Radicalisation et érosion de l'ordre libéral
Commentaire de texte : Radicalisation et érosion de l'ordre libéral. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar alexie2 • 26 Avril 2017 • Commentaire de texte • 944 Mots (4 Pages) • 677 Vues
Cégep Garneau Alexie Lacourse-Dontigny
340-CJB-FX Groupe 02
Professeur : M. Frédérick Têtu mots
Mardi 7 mars 2017
Retour sur la conférence
Radicalisation et érosion de l’ordre libéral
La conférence a débuté avec une introduction sur la provenance de la crainte politique ou des foyers d’anxiété qui structurent le débat politique. Le conférencier, M. Têtu, a dégagé trois facteurs traditionnels de crainte politique. Le premier est la crainte économique liée à la classe moyenne, le second est l’anxiété nationalo-identitaire par rapport au devenir de la majorité ethnique et le dernier est l’anxiété géopolitique et sécuritaire. M. Têtu a précisé que ces facteurs évoluent avec le temps et ne sont pas décrits de la même façon selon les générations. Il a posé cependant l’idée suivante : l’homme blanc judéo-chrétien est le prédateur et doit être déconstruit. Son système doit être déconstruit avec lui. Le constat de M. Têtu est l’apparition de réflexes, de part et d’autre, anti-libéraux et anti-démocratiques, donc contre les droits et libertés des individus.
Un point important qu’il a développé est que dans cette mentalité, plusieurs personnes développent une sorte d’indifférence devant les sujets qui ne les affectent pas directement, et s’opposent au contraire au système complet lorsqu’elles ressentent un désaccord avec une décision. Par exemple, la liberté d’expression doit être respectée seulement pour les gens qui pensent comme elle, ce qui est profondément anti-libéral comme réflexe.
Cette indifférence envers la politique a provoqué une montée des radicalismes. Un des principaux symptômes est le monoïdéisme. Ce dernier est l’incapacité d’entretenir dans notre esprit deux idées en tension et de comprendre la complexité du conflit. C’est l’idée que tout est noir ou blanc. L’incapacité d’envisager que l’idée opposée peut être légitime provoque une incapacité à discuter. Les gens ont peur de se faire réfuter et tombent rapidement dans l’insulte.
Le dernier point abordé par M. Têtu et avec lequel il conclut sa conférence est le rapport au temps. Il exprime l’idée que la rapidité du jugement est problématique et que, dans le monde des idées, nous aurions régressé dans notre rapport libidinal aux idées. L’humain moderne n’ayant pas appris à vivre sans Dieu, il n’a pas d’enseignement sur la pertinence de la patience. Selon M. Têtu, la solution est de réapprendre à être adulte.
Faisant une réflexion personnelle, je suis en partie en accord et en partie en désaccord avec les propos du conférencier. Je crois en effet qu’il est inacceptable de n’être en accord avec le système que lorsqu’il nous avantage, et de le critiquer lorsqu’il nous désavantage. Je pense, comme M. Têtu, qu’il faille être conséquent avec ses valeurs. Cependant, je crois qu’il est parfois légitime de critiquer le système, et que certains droits sont larges et peuvent mener à de la déresponsabilisation. Je pense ici au discours que tenait le conférencier sur la liberté d’expression. Il disait que cette dernière se devait d’être respectée pour tous et que si elle allait à l’encontre des droits d’autres individus, c’est le système de justice qui s’en occuperait; les citoyens ne pouvant trancher l’acceptable de l’inacceptable des discours controversés. Je comprends son point et suis d’accord sur le fait que la ligne est difficile à tracer, notamment dans le domaine de l’humour ou de la radio d’opinion, sur ce qui est légitime à dire. Toutefois, je pense que des campagnes de sensibilisation pour promouvoir des discours respectueux ont lieu d’être, puisque de justifier tous les discours avec la liberté d’expression nuit aux débats, selon moi. Par exemple, certains propos émis envers des groupes ethniques musulmans, entre autres, avec la montée de l’islamophobie en Occident, devraient être plus modérés puisqu’ils encouragent et nourrissent cette peur. Cependant, les gens qui les partagent n’appellent pas nécessairement à la haine et donc, ne risquent pas d’être poursuivis en justice. Finalement, je pense que la liberté d’expression est un droit sur lequel il est possible d’émettre des critiques puisque comme Fukuyama l’indiquait dans son livre « La fin de l’Histoire et le dernier Homme », ce ne sont pas tous les individus qui ont la même tribune. Les gens qui ont accès à un large réseau sur lequel ils peuvent partager leurs idées devraient être plus vigilants pour éviter la désinformation et réduire les discours irrespectueux.
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