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Le « Testament de la Commune »

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Par   •  12 Octobre 2020  •  Synthèse  •  742 Mots (3 Pages)  •  956 Vues

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Synthèse : Le « Testament de la Commune ».

        Contexte :
 La république, fraichement déclaré et dirigé par Adolphe Thiers signe un traité de paix le 27 février 1871. Cette capitulation face à la Prusse est perçue comme une trahison par les Parisiens : « […] ceux, qui, après avoir trahi la France et livré Paris à l’étranger […] » (l.7). En effet les Parisiens avaient lutté farouchement contre les prussiens et subit un siège de plus de 4 mois, mentionné dès la première ligne. A cela s’ajoute, le 17 mars 1871, la tentative d’Adolphe Thiers de désarmer les Parisiens en voulant récupérer les canons de la Garde Nationale. Dès le lendemain la ville s’insurge. C’est un mois plus tard que parait cette Déclaration au peuple français.
Elle est rédigée par Jules Vallès  (journaliste socialiste), Pierre Denis (homme politique de tendance proudhonienne) et Charles Delescluze (journaliste de tendances jacobine). Ce texte est adopté par le Conseil de la Commune, le gouvernement élu de Paris.

                Idées principales :

  • Marx disait que la Commune fut l’antithèse de l’Empire (1). On remarque en effet une forte opposition des communards aux autres types de régime. Le parlementarisme et la « […] centralisation despotique […] » (l.37) de l’Empire sont vivement critiqué. Pour eux, cette révolution doit marquer « […] la fin du vieux monde gouvernementale […] » (l.42).
    C’est à travers une liste de mesures que s’exprime cette opposition avec notamment  l’affirmation de la république, la volonté de décentralisation du pouvoir ainsi que l’attestation de liberté fondamentale comme la liberté de « conscience », de « réunion » et de « publicité » (l.29,33). Le projet communal se base sur l’autogestion avec « l’intervention permanente des citoyens dans les affaires […] » (l.30). L’émancipation des individus passe par leurs responsabilisation et la fin du monde « […] clérical, du militarisme, du fonctionnarisme, de l’exploitation, des monopoles, des privilèges auquel le prolétariat doit son servage […] » (l.42).
  • On note également une volonté du Conseil d’unir et d’encadrer l’insurrection des communards vers un système organisé ainsi que d’inspirer et d’informer le reste de la population : « Il faut que Paris et le pays tout entier sachent quelle est la nature, la raison, le but de la révolution qui s’accomplit […] » (l.4)        Cette volonté ce remarque aussi dans la structure du texte : l’unité se construit autour de l’opposition contre les anciens régimes et la volonté d’une nouvelle organisation.
  • Aussi, on observe une volonté fédéraliste de décentralisation : extension du système communale à « […] toute les localités de la France […] (l.9), mise en place d’un « contrat » (l.12) entre communes pour « […] assurer l’unité française » (l.13). On retrouve donc ici l’influence proudhonienne des auteurs. Ce principe fédératif est en effet théorisé en 1863 par  Proudhon qui a écrit en 1863 : « En résumé, le système fédératif est l’opposé de la hiérarchie ou centralisation administrative et gouvernementale par laquelle se distinguent, ex æquo, les démocraties impériales, les monarchies constitutionnelles et les républiques unitaires. » (2).

Ce texte participe à la formation d’un héritage communard en expliquant les bases du projet de la Commune. Il s’inscrit alors plus généralement dans un mythe autour de la Commune. Un mythe qui est mobilisé par les socialistes dès le 30 mai 1871 par l’Association Internationale des Travailleurs à travers Karl Marx dans La guerre civile en France où il conclut en disant : « Le Paris ouvrier, avec sa Commune, sera célébré à jamais comme le glorieux fourrier d’une société nouvelle. Le souvenir de ses martyrs est conservé pieusement dans le grand cœur de la classe ouvrière. […] ».

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