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Philosophie des idées politiques

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Par   •  19 Octobre 2018  •  Cours  •  3 563 Mots (15 Pages)  •  487 Vues

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La démocratie comme régime

politique : genèse d'une idée antique

L'apparition de l'idée de démocratie n'est pas forcément liée à son application. Il ne faut pas penser que c'est un événement rapide, heureux, qu'il s'est imposé comme régime dès le début. Il faut avoir conscience du contexte dans lequel émerge cette notion.

I/Les mutations politiques dans la Grèce antique

Cette évolution et ces inflexions sont au nombres de 3, elles sont 3 a preparé l'avènement de la démocratie en Grèce :

        -affaiblissement du système monarchique

        -avènement d'une nouvelle forme de pensée (la philosophie) qui va avoir une importance considérable sur la façon de construire un discours politique

        -apparition de la « polis », la cité

        

        A.L'affaiblissement du système monarchique

Jusqu'au moins au 16ème siècle avant notre ère, les côtes de la mer Egée sont dominées par un système politique et sociale monarchique que les historiens appellent la civilisation Mycénienne.

En effet, c'est à Mycènes (dans le Péloponèse) que l'on a découvert les premières traces de ce régime monarchique avec le roi Agamemnon. La civilisation mycénienne est une civilisation palatiale, toute la civilisation est basée autour d'un centre qui domine tout : le palais royal.

Au sein de ce palais, le roi (l'anax) concentre tous les pouvoirs et donc dans son palais sont aussi rassemblés toutes les formes d'administration de tout ces pouvoirs (religieux, judiciaire, etc).

Le discours du roi est principalement un discours religieux, sa puissance religieuse lui donne son pouvoir et lui permet de dialoguer avec le monde des dieux.

Homère dans l'Illiade et l'Odyssée raconte des mythes qui mettent en scène les relations entre les hommes et les dieux. Les personnages principalement mis en scène sont les rois qui parlent avec les dieux.

On est donc face à une pensée politique avec une sorte de souverain omnipotent qui se construit sur des récits et des mythes, qui dans la pratique assois sont pouvoir sur une aristocratie guerrière autours de grandes familles soumises à cet ordre.

A partir du 12ème siècle on voit apparaître quelques traces d'affaiblissement de ce régime politique. Ces affaiblissements sont dû aux migrations : les grecs voient arrivés des tribus orientale, les doriens. Avec ces arrivées, on note une inflexion de la pensée politique et de la conception que l'on se fait du pouvoir. Les historiens voient cet affaiblissement comme l'éclatement de la souverainneté.

Suite à l'arrivée des doriens, on voit apparaître un nouveau mot : « arkhè » , qui désigne le pouvoir, une forme de commandement. Notion fondamentale car elle tend à définir ce qu'est le pouvoir et ses formes différentes ; progressivement on va donc distinguer le pouvoir religieux, militaire, économique, etc.

→ le pouvoir souverain de l'anax tend a diminué et l'installation progressive d'un pouvoir plus partagé au sein de ces grandes familles, un pouvoir aristocratique où les différentes fonctions du pouvoir sont confiés aux différents membres que l'on appelle des « basileia » se met en place.

Cette installation prépare l'apparition des cités.

        B.La promotion de la philosophie et de la raison en politique

Cette promotion découle du contexte du A.

La première conséquence concerne la forme de légitimité du souverain qui perd sa puissance dû au langage mythique qu'on lui attribué. Cela passe d'abord par une distinction forte entre ce qui est sacré et l'ordre politique.

Cette distinction fait que l'on entre dans une désacralisation du pouvoir politique et laisse place a l'apparition d'une pensée philosophique et politique qui vient premièrement des astronomes :

Anaximandre de Milet (610-546 av. JC), est le premier à observer que la course des astres est réglée par des lois physiques que les hommes peuvent comprendre et formuler → si on peut observer et comprendre l'ordre cosmique, l'ordre politique peut aussi l'être.

On prend donc conscience que l'homme est doté d'une raison qu'il peut appliquer individuellement, on assiste à l'apparition d'une rationalité commune à tous les hommes.

Puisque né cette idée, la 2ème conséquence est que pour légitimer leur pouvoir, ceux qui gouvernent ne peuvent plus avoir recours aux pratiques de l'anax et donc on voit apparaître un nouvel exercice de la légitimité politique, qui accompagne la philosophie : l'art oratoire, comnbattre à la parole plutôt que par la force. Les souverains veulent l'emporter grâce à l'argumentation plutôt que par les armes ou par la religion.

→ libération de la parole politique qui devient un instrument de débat. Les décisions politiques sortent désormais du palais jusque la place publique afin de discuter. Les grecs savent aussi que par la parole on peut aussi empêcher le débat politique.

        C.La cité et la citoyenneté comme carde de vie commune

Tout cela s'accompagne de l'apparition des cités (notamment à partir du 8ème siècle).

La civilisation mycénienne se morcelle et Agamemnon règne sur de nombreuses îles, sur de nombreuses peuplades, pourtant on voit apparaître de plus petites entités politiques.

Cette éclatement ds mycéniens provoque l'apparition des cités qui seraient des petites communautés politiques rassemblées autour d'une grande famille puissante.

Face à ces communautés politiques plus petites, ce corps social se connaît mieux et, par son autonomie, entend présidé à son destin politique.

C'est dans ce contexte que le terme « citoyen » apparaît (au début désigne juste les participants mais ensuite désigne les participants). Les hommes ne sont donc plus sous l'autorité souveraine d'un monarque mais participent à la politique et aux décisions.

Le citoyen est alors celui qui s'affirme par sa capacité à soutenir une conception politique plus équilibrée voir égalitaire. Dès le 7ème siècle avant notre ère, à Sparte, les citoyens se désignent entre eux sous le nom « d'homoioi » (les semblables). Même chose à Athènes, ils s'appellent « isoi » (les égaux).

L'apparition de la citoyenneté chez les grecs renvoi à une égalité entre les citoyens.

Dès le 6ème siècle avant notre ère, cette pensée s'est affirmée dans le cœur et la tête des citoyens.

II/Classification et quête du meilleur régime

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