La méthode de l'observation
Fiche de lecture : La méthode de l'observation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nadia coulibaly • 16 Février 2021 • Fiche de lecture • 2 540 Mots (11 Pages) • 433 Vues
Nadia Coulibaly , licence 2 science politique , groupe 14
Socio-analyse: Une colère noire de Ta-Nehisi Coates
« Et j’ai peur. Cette peur augmente à chaque fois que tu me quittes. Mais j’ai découvert cette peur bien avant ta naissance.» Ta-Nehisi Coates.
Une colère noire , transcription du titre originale «Between the world and me» est un ouvrage du journaliste et écrivain , Ta-Nehisi Coates paru en 2015. Cette œuvre fut récompensée par le national book award et fut finaliste pour le prix pulitzer. L’auteur est accueilli comme une voix capable de remplir un vide intellectuel.
Dans cet essai Ta-Nehisi Coates adresse une lettre à son fils âgée de 15 ans qui vit dans une période socialement et économiquement différente de celle de son père.
Cette lettre a pour but de lui faire comprendre la position qu’occupe son corps noir dans l’espace social américain.
Dans cet ouvrage l’auteur dénonce la condition de l’homme noir aux états-unis et les violences raciales dans la culture américaine. Autrefois victimes d’esclavage et de ségrégation raciale , aujourd’hui les afro-américains subissent de la discrimination normalisée. Cette colère noire vient souligner la peur de l’auteur de perdre son corps et aussi celui de son fils.
Ainsi on peut se demander: Pourquoi dans cette longue lettre adressée à son fils l’écrivain tient à l’interpeller sur l’importance d’être un citoyen noir conscient?
En quoi la peur de perdre son corps à guider notre écrivain vers une quête de la connaissance ?
Nous commencerons par parler de la double éducation de Ta-Nehisi Coates pendant son enfance en évoquant le conflit entre l’environnement de vie et les instances de socialisation et en deuxième partie nous parlerons de sa rééducation progressive grâce à la Mecque et à la naissance de son fils.
- UNE DOUBLE ÉDUCATION DANS LES GHETTOS
Suite à la seconde guerre mondiale , les ghettos sont des espaces urbaines ou vivent les afro-américains. Loïc Wacquant , sociologue français les caractérise par 4 éléments:le stigmate, le confinement spatial, la contrainte et l'emboîtement institutionnel. Ainsi sont conditionnés les ghettos noirs d’Amérique. Aujourd’hui les ghettos sont essentiellement connue pour la forte concentration de population noire en grande difficulté et le fort taux de violence. La violence dans les ghettos est du au manque d’emploi, la stigmatisation raciale, la vente et la consommation de drogue.c’est le plus gros problème de la communauté noire. Ainsi vivre dans un environnement violent engendre une double culture pour l’individu issue d’une famille décente ( lien social fort, famille aimante et moyenne, avec des valeurs traditionnelles).
- LA FAMILLE ET L’ÉCOLE: UN PARTENARIAT POUR LA RÉUSSITE
Tout d’abord les individus dans les ghettos sont divisés en deux ordres. Nous avons les familles décentes et les individus de la rue. Les familles décentes sont caractérisées par un lien familiale fort, appartenant à une classe moyenne et les individus de la rue sont caractérisés par le manque de moyen financier et le faible lien social. L’éducation des enfants dans les ghettos est singularisée par une violence physique. Ta-Nehisi est issue d’une famille décente. Son père chef de parti local des black panthère est bibliothécaire à l’université Howard. Sa mère lui a appris à lire et à écrire . Le lien familiale de la famille Coates est fort. L’éducation de son père était fortement basée sur la violence physique . Une violence physique qui s’est transmise de génération en génération. Frapper son enfant c’est une manière de le protéger de la rue et de lui faire prendre conscience de sa position dans l’ordre social en tant que noir. La famille est donc la première instance de socialisation de l’enfant . L’éducation de l’enfant est le noyau centrale de la famille. c’est une instance enveloppante. Ainsi un lien sociale fort dans un monde en conflit permet à l’enfant de rester dans des valeurs traditionnelles. La famille conditionne la place de l’individu dans la société , c’est un refuge morale, affectif et financier . Par exemple les parents de Ta-Nehisi étaient fortement impliquées dans son éducation. Sa mère lui appris à lire, à écrire et à se questionner .Son père l’a dirigé vers des livres quand il faisait preuve de curiosité. l’auteur se retrouvait a lire des livres très jeune dans le but de satisfaire sa curiosité sur des questions existentielles en tant que enfant noir.
Ensuite l’école dans les ghettos sont un moyen d’echapper à la pression sociale et un moyen de s’extirper de la rue. En effet les parents poussent leurs enfants dans l’espoir qu’il subisse une ascension sociale et qu ils puissent enfin accéder à une vie meilleure. Ainsi dans leurs conditions d’enfants noirs ont leur demande de travailleur deux fois plus pour évoluer dans la société. Être noir et être issue du ghetto est une fatalité dans l’évolution d’un individu. Cependant Ta-Nehisi avait un rapport différent avec l’école . Il avait l’impression de ne pas assouvir sa curiosité. Pour lui l’école ne servait seulement qu’ a l ‘encadrement des individus. l’école est par ailleurs une instance qui vient compléter le travail de la famille dans les ghettos. l’enfant apprend des normes et des valeurs qui viennent compléter celle de la famille. Pour illustrer cela l’auteur a connu grâce à l’école le mouvement pacifiste pour la lutte des droits civiques , « les freedoms summers».
En somme ces deux instances de socialisation permet à l individu issue du ghetto de mieux s’insérer dans la société américaine et d’accepter ces valeurs. Grâce à la famille et à l’école l’individu à moins de chance de dévier pendant sa socialisation primaire.
Cependant le lien social familiale et l’école ne sont pas figés dans leurs actions. Ils permettent à l’enfant de mieux se positionner dans l’espace social des afro-américains . Mais dans le ghetto ces instances ne sont pas les seules à faire l’éducation des enfants noirs. Il y’ aussi la rue.
- LA RUE: UNE INSTANCE DE SOCIALISATION PARTICULIÈRE
Dans les ghettos , la vie publique s’organise autour du code la rue ( street code). La rue est la troisième instance de socialisation des enfants noirs dans le ghetto. Elle fait partie de leur quotidien.
Premièrement la rue fait partie de la vie quotidienne des habitants des ghettos. Cette rue est défini par le caractère violent des ghettos et par la vente en masse de drogue. Tout individu vivant dans un ghetto se doit de connaître ses règles informelles. La forte présence de la délinquance dans les ghettos a engendrer une vie parallèle a celle des familles noirs. Ainsi toutes les familles décentes ou pauvres , à contre que , se doivent de connaître les règles et de laisser leurs enfants s’y accommoder. Ne pas connaître se code s’est exposer a des représailles en cas de conflit et ainsi donc à la perte de son corps. En effet la peur de Ta-Nehisi commence aussi dans les rues du ghettos car c’est la première forme de violence qu il connaît très jeune dehors de celle infligée par son père. La possibilité de perdre son corps dans son propre ghetto. Dès ses 11 ans il avait déjà a pris a repérer quand l’environnement devenait propice à la bagarre. En plus de cela il devait éviter certaines rues. Par exemple à ses 11 ans , il vécu sa première agression physique par un jeune de sa génération qui pointa une arme en sa direction. Il s’est considéré comme nu face à cet acte de violence.
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