La Spécialisation De La France

Malgré la détérioration du solde commercial, la position de la France dans les échanges internationaux est globalement solide. La France s’est spécialisée au fil du temps dans certaines activités qui font aujourd’hui sa renommée au niveau mondial.

Comment la France a su-t-elle réagir face à ce déficit et mener à bien sa politique de spécialisation ?

Dans un premier temps, nous analyserons le positionnement de la France dans les échanges internationaux. Dans un second temps, nous réfléchirons au type et aux raisons de la spécialisation française.

Actuellement, la France fait partie de l’un des plus gros acteurs des échanges internationaux. Elle se place 5e importateur et 6e exportateur mondial en dépit de son déficit commercial extérieur. La France garde une position globalement solide dans les échanges malgré une montée en puissance de nouveaux acteurs dans le commerce internationale (tel que les pays Asiatiques, Brésil …).

Elle occupe des positions relativement solides dans le haut de gamme tel que la maroquinerie ou les cosmétiques (cf. annexe 1). Sur le marché de la haute technologie, la France est globalement bien positionnée notamment grâce à un secteur : l’aéronautique (+ 18 millions d’euros en 2010). Ces segments de marchés très spécifiques représentent peu dans le poids des échanges mondiaux mais restent des segments très dynamiques.

Cependant, la France montre des signes de faiblesses sur les tendances actuelles.

Depuis 1990, l’évolution des avantages comparatifs révélés de la France sont en pleine dégression à l’exception des produits de haute technologie (ex : satellite). Cette évolution négative est notamment due à la montée en gamme des pays émergeants (ex : Chine).

Grâce à l’indicateur des avantages comparatifs révélés, qui permet d’évaluer le degré de spécialisation de chaque pays dans chaque secteur nous avons pu déterminer les forces et les faiblesses de l’économie française à l’export.

Selon le graphique (cf. Annexe 3), nous pouvons nous apercevoir que seul les produits à forte valeur ajoutée tel que les produits pharmaceutiques sont à la pointe de la spécialisation. Néanmoins, un segment comme l’automobile qui était l’un de nos points forts avant 2004 n’est plus un secteur avantageux puisque les produits de technologie moyenne élevée sont en chute libre.

Face à la concurrence des pays émergeants, la France ne peut plus se permettre d’investir dans des secteurs sur lesquels elle n’arrive plus à être compétitive. Elle doit faire face à des décisions économiques importantes et redistribuer ses avantages comparatifs vers les secteurs les plus spécialisés.

Avec la mondialisation du commerce et la naissance de nouveaux acteurs dans les échanges depuis ces dix dernières années, la France n’est plus compétitive dans de nombreux secteurs. Auparavant, fort dans le textile ou bien dans les meubles sont aujourd’hui l’un de nos principaux désavantages.

La France est victime du théorème HOS et la spécialisation selon la dotation en facteurs de productions appliquées par la concurrence des pays émergeants. En effet, selon Heckscher, Ohlin et Samuelson ; les nations se spécialisent dans les productions qui incorporent

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