La crise de la démocratie

La crise de la démocratie aujourd’hui.

        Le taux de participation aux élections régionales de 2021 est de 34,69 %. Il s’agit d’un des taux les plus bas jamais enregistrés sous la Vè République. L’abstention est le fait de ne pas se déplacer pour aller voter malgré une inscription sur les listes électorales. Si elle relève d’un choix individuel, l’abstention peut également s’expliquer pour des motifs sociologiques. Malheureusement, c’est un phénomène qui prend de plus en plus de place dans notre démocratie représentative moderne. La démocratie, héritière du modèle athénien vieux de plusieurs siècles, traverse une période de désenchantement. Dans l'Antiquité, la démocratie était un régime politique dans lequel les citoyens exerçaient la souveraineté et disposaient du pouvoir. Aujourd’hui, il s’agit surtout d’un régime politique dans lequel le peuple élit ses représentants, c’est-à-dire une démocratie représentative. C’est le type de démocratie qu’est la Vème République, adoptée en octobre 1958. Cependant, cette démocratie représentative fait aujourd’hui face à une crise. Celle-ci pouvant entraîner deux fins possibles : la mutation du système ou son effondrement. Il serait donc intéressant d’essayer d’établir un diagnostique ainsi que de trouver des solutions, pour entamer une mutation plutôt qu’une disparition de cette démocratie en crise. Dès lors, entreprendre une mutation de la démocratie, pour la sauver, est-elle réalisable ? Pour cela, il est préférable d’élucider les points faibles du système politique actuel pour pouvoir en proposer des solutions à long terme.

I. L’agonie de la Démocratie.

        Il est question ici de déceler les causes qui ont entraîné ces temps difficiles par la démocratie représentative. Ces causes sont aussi bien liées à la relation entre le peuple et l’État, qu’au sein du peuple lui-même.

        A) Une crise de la représentation.

• Enquête de l’Institut IPSOS sur la vision des élites

→ Paradoxe car 77 % des français estiment que les « élites » ne renvoient à une « réalité concrète » mais plus de 8 français sur 10 estiment que es élites politiques, économiques et médiatiques ont « des intérêts fondamentalement différents de ceux de la grande majorité de la population ».

→ Aristocratie selon Aristote.

→ 91 % des français ont une mauvaise opinion des Lobbyistes et 81 % des dirigeants politiques.

→ seuls 25 % des français se sentent bien représentés par le président de la République.

• Taux d’abstention en augmentation depuis 1980

→ Abstention et non-inscrits sont le plus souvent les jeunes ou les catégories sociales populaires.

        B) Une fracture sociale.

• Théorie de la fin de la classe moyenne de Christophe Guilluy dans No Society

→ Besoin de plus de qualification par les emplois → fracture entre qualifiés et non-qualifiés, faussé se creuse.

→ Abandon du bien commun.

• Étude de l’Institut Montaigne sur la fracture sociale appliquée à l’étude des dynamiques de territoire dans Baromètre des territoires de 2019 : La France.

→ Les soutiens des Gillets Jaunes sont en majorités dans la catégorie des « assignés » qui se sentent coincés dans une situation sociale ou un lieu de vie. Cela représente 25 % des personnes interrogées.

- exemple du mouvement des Gillets Jaunes

- bipolarisation

- exemple des USA et élections de 2020 → médiatisation massive et algorithmes des réseaux sociaux.

        Ainsi, la démocratie représentative est en crise. Au sein même de la société, il existe une fracture. La disparition de la classe moyenne creuse un fossé entre es classes sociales. De plus, il existe un fossé qui se creuse entre représentés et représentants. On observe donc un écart significatif ainsi qu’une perte de confiance. Il s’agit donc dans une deuxième partie de tenter de trouver une solution pour une mutation du système politique actuel.

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