Le principe de laïcité appliqué à l’enseignement primaire obligatoire.

Commentaire de texte ; Le principe de laïcité appliqué à l’enseignement primaire obligatoire.

Dans ce texte, la laïcité est évoquée comme étant un principe important dans l’application de la loi sur l’école obligatoire. Ce document est la retranscription d’un discours, énoncé par Paul Bert, député républicain. Une de ses actions politiques principale étant l’instruction publique. Ce discours a été prononcé le 4 décembre 1880, à la chambre des députés de Paul Bert. Ce discours est énoncé à la suite du dépôt de projet de loi de Jules Ferry, concernant la laïcité et l’obligation de l’école. Paul Bert est donc en train de présenter le projet de loi devant la Chambre des députés.

En quoi ce discours annonce-t-il un changement dans l’institution qu’est l’école, et par ce biais une meilleure approche de l’égalité et de liberté ?

Dans une première partie, il s’agira de montrer le souhait de laïciser l’enseignement primaire, notamment avec la suppression de l’enseignement religieux dans l’école publique, tout en essayant de laïciser le personnel. Dans une seconde partie, on montrera la dévotion de Paul Bert à montrer une école obligatoire plus égalitaire et plus indépendante sur les choix familiaux.

I – La laïcisation de l’enseignement primaire dans l’école obligatoire

1. La laïcité des programmes scolaires

Afin d’avoir un enseignement laïc, il est indispensable d’avoir un plan d’approche permettant de structurer la laïcisation de l’école. Tout d’abord en s’occupant du point principal ; les programmes étudiés par les élèves, autrement dit, la « suppression de l’enseignement religieux dans l’école publique » (l.3-4). Pour Paul Bert, il est indispensable que les élèves disposent d’une instruction, d’une éducation qui soit différenciée de l’éducation religieuse. En France, l’école était au 19e siècle encadrée dans la plupart du temps par l’Église Catholique, et ne disposait donc pas ou peu « d’instituteurs laïque » (l.6). Ça a causé le problème de manque de personnel dit « neutre », mais pour Paul Bert, ce n’était pas une urgence dite « absolue » (l. 10) 

Mais, en l’occurrence, pour poursuivre ce souhait d’une institution séparé de l’église, le projet de loi à bel et bien précisé, (l.16 à 20), que l’apprentissage et les programmes des élèves seront éloignée de toute influence religieuse.

Ce qui peut nous mener, vers la question de logique, en laissant la possibilité aux parents de tout de même avoir un certain apprentissage religieux, s’ils le désirent.

1. Qui suit la logique d’obligation

En souhaitant rendre depuis le 20 janvier 1880 l’école obligatoire, Jules Ferry a dû s’adapter à une certaine logique. Celle de, certes, rendre l’école obligatoire, puisqu’elle permettrait « que la richesse sociale augmente avec l'instruction ; que la criminalité́ diminue avec l'instruction ; qu'un homme ignorant non seulement est frappé d'infériorité́ personnelle, mais qu'il devient ou peut devenir, pour l'intérêt social, une charge et un danger ? » (l. 73 à 76). Dans son discours, Paul Bert trouve un moyen de rendre l’école obligatoire moins intrusive dans la vie des familles, et notamment avec le rôle du père, ayant pour obligation de nourrir et d’éduquer son enfant, en passant par la notion d’apprentissage et d’instruction scolaire. La laïcisation n’a fait que de faciliter l’acception de l’école primaire obligatoire.

...