Les représentations de la Couronne et leur influence sur l’identité

La problématique : la monarchie constitutionnelle au Canada

Au Canada, notre système politique est une monarchie constitutionnelle, toutefois une bonne partie de la population générale ne comprend pas le rôle dont la monarchie joue dans la gouvernance quotidienne du pays. Un domaine de recherche en science politique réservé aux experts auparavant, il est maintenant un champ de recherche qui intéresse de plus en plus de chercheurs. Compte tenu du fait que la Reine a célébré son Jubilé de saphir (qui signifie 65 ans depuis son accession au trône), il s’agit aussi d’un sujet d’actualité.

Le problème de recherche : l’instrumentalisation de la monarchie sur l’identité canadienne Dans le cadre de cette recherche, il serait intéressant d’enquêter sur l’usage et la signification de la monarchie pour les citoyens canadiens. En général, les Canadiens se divisent en trois groupes distincts par rapport à leurs opinions de la monarchie : ils adorent la monarchie, ils haïssent la monarchie ou ils sont indifférents à la monarchie. Dans l’optique d’instrumentalisation, l’angle d’analyse est double; dans un premier temps, l’usage des symboles monarchiques dans le quotidien du gouvernement fédéral et dans un deuxième temps, les propos pros et antimonarchiques présent dans la rhétorique de certains acteurs politiques.

La question de recherche

Quel impact la monarchie a-t-elle sur la construction de l’identité chez la nation anglocanadienne? Cette question est intéressante pour quelques raisons. Premièrement, les études en français sur la question de la nation anglophone sont très rares, alors il s’agit d’un champ relativement nouveau. Deuxièmement, les recherches sur la monarchie au Canada sont presque exclusivement au sujet des pouvoirs législatifs et exécutifs dont la Couronne dispose, alors une recherche sur les représentations de ce pouvoir est aussi intéressante.

Le cadre théorique

Le cadre théorique pour cette recherche s’appuie sur une perspective symbolique, notamment basée sur la thèse d’Edelman qui constate que les actions des hommes ne sont pas rationnelles, mais ils sont influencés sur le monde de symboles qui lui entoure. Ce cadre permet d’analyser à la fois comment les symboles monarchiques influencent les individus et les aide à construire une identité propre.

L’hypothèse

La monarchie agit comme clef de voute à l’identité anglo-canadienne puisqu’elle fournit un référent culturel hormis de la langue anglaise. Dans un sens, la nation anglo-canadienne s’est développée parallèlement à la nation franco-canadienne, notamment suite aux mouvements nationalistes et sécessionnistes au Québec. Contrairement à la nation francophone, ils sont majoritaires et non minoritaires au sein du pays. Ceci a des avantages démographiques, mais pose de sérieux problèmes quant aux référents rassembleurs d’une identité. Mon hypothèse indique que des références monarchiques sont centrales à la nation anglophone puisqu’elle permet de construire une histoire commune entre les membres.

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