Science politiques
Cours : Science politiques. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar raphou76 • 2 Mai 2018 • Cours • 2 664 Mots (11 Pages) • 581 Vues
Sciences politiques
L’ordre politique = Cadre historique et institutionnel à l’intérieur duquel s’organisent et s’inscrivent les enjeux politiques
On va s’intéresser à savoir en quoi consiste la science politique ? Qu’est-ce que l’Etat ?
Le jeu politique = « La politique politicienne ». L’ensemble des mécanismes et des conquêtes du pouvoir > Instauration du suffrage universel, naissance des partis politiques, caractéristiques des élus…
La pratique politique = Le rôle des citoyens (participation à la vie politique) > la socialisation politique ; Qu’est-ce qui fait qu’on reproduit le modèle familial ? Pourquoi s’abstient-on de voter… ?
Qu’est-ce-que la science politique en tant que discipline académique ?
On peut considérer que la science d’une discipline universitaire doit avoir une reconnaissance sur le plan institutionnel et doit s’appuyer sur des méthodes spécifiques. On va observer l’objet, l’institution et la méthode pour savoir ce qu’est la science politique.
I/ Qu’est-ce que la science politique ?
A. L’objet de la science politique
En France, le terme politique est polysémique : il n’a pas la même signification selon qu’on l’emploi au féminin (la politique), au masculin (le politique) ou au singulier mais aussi au pluriel (les politiques, notamment les politiques publiques).
En anglais, trois mots distincts existent : Polity (le politique), Politics (la politique) et Policies (les politiques).
Que signifient ces trois notions ?
- Polity (le politique) : le gouvernement de la cité. Ce terme renvoie à tout ce qui concerne le mode d’organisation et de répartition du pouvoir. Ce pouvoir étant historiquement, culturellement et socialement construit.
- Politics (la politique) : le jeu politique. Ce terme désigne l’espace symbolique où s’affrontent les individus et les groupes en compétition pour conquérir et conserver les positions du pouvoir.
- Policies (les politiques) : Les politiques publiques vont renvoyer à la manière dont s’exerce le pouvoir. On peut dire que c’est l’ensemble des mesures prises, projetées ou revendiquées par les titulaires des positions de pouvoir institutionnel dans différents domaines pour lesquels les demandes sociales ont été traduites en demande politique.
La science politique ne se contente pas d’une approche restrictive du mot « politique ». Autrement dit, on va s’intéresser aux clivages politiques (droite/gauche), aux hommes politiques à travers l’histoire et on va privilégier une approche extensive de la politique à l’articulation entre ces trois dimensions.
→ Le point commun de ces différentes définitions est dans l’usage des termes de pouvoir, dans son organisation, son exerce. La science politique peut être considérer comme l’étude des phénomènes de pouvoir.
Il faut cependant une reconnaissance institutionnelle.
B. L’institutionnalisation de la science politique
La science politique est un système inachevé mais par lequel des phénomènes de pouvoir ont conduit à une certaine autonomie au fil du temps. En Normandie, aucune formation ne propose d’étudier uniquement la science politique. Elle est au croisement de multiples disciplines : elle puise dans le droit (public) mais aussi dans l’histoire, la sociologie et c’est d’ailleurs dans cette perspective pluridisciplinaire que fait l’apparition de la science politique à la fin du XIXe siècle.
1871 : Création de l’école libre des sciences politiques par Emile Boutmy. C’est l’ancêtre de « sciences po ». C’est alors dans cette perspective pluridisciplinaire que cette école a été crée car il ne s’agissait pas d’étudier uniquement LA science politique mais de regrouper différentes matières qui s’intéressent aux enjeux politiques.
Des filières se sont crées dans les universités à partir de la 2e moitié du XXe siècle ainsi que dans les facs de droit. L’extension de la science politique par rapport au droit est de voir ce qui est différent et complémentaire. Ce qu’on va essayer d’appréhender, c’est l’idée de ne pas s’en tenir à la règle de droit telle qu’elle est prescrite mais de s’intéresser aux usages qui en sont fait : contourner la loi, désinstrumentaliser la loi. Ces effets concrets vont être au cœur des enjeux de la science politique.
3 façons de penser le droit :
Law in books : On s’intéresse au droit tel qu’il est écrit Law in action : On s’intéresse au droit dans son action Law inaction : L’inaction de droit
Ce n’est pas parce que le droit n’est pas appliqué qu’il n’a pas d’effets. Il peut être expressif. D’un point de vue politique, afficher une loi produit des effets sur l’institution politique.
Distinction institutionnelle entre le droit et la science politique : Le droit repose sur un raisonnement déductif → il parle de la règle générale qui cherche à l’appliquer à des cas particuliers. Alors que la science politique repose sur un raisonnement inductif qui parle de l’observation de situation, l’étude de cas concret pour essayer de faire émerger des règles sous-jacentes qui guident des normes conductrices.
Pour mettre en œuvre ce type de raisonnement inductif, on va s’interroger sur les méthodes de la science politique.
C. Les méthodes de la science politique
Elles sont communes aux méthodes de la science sociale, l’anthropologie, l’ethnologie qui utilisent les mêmes méthodes d’enquêtes. La tradition de l’analyse qui a dominé le champ intellectuel était plutôt marqué par la philosophie politique à travers l’héritage des grands penseurs de l’antiquité et notamment les philosophes de l’époque moderne et des idées des Lumières.
La caractéristique de ces enjeux de la philosophie politique est d’être fondée sur une approche spéculative (elle repose sur des hypothèses générales plutôt que d’émerger de l’observation d’un cas particulier) et prescriptive (le but est de redéfinir la norme) des principes de gouvernement.
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