocratie (I), avant de lui faire justice à la lumière des comparaisons avec les autres formes de régimes connues.
I) Un régime démocratique imparfait dans son application
Il est une conception commune que de mettre en avant les imperfections du régime démocratique, celles-ci sont en général axées autour d’une potentielle dictature de la majorité (A) et d’une trahison de l’esprit démocratique par la représentation (B).
A) La volonté générale coercitive et la dictature de la majorité
- La démocratie est la possibilité pour 51% de la population d’oppresser les 49% restants
- Elle est une négation de l’individu
- Elle donne le pouvoir à une majorité, mais le nombre n’est pas garant d’une prise de décision rationnelle
- Le pouvoir est donné à une foule d’ignorant dont la somme n’est pas nécessairement plus éclairé
- Cette masse a la possibilité de d’oppresser une minorité potentiellement plus éclairée
-
B) La démocratie nécessairement représentative, source d’individualisme et de désintérêt pour la chose publique
- La
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