La crise de la représentativité politique

Dissertation :

Mikolajczak Dimitri        

Groupe 4

« La crise de la représentativité politique »

        Selon le général De Gaulle, le 21 avril 1944 : « Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes. »

        La représentation politique est née en Angleterre au XVIème siècle selon différents historiens du droit, elle a été crée pour que les députés de l'ancien temps c'est-à-dire les avocats, puissent représenter de manière convenable, ceux qui les avaient mandatés sur leurs préoccupations des intérêts locaux.  Elle, a deux visages, elle est celle qui incarne le représenté et, celle qui agit en son nom. La représentation politique est motivée par, le fait que l'assemblée est un lieu d'échanges, de construction, pour le peuple, c'est ainsi, qu'il faut une représentation politique pour pouvoir faciliter la vie des représentés.

De nombreuses critiques sont apparues au tournant du nouveau siècle, sur le fait que les parlementaires, ainsi que les autres politiques, c'est-à-dire les maires, les conseillers régionaux... ne représentaient plus qu'eux mêmes, en effet un grand nombre de personnes, a commencé a critiquer cette dérive de la démocratie représentative, en pointant du doigt, de nombreux sujets, comme la présence des lobbys dans les grandes assemblées, un vote de plus en plus extrémiste pour des partis de base « mesurés », de plus s'ajoute à cela, le fait que le peuple français fait de moins en moins confiance en ceux qui les gouvernent, et en ceux qui sont censés les représenter, au sein des assemblées, du fait de nombreuses affaires politiques bien plus relayées dans les médias qu'auparavant. Mais ces critiques ne sont pas nouvelles, dès l'avènement de la démocratie française, puisque différents philosophes et différents penseurs, avaient déjà mis en garde, les français, sur le fait que cette représentation politique est compliquée à mettre en place et qu'elle peut facilement être détournée de son but premier qui est de représenter la population française au sein des différentes assemblées qui jalonnent le pays.

En effet, dans un « État représentatif », « le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants », déclarait l'abbé Sieyès, le 7 septembre 1789, résumant ainsi de manière saisissante cet étrange tour de passe-passe. Jean-Jacques Rousseau quant à lui décrit cette représentation politique comme un oxymore, une contradiction à elle même, puisque selon lui dans son ouvrage « Du contrat social » « Le souverain, qui n'est qu'un être collectif, ne peut être représenté que par lui-même. Si donc le peuple promet simplement d'obéir, il se dissout par cet acte, il perd sa qualité de peuple. »  Mais, en outrepassant ces critiques, la représentation politique est motivée par, le fait que l'assemblée est un lieu d'échanges, de construction, pour le peuple, c'est ainsi, qu'il faut une représentation politique pour pouvoir faciliter la vie des représentés.

        Alors, comment la législation française, au vue de cette crise a pu organiser une nouvelle forme de représentativité politique ?

        De base il va falloir voir comment cette crise est arrivée pour pouvoir comprendre comment le législateur français a pu contrecarrer cette crise (I), ensuite il va falloir comprendre comment la législation française a pu modifier sa constitution, ses lois afin d'intégrer de nouvelles « minorités » au sein de cette représentation politique (II).

        I- Une crise de confiance comme base de la nouvelle législation sur la représentation politique

        De nombreuses personnes ont perdu confiance en leurs représentants, du fait qu'ils jugent que cette représentation démocratique et politique devient de plus en plus fausse (A), de plus cette représentation est de moins en moins bien vue, du fait que, les français manifestent en plus grand nombre leur grogne envers leurs représentants

        A/ Une fausse représentation 

                Le fait que cette représentation est devenue fausse, pour de nombreux français provient, surtout du fait que désormais et ce depuis la constitution du 4 octobre 1958, la représentation politique sert désormais de légitimer le pouvoir et de le cacher. Dans d'autres branches du droit aussi on retrouve, ce mécanisme de représentant qui donne des obligations à la charge du représenté sans que son consentement soit véritablement donné, c'est le cas des mineurs et des personnes incapables notamment. Mais en politique et en démocratie, cette fausse représentation peut conduire à la fin des pouvoirs des gouvernés au profit des représentants, c'est pour cela qu'il faut mieux contrôler ce qui se passe dans les assemblées françaises, mais aussi à plus grande échelle dans les assemblées européennes et mondiales.

Un autre point, pour justifier que cette représentation politique est fausse, c'est l'article 3 de la constitution qui n'est pas respecté puisque ce dernier nous dit que : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum. ». Or lors du referendum portant sur le traité Rome II en 2005, pour la construction d'une constitution européenne une majorité de français à répondu « non » au referendum, or le traité de Lisbonne de 2007 reprend quasiment point par point ce traité Rome II, mais cette fois-ci le président français de l'époque Nicolas Sarkozy n'a pas jugé nécessaire de refaire un referendum puisque cette fois-ci il ne s'agissait pas d'une constitution européenne et ratifiait lui-même ce traité européen par voie parlementaire, alors que deux ans auparavant les français étaient contre, donc l'article 3 de la constitution n'a pas été respecté puisque la souveraineté nationale par voie de referendum de la population n'a pas été respecté.

Une autre raison qui explique cette sensation de fausse représentation, cette fois plus sociale, est le fait que les élus sont de plus en plus issus des grandes écoles et donc n'ont pas fréquenté le même « monde » qu'une immense partie de la population française, et sont donc loin de leurs préoccupations, la population leur reproche donc de soutenir l'intérêt des lobbys et du pouvoir en place au lieu de privilégier les avis des classes moyennes ou populaires.

        Du fait de cette représentation politique qui devient de plus en plus fausse dû au diverses raisons vues au dessus, la crise de la représentation politique vient aussi des représentés qui manifestent de plus en plus leur non-consentement par rapport, à cette représentation qu'ils jugent mauvaise.

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