Les espoirs d'un nouvel ordre mondial
Commentaire de texte : Les espoirs d'un nouvel ordre mondial. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Laady2 • 26 Avril 2015 • Commentaire de texte • 989 Mots (4 Pages) • 1 151 Vues
3. Les espoirs d'un nouvel ordre mondial
Devant le bilan catastrophique des deux guerres, la volonté d'établir la paix et la sécurité collective au niveau international s'est à chaque fois faite sentir. Elle est aussi le reflet de l'état d'esprit de populations durement marquées qui dans leur majorité ne veulent « plus jamais ça ». Les créations en 1919 de la Société des Nations (SDN) et en 1945 de l'ONU (Organisation des Nations Unies) soulèvent l'espoir d'un monde en paix avec des relations internationales apaisées. Mais cet espoir est à chaque fois déçu.
Après la première guerre mondiale, les espoirs déçus de la Société des Nations
• Les 14 points du président américain Wilson (janvier 1918) forment les bases d'un projet ambitieux et humaniste qu'il défend en 1919 lors de l'élaboration du traité de Versailles qui met fin à la guerre. « Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes » et la création d'une Société des Nations chargée de la sécurité collective sont les deux points au cœur du projet. Mais ce projet est rapidement vidé de son sens et limité par le nationalisme et l'esprit revanchard des États, notamment de certaines puissances européennes. La France en particulier obtient un traité qui met toute la responsabilité du conflit sur les épaules de l'Allemagne, durement sanctionnée par de lourdes réparations (les Allemands parleront du diktat de Versailles).
• Le pacte de la Société des Nations du 28 avril 1919 prévoit une assemblée de 42 pays (un vote par État membre) élisant les 9 membres temporaires d'un conseil comprenant également quatre membres permanents (la France, Le Royaume-Uni, l'Italie, le Japon). Le conseil est chargé de désigner le secrétariat général. La SDN n'a pas beaucoup de moyens à sa disposition : elle est chargée de l'arbitrage des litiges entre les États membres qui s'engagent à éviter les conflits. Elle ne possède pas d'armée pour faire appliquer ses sanctions.
• La SDN connaît cependant quelques succès, notamment dans les domaines du développement économique et de l'action humanitaire, du traitement de certains litiges frontaliers, etc. C'est ainsi qu'est créé le Haut commissariat pour les réfugiés en 1921. Les anciennes colonies allemandes sont aussi sous mandat de la SDN mais leur administration est française et britannique. En reconnaissant la restitution de l'Alsace et de la Lorraine à la France, l'Allemagne peut intégrer la SDN en 1926 et obtient même un statut de membre permanent du conseil.
• Mais la SDN connaît de plus en plus de difficultés et n'arrive pas à imposer la paix et le respect du droit international. Malgré le rôle de Wilson dans sa création, les États-Unis n'ont pas voulu entrer dans l'organisation jugée trop « européenne ». Les conséquences de la crise de 1929 et la montée des régimes totalitaires durcissent les relations internationales. Le Japon quitte la SDN en 1933 après avoir été critiqué sur son invasion de la Mandchourie. Il en va de même pour l'Allemagne nazie. La SDN devient peu à peu une assemblée impuissante et sans réels pouvoirs qui n'arrive plus à s'imposer dans les relations internationales. Elle
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