Politique de la population en Inde

serait faux de conclure que la politique de population de l’Inde a totalement échoué au prétexte que la croissance de la population s’est accélérée malgré les programmes de planification familiale. Il faut en effet tenir compte de l’inertie démographique. La natalité diminue bien dans les années 1970 et 1980, mais la mor- talité aussi, et les évolutions étant parallèles, le taux de croissance ne se réduit pas. L’objectif de stabilisation démographique rapide se heurte à la jeunesse de la po- pulation ; même si la fécondité diminue, le nombre de personnes en âge d’avoir des enfants augmentant, les naissances restent nombreuses. Le gouvernement in- dien se fixe des objectifs démographiques trop ambi- tieux, en particulier concernant la natalité. L’objectif fixé en 1962 était ainsi qu’elle baisse de 42 pour 1 000 à 25 pour 1 000 en 1973 ; le taux effectif de cette année fut finalement de 35 pour 1 000 (figure 4). De même, l’ob- jectif fixé au milieu des années 1970 était celui d’un taux de 25 pour 1 000 en 1984 ; le taux observé fut de 34 pour 1 000.

Conscient de l’inertie démographique, le gouver- nement indien distingue bien, dans la politique de population adoptée en 2000, trois types d’objectifs, associés à différents horizons temporels: un objectif

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